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Les suites des violences du REP 16 après l’inculpation de la directrice : grève dans les écoles de Paris

30 mars 2007

Extraits du site de l’UNSA-Education, le 30.03.07 : Grève et manifestation des enseignants parisiens vendredi 30 mars

Bien avant la publication de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, l’UNSA Education a pris position, seule et avec d’autres organisations de l’éducation, pour le droit à la scolarisation des enfants en situation de handicap. C’est cet engagement qui lui donne aujourd’hui un devoir d’exigence sur sa mise en œuvre. De toute évidence, la volonté politique n’est pas à la hauteur des enjeux.

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Sur le même site : Grève et manifestation des enseignants parisiens vendredi 30 mars

L’intersyndicale parisienne SNUIPP-FSU, SUD-Éducation, SNUDI-FO, SE-UNSA, SGEN-CFDT, CNT des enseignants appelle à faire grève et à manifester vendredi 30 mars 2007 malgré la levée des poursuites contre la directrice d’école du 19ème arrondissement de Paris. Celle-ci avait été mise en garde à vue suite à l’interpellation d’une personne sans-papiers à la sortie de l’école. Si les syndicats se félicitent de la levée des poursuites, ils dénoncent l’attitude du recteur de Paris ainsi que "le silence total du ministère concernant la directrice de la rue Rampal et sur les arrestations aux abords des écoles." La manifestation lancée par l’intersyndicale, la FCPE, RESF et la FIDL partira du métro Sèvres-Babylone à 14 heures

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Extrait de « L’Expresso », le 30.03.07 : Pas de sanctions contre la directrice de la rue Rampal

Mise en garde à vue la semaine dernière, la directrice de l’école maternelle de la rue Rampal est maintenant tranquille : les poursuites judiciaires et administratives sont levées.

Pour l’intersyndicale Sgen-Cfdt, Snuipp, Sud, FO, Se-Unsa, " cette victoire est à mettre au crédit de la très forte mobilisation qui s’est exprimée. Pour autant, les organisations syndicales dénoncent l’attitude du Recteur de Paris qui non seulement a refusé d’accorder la protection juridique mais a laissé entendre à plusieurs reprises qu’elle « aurait à assumer les conséquences de ses actes »". C’est pourquoi ils invitent les enseignants à faire grève le 30 mars et manifester le 31.

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Le communiqué de l’intersyndicale sur le site du SNUipp

Les organisations syndicales SNUipp-FSU, SUD éducation, SNUDI-FO, SE UNSA, SGEN-CFDT CNT se félicitent de l’annonce de la levée des poursuites contre notre collègue directrice.

Cette victoire est à mettre au crédit de la très forte mobilisation qui s’est exprimée.

Pour autant, les organisations syndicales dénoncent l’attitude du Recteur de Paris qui non seulement a refusé d’accorder la protection juridique mais a laissé entendre à plusieurs reprises qu’elle « aurait à assumer les conséquences de ses actes ». Elles continuent à dénoncer le silence total du Ministère tant concernant notre collègue que sur le problème des arrestations aux abords des écoles.

C’est pourquoi les organisations syndicales appellent les collègues à maintenir la pression en participant à la grève du 30 et à la manifestation à 14h au ministère.
Le ministère doit assurer la protection de tout collègue menacé dans l’exercice de ses missions.

Il doit s’engager à intervenir pour que plus aucune arrestation n’ait lieu aux abords des écoles.

Paris le 29 mars

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Extraits de « L’Humanité » du 29.03.07 : Pour le respect des valeurs de l’école républicaine

Sans-papiers . Lundi soir, il y avait foule devant le rectorat de Paris pour défendre la directrice de l’école Rampal. La colère monte face à la politique répressive du gouvernement.

Plus de deux milliers d’enseignants, parents d’élèves et militants d’associations ont manifesté lundi soir pour dénoncer la mise en garde à vue, la semaine dernière, d’une directrice d’école. Celle-ci était intervenue devant son école lors de l’interpellation d’un sans-papiers qui venait y chercher ses petits-enfants.

une démarche citoyenne

S’il s’agissait avant tout d’exiger l’arrêt des poursuites engagées contre la directrice, la manifestation était aussi l’occasion de protester contre la politique scandaleuse menée contre les sans-papiers. Car, pour beaucoup, les événements qui se sont déroulés devant l’école Rampal sont la goutte d’eau de trop dans la cascade répressive à l’encontre des sans-papiers. « L’arrestation devant l’école fait partie d’un ensemble de dérives inacceptables, s’indigne Frédéric, éducateur en prévention spécialisé. Les sans-papiers se retrouvent dans des situations économique et sociale sévères du fait du système en place. Système qui se plaint d’une situation dont il est lui-même la cause. »

Christophe Huguet, cheminot, est venu soutenir la « démarche citoyenne de la directrice » mais craint qu’aucun changement ne soit possible dans les urnes : « On a le choix du serveur mais pas du menu ! C’est une protestation massive de l’opinion publique qu’il faut. » Et c’est bien ce qui semble se préparer. Déjà lundi, autour du noyau militant, étaient venus se greffer des gens de tous bords, en colère. « On attend un sursaut républicain de la part de tout le monde pour protester contre les atteintes très graves aux libertés qui ont lieu en ce moment, » s’exclame Dominique Culan, fonctionnaire.

« France, terre d’expulsion »

Au milieu de la foule s’élève un drapeau lourd de sens, portant ces mots : « France, terre d’expulsion ». Les manifestants regrettent « les valeurs oubliées » de la République et rappellent que la devise française comporte trois mots simples qu’il suffirait déjà d’appliquer. « La France a signé des conventions garantissant les droits de l’enfant, notamment le droit à l’éducation. Mais s’agit-il vraiment d’un droit lorsque l’école sert de piège aux parents ? » s’indigne Frédérique, en formation d’éducateur pour jeunes enfants.

Aucune promesse du recteur

Réunis devant le rectorat de Paris, tous attendaient le soutien du recteur Maurice Quénet qui recevait une douzaine de manifestants. Ils sont ressortis de l’entrevue désenchantés. « Le recteur n’a pris aucun engagement sur les enfants de sans-papiers et il a annoncé que la directrice serait convoquée par le responsable du premier degré », a déclaré Jean-François Fontana, de SUD Éducation. Le SNES-FSU, syndicat majoritaire dans les collèges-lycées, a fustigé, dans une motion à l’ouverture de son congrès à Clermont-Ferrand, l’attitude du ministre de l’Éducation nationale et du recteur de Paris « qui laissent faire et déclarent ne pas se sentir concernés par des pratiques contraires aux valeurs de l’école de la République ». Valeurs qu’il faudra encore défendre ardemment lors de la manifestation de samedi prochain (lire ci-dessous).

Karine Parquet

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Extraits de « L’Humanité » du 29.03.07 : grève vendredi, manif samedi

L’ensemble des syndicats du primaire a appelé hier les enseignants de toutes les écoles de Paris à faire grève et à participer à une manifestation vendredi, pour protester contre l’attitude du rectorat dans l’affaire de la maternelle de la rue Rampal. Le Réseau Éducation sans frontières (RESF), les parents d’élèves de la FCPE et les collectifs de soutien aux sans-papiers appellent de leur côté à une grande manifestation, samedi 31 mars, pour dénoncer la situation des résidents étrangers et demander l’application d’une politique de l’immigration respectueuse des droits de tous.

Renseignements sur le site RESF

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Extraits de « Métro » du 29.03.07 : Les écoles primaires fermées vendredi

Un appel à la grève est lancé après les incidents de la rue Rampal

Les syndicats SNUipp-FSU, SE-Unsa, Sgen-CFDT, SUD-Education, Snudi-FO, CGT-Education et CNT ont appelé hier à la grève dans les écoles primaires parisiennes vendredi 30 mars, une semaine après le placement en garde à vue de Valérie Boukobza, directrice de l’école maternelle de la rue Rampal (XIXe).
Cette dernière était intervenue le 20 mars lors de l’interpellation ponctuée d’incidents violents d’un grand-père chinois sans papiers aux abords de l’école.

Des revendications claires

Dans un communiqué, les syndicats ont fustigé l’“autoritarisme” et l’“arbitraire” du recteur de Paris, Maurice Quenet, qui a reçu une délégation lundi, pour avoir “opposé une fin de non-recevoir concernant la demande de protection juridique de la fonctionnaire” et “renvoyé vers la préfecture de police” au sujet des arrestations aux abords des écoles.

“Le parquet de Paris n’a pas annoncé qu’il renonçait aux poursuites à l’encontre de la directrice. Ensuite, tout fonctionnaire doit pouvoir bénéficier de la protection juridique de la hiérarchie, en l’occurrence, ils n’ont pas appliqué la présomption d’innocence stipulant que madame Boukobza avait agi à titre personnel en dehors du temps scolaire, ce que nous contestons. Enfin, nous demandons des garanties de la préfecture de police sur la fin des arrestations devant les écoles”, indique Nicolas Wallé, secrétaire départemental du Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles (SNUipp).

Ras le bol

Le SNUipp dénonce également “la tendance à museler les enseignants qui prennent position, qu’il s’agisse de carte scolaire ou d’appel à la grève”. Les grévistes attendent des annonces claires de la part de la hiérarchie.

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Extraits du site " VousNousIls " le 30.03.07 : Sans-papiers : grève et manifestation vendredi des professeurs des écoles parisiens

Les enseignants des quelque 660 écoles primaires de Paris sont appelés à se mettre en grève et à manifester vendredi, à l’appel de l’ensemble de leurs syndicats, pour protester contre l’attitude de leur hiérarchie dans le dossier des parents sans-papiers d’enfants scolarisés.
Ce mouvement doit "être assez fortement suivi malgré une petite hésitation à la suite des annonces de jeudi", c’est-à-dire l’abandon des poursuites contre la directrice de l’école maternelle de la rue Rampal, à l’origine de l’appel, a assuré à l’AFP Nicolas Wallet, du SNUipp-FSU Paris.

Une manifestation est prévue à Paris, au départ de Sèvres-Babylone vers le ministère de l’Education, rue de Grenelle, à 14H00, avec le soutien du Réseau éducation sans frontières (RESF), de la FCPE Paris et des lycéens de la Fidl.

C’est parce que l’affaire de la rue Rampal a provoqué une "émotion considérable" chez les enseignants que l’ensemble de leurs syndicats ont décidé ce mouvement, alors qu’une manifestation est prévue le lendemain à Paris, à l’appel de (RESF) et de la FCPE-Paris contre les expulsions.

La directrice de l’école maternelle, Valérie Boukobza, a été gardée à vue pendant sept heures pour "outrage et dégradation de biens matériels" après avoir protesté contre l’arrestation d’un grand-père chinois sans-papiers venu chercher son petit-fils à la sortie des classes. Cette garde à vue a suscité l’indignation de ses collègues.
"Se préoccuper de la situation des élèves et les protéger, c’est pratiquement une mission du métier d’enseignant et c’est de la responsabilité des directeurs d’école, même si ce n’est pas écrit dans les textes", a ainsi estimé Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire.

Les syndicats SNUipp-FSU, SE-Unsa, Sgen-CFDT, Sud-Education, Snudi-FO et CNT avaient appelé à la grève mardi, en signe de protestation mais aussi pour obtenir l’abandon de toute poursuite administrative ou judiciaire à l’encontre de la directrice, objectif atteint jeudi.
Le ministère de l’Education nationale a en effet annoncé que "les poursuites administratives contre Mme Boukobza n’(avaient) pas lieu d’être" car elle était "en dehors de ses fonctions de directrice d’école", les faits s’étant déroulés à l’extérieur de l’enceinte scolaire et au-delà des horaires de classes.

Quant à d’éventuelles suites judiciaires, le ministère a affirmé qu’elles étaient abandonnées, information confirmée par l’avocat de la directrice, Me William Bourdon.

Les syndicats n’en ont pas moins décidé de maintenir la pression et l’appel à la grève.

Par-delà la situation de Mme Boukobza, ils se sont dits "profondément choqués" par l’attitude du recteur de Paris, Maurice Quenet, et du ministère de l’Education, dans cette affaire.

Les syndicats exigent qu’aucune arrestation n’ait lieu devant les écoles, évident vivier de personnes en situation irrégulière selon eux, et que les enseignants ou le personnel administratif des écoles soient protégés "dans l’exercice de leurs missions".

Sur ces deux points, le recteur, qui les a reçus en délégation lundi, leur a opposé, selon eux, "une fin de non recevoir" et le ministère un "silence total".
"C’est une volonté sans précédent de mise au pas de tous les enseignants quand, dans le même temps, d’autres collègues parisiens sont confrontés à l’autoritarisme et à l’arbitraire", ont affirmé les syndicats.

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Extraits du site "VousNousIls" le 30.03.07 : Rue Rampal : les enseignants parisiens maintiennent la grève vendredi

L’ensemble des syndicats du primaire a décidé jeudi de "maintenir" la grève à Paris vendredi pour protester contre l’attitude du "rectorat" et du "ministère" dans l’affaire de la directrice d’école placée en garde à vue après être intervenue lors de l’arrestation d’un sans-papiers.

Le mot d’ordre initial d’appel à la grève était l’abandon des poursuites administrative et judiciaire à l’encontre de Valérie Boukobza, la directrice de l’école maternelle de la rue Rampal (XIXe arrondissement), et la dénonciation de l’"autoritarisme" du recteur de Paris, Maurice Quenet.
Le ministère de l’Education nationale a annoncé jeudi que Mme Boukobza ne ferait l’objet d’aucune poursuite, information confirmée par son avocat, Me William Bourdon.
"Les organisations syndicales dénoncent l’attitude du recteur de Paris qui non seulement a refusé d’accorder la protection juridique à notre collègue mais a laissé entendre qu’elle +aurait à assumer les conséquences de ses actes+", ont-elles expliqué dans un communiqué.

Les syndicats SNUipp-FSU, SE-Unsa, Sgen-CFDT, Sud-Education, Snudi-FO et CNT ont également dénoncé "le silence total du ministère tant concernant notre collègue que sur le problème des arrestations aux abords des écoles".

Ils lui ont demandé d’"assurer la protection de tout collègue menacé dans l’exercice de ses missions" et de "s’engager à intervenir pour que plus aucune arrestation n’ait lieu aux abords des écoles".

Une manifestation doit démarrer à 14H00 vendredi du métro Sèvres-Babylone en direction du ministère de l’Education, rue de Grenelle, à l’appel de l’intersyndicale, des parents d’élèves FCPE, du Réseau éducation sans frontières (RESF) et des lycéens de la Fidl.

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Lire le communiqué de soutien de l’OZP à la directrice de l’école maternelle

Les précédentes informations du Quotidien des ZEP sur les incidents devant l’école Rampal

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