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Dans une analyse du Nouvel Obs, les ZEP dans la campagne électorale,

24 mars 2007

Extraits du « Nouvel Obs », le 23.03.07 : L’éducation, "priorité absolue" des principaux candidats

« Priorité absolue » de la plupart des candidats, l’éducation semble faire consensus dans cette campagne, à partir du constat partagé que l’école ne remplit pas suffisamment ses missions, notamment face à l’échec scolaire.

Cette attention est "quelque chose de nouveau par rapport à 2002 et je m’en félicite", observe Gérard Aschieri, le secrétaire général de la FSU, la principale fédération syndicale de l’éducation. "Il faut s’en réjouir", renchérit Claude Roiron, secrétaire nationale du Parti socialiste en charge de l’éducation, qui "préfère voir une campagne qui s’oriente sur les questions de l’école plutôt que sur l’ultra-sécurité comme il y a cinq ans".
Sur le fond, "les principaux candidats ont tous compris qu’il y avait malaise et tous, au niveau du discours, essaient de rassurer", commente Gérard Aschieri. Et sur la forme, "on a rarement été autant aimés", s’amuse son homologue du SGEN-CFDT Jean-Luc Villeneuve.

Tous les candidats rappellent que 150 000 élèves quittent chaque année l’école sans aucun diplôme et pointent les limites de la carte scolaire et des zones d’éducation prioritaires (ZEP) pour lutter contre les inégalités sociales. Ils s’accordent également sur la nécessité de baisser le nombre d’élèves dans les classes de ZEP et de renforcer l’offre de soutien scolaire.

Ségolène Royal et François Bayrou, anciens ministres dans le secteur de l’Education et candidats préférés des enseignants selon les sondages, mettent surtout l’accent sur les moyens.

La candidate socialiste promet de rétablir à partir de la rentrée 2007 les postes et les moyens supprimés depuis 2002 et s’engage à augmenter les budgets des établissements de ZEP. Une de ses premières mesures serait l’organisation des "états généraux de la réussite scolaire", destinés à organiser les futurs recrutements, mais aussi à "améliorer les conditions de travail" des enseignants. "Il faut un dialogue permanent, un véritable échange entre tous les acteurs", justifie Claude Roiron.

Comme François Bayrou, la candidate socialiste souhaite "réviser" la carte scolaire pour lui permettre de retrouver son efficacité perdue. Le centriste veut lui aussi rassurer sur les moyens attribués à l’école, par le biais d’une loi de programmation sur dix ans.

Nicolas Sarkozy préfère insister sur l’organisation de l’école, en promettant la fin de la carte scolaire et du collège unique, l’autonomie des établissements et des évaluations sur les résultats. "Plutôt que de systématiquement multiplier le nombre des enseignants, il faut améliorer leur situation, leurs conditions de recrutement et leur statut pour avoir des enseignants de très bonne qualité bien dans leur peau", ajoute le député du Var Jean-Pierre Giran, en charge de l’éducation à l’UMP.

Mais dans l’ensemble, les syndicats ne sont guère emballés. "On a un peu l’impression qu’on additionne des mesures les unes à côté des autres sans projet global", commente Jean-Luc Villeneuve. Sur la même ligne, Gérard Aschieri déplore aussi quelques zones d’ombres, notamment sur le plan budgétaire. "Même si tout le monde dit qu’il faut donner les moyens, on voit mal comment ça se conjugue avec les affichages de tel ou tel sur la réduction du nombre de fonctionnaires", s’interroge-t-il. François Bayrou et Ségolène Royal ont annoncé qu’ils engageraient des redéploiements de postes dans la fonction publique et Nicolas Sarkozy s’est engagé à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux qui partira à la retraite.

Le consensus semble en revanche se faire quand il s’agit de l’actuel ministre Gilles de Robien, contesté par les syndicats et critiqué à plusieurs reprises par les candidats. Nicolas Sarkozy, qui s’était élevé en meeting contre "l’idéologie folle" de l’Education nationale, a reçu un rapport préconisant de suspendre le décret Robien supprimant à certains des heures de décharges. Ségolène Royal a promis de "retirer" ce décret, qui prévoit également d’affecter les enseignants sur plusieurs matières. Quant à François Bayrou, il est engagé de longue date dans une lutte contre le seul ministre UDF du gouvernement, qui n’a pas suivi sa stratégie d’indépendance vis-à-vis de l’UMP. AP

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