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De nouvelles informations sur les ZEP de Guyane

19 mars 2007

Extraits du site de l’académie de Guyane, le 19.03.07 : Justin Catayée et le réseau "Ambition réussite"

En complément aux articles du « Quotidien des ZEP » du 17.03.07 sur la Guyane, voici ce qu’offre le site académique à ce sujet :

Une importante délégation du rectorat, conduite par le recteur lui même s’est rendue au collège Justin Catayée pour dévoiler les modalités et les enjeux de la mise en place du réseau ambition réussite et du projet de réussite éducative.

Les enseignants présents, nombreux, ont ainsi pu s’imprégner des changements et des avantages apportés par les nouveaux dispositifs.

20 000 élèves sont concernés en Guyane par les 12 réseaux "Ambition réussite" de l’académie. Le plan de relance de l’éducation prioritaire vise à donner plus de moyens aux élèves qui en ont vraiment besoin à la charnière école/collège. Il conduit à plus de cohérence dans la continuité des apprentissages.

Plusieurs changements significatifs font toute la différence. Par exemple, dans le cadre de la liaison CM2/6ème, il ne s’agit plus désormais de rencontres ponctuelles mais d’un suivi personnalisé des élèves en difficulté. Des moyens humains supplémentaires sont mis à disposition du réseau : des professeurs du second degré interviendront à l’école élémentaire. Des assistants d’éducation recrutés dans le cadre du dispositif ambition réussite participeront aux ateliers de soutien dans les deux niveaux.

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En savoir plus sur l’éducation prioritaire en Guyane

Christine Garnier, Coordonnatrice ZEP, Secrétaire des comités exécutif RAR Catayée et Kapel

Des Zones d’Education Prioritaires aux Réseaux Ambition Réussite

1. Le redécoupage de la ZEP de Cayenne

Suite au plan de relance de l’Education Prioritaire de Gilles De Robien entamé en fin d’année scolaire Le redécoupage de la Zone d’‘Education Prioritaire de la ville de Cayenne se poursuit sur le terrain en cette rentrée 2006...

C’est ainsi que la ZEP (Zone d’Education Prioritaire) de Cayenne composée jusqu’à ce jour de deux collèges : Justin Catayée et Paul Kapel ; 7 écoles élémentaires : Bonhomme, Marie-Lucette Boris, Léopold Heder, Gaétan Hermine , Edmart Malacarnet Mont-Lucas , Maximilien Saba ; 2 groupes scolaires : Jean Marie Mortin et Pasteur ainsi que de 6 écoles maternelles : Bonhomme, Léopold Heder, Gaétan Hermine, La Roseraie, Mirza et Mont-Lucas se reconfigure en deux catégories : l’Education Prioritaire 1 ou EP1 et l’Education Prioritaire 2 ou EP2.

•L’Education prioritaire 1 :

Elle est constituée de deux réseaux « dynamiques » correspondant aux deux collèges de la ZEP, ainsi deux « RAR » ou « Réseaux Ambition Réussite » se trouvent aujourd’hui en EP1 : le RAR Justin Catayée et le RAR Paul Kapel.

•L’Education prioritaire 2 :

Elle comprend des zones urbaines moins sensibles qui comportent plus de mixité sociale, elles disposent des moyens actuels et d’un projet (CF.le Contrat de Réussite de la ZEP de Cayenne2004/2007) Les écoles concernées sont : Les Ecoles maternelles de Roseraie et Mirza, Les Ecoles élémentaires de M.L Boris, Edmart Malacarnet., les groupes scolaires J.M Mortin et Pasteur.

2. D’une logique de « Zone » à celle de « Réseau » ou l’origine du dispositif RAR

La politique d’Education prioritaire est une politique territoriale qui concerne des zones bien délimitées : Les Zones d’Education prioritaire.

Le réseau d’éducation prioritaire renvoie à une manière de mettre en oeuvre une politique territoriale et partenariale. Le terme « réseau » renvoie surtout à une manière de travailler : le réseau, contrairement à la zone, permet d’entrer en contact avec d’autres territoires, et avec des formes d’excellence.

Suite à cette adaptation constante de l’Education Prioritaire face aux déséquilibres que la pratique quotidienne fait apparaître, les Réseaux Ambition Réussite ont pour vocation de dynamiser et de fluidifier le système par l’innovation pédagogique ; travailler en « réseau. » signifie agir de façon cohérente, en partenariat, de la maternelle au collège pour s’adapter et répondre efficacement aux besoins du terrain.

Par conséquent, oeuvrer en « réseau » permet de conforter les actions et de mutualiser les moyens éducatifs afin d’atteindre l’objectif premier du dispositif RAR : « la réussite scolaire » et non plus « la lutte contre l’échec scolaire ».

3. Le dispositif RAR :

Des objectifs cohérents de l’Ecole au Collège Il s’agit donc , pour les « Réseaux Ambition Réussite » , de mettre en place un dispositif autorisant une individualisation des parcours (au lieu d’une logique territoriale de lutte contre les inégalités) par l’apport d’une aide supplémentaire, significative et personnalisée aux élèves en difficulté.

Conformément aux mesures préconisées par le Ministre de l’Education Nationale Gilles de Robien, le travail en réseau de la maternelle au collège permet de mieux circonscrire les zones de rupture qui fragilisent la continuité des apprentissages c’est ainsi que les liaisons G.S/CP et CM2/6ème seront facilitées par le suivi des parcours des élèves notamment ceux ayant déjà eu des difficultés à l’Ecole.

Dans le but de « favoriser l’égalité des chances » et « d’acquérir progressivement « le socle commun de connaissances et de compétences » l’accent est mis sur l’acquisition des savoirs fondamentaux dès l’Ecole Primaire : « la maîtrise de la langue est bien la première étape pour l’égalité des chances. » Il n’y a pas de réussite au collège sans une bonne maîtrise de la lecture et de l’écriture : « on entre au collège en sachant lire » a rappelé le ministre.

L’Ecole maternelle joue un rôle essentiel dans la découverte du langage, la préparation à l’apprentissage de la lecture et l’ouverture au monde de l’Ecrit.

A l’Ecole élémentaire les efforts devront être concentrés pour que tous les enfants sachent lire au Cp et au plus tard au CE1, et ce grâce aux deux collèges « Ambition Réussite » qui constituent avec les écoles de leur secteur, les Réseaux Ambition Réussite.

4. Présentation du dispositif RAR de Catayée : celui-ci concerne 2260 élèves au total.

La Composition du Réseau

•Le collège Justin Catayée

•L’école élémentaire de Bonhome

•L’école élémentaire de Mont-Lucas

•L’école maternelle de Bonhomme

•L’école maternelle de Mont-Lucas

Le pilotage Académique des RAR : M. Sorèze,IA-IPR, chargé du dossier ; Mme Salomé,IA-IPR responsable des ZEP, M. Giron, IEN de Saint-Laurent, Mme Crouzier, maître de conférence IUFM.

Le pilotage local :

•un comité exécutif composé de M. Robeiri, Le Principal du collège, Mme Hubert d’Annunzio, La principale adjointe, Mme Anatole, IEN Cayenne Sud, Mme Claveau, Directrice de l’Ecole élémentaire de Bonhomme, M.Manguer, Directeur de l’Ecole élémentaire de Mont-Lucas, Mme Pitollet-Metz, Directrice de la maternelle de Bonhomme, Mme Sandra Benth, Directrice de la maternelle de Mont-Lucas, Mme Garnier, Coordonnatrice ZEP, Secrétaire du comité exécutif

La formalisation d’un projet

Le projet fait l’objet d’un contrat pour quatre ou cinq ans, il formalise des objectifs et des actions ciblés en direction des élèves, des parents et des équipes pédagogiques.

Des objectifs élèves ciblés :

•Acquérir les savoirs fondamentaux par la mise en place de groupes de besoins, PPRE et « aides aux devoirs »

•Optimiser la liaison CM2/6ème par l’élaboration d’évaluations diagnostiques d’entrée en sixième afin de cibler les difficultés des élèves et de mettre en place un dispositif de remédiation.

•Acquérir ou renforcer un comportement citoyen

•S’approprier les différents domaines culturels

Des actions parents à conforter

•Conférences santé, parentalité, » Ecole des parents »

•Les parents à l’Ecole

•Journées portes ouvertes

•Dispositif de soutien PPRE

Des moyens humains supplémentaires à mutualiser pendant le temps scolaire : quatre professeurs supplémentaires : lettres/ FLE/FLS, Anglais, Mathématiques, Technologie interviennent pour des heures de soutien à la fois au 1er et au 2nd degré, au Cm2 et au collège.

Au collège, six Assistants Pédagogiques recrutés dans le cadre du dispositif RAR participent aux ateliers de soutien en français, , maths .. à « l’aide aux devoirs » et ils interviennent aussi quelques heures dans les écoles en fonction des besoins identifiés.

Dans les écoles, quatre assistants pédagogiques spécialement recrutés dans le cadre du projet RAR agissent sur un dispositif de soutien d’apprentissage de la lecture au cycle 2 , « le dispositif MACLE ».

Des moyens humains supplémentaires à mutualiser hors temps scolaire :

Ces différentes actions seront confortées par la mise en place du dispositif ERE (politique de la ville d’accompagnement à la scolarité), composé d’ une équipe opérationnelle de soutien ( psychologue, rééducatrice, intervenants extérieurs) qui agira Hors Temps scolaire sur des élèves repérés à l’intérieur du réseau. Ce dispositif concerne 100 adolescents du collège et 25 élèves de l’Ecole élémentaire de Bonhomme ainsi que 25 élèves de l’Ecole élémentaire de Mont-Lucas.

Conclusion :

L’Education Prioritaire est un système qui se construit et évolue en fonction de données spécifiques retenues par les acteurs après une évaluation diagnostique du terrain. Le système progresse, se transforme et s’adapte de cette manière. Souplesse, adaptabilité et dynamisme, en sont les principales caractéristiques.

Le dispositif RAR représente une réponse adaptée aux besoins identifiés et aux difficultés repérés de nos élèves de ZEP. Travailler en « réseau », se concerter, oeuvrer ensemble, en partenariat, en direction d’objectifs et d’actions formalisés par un projet commun, aider les élèves, mette en place une réelle liaison inter cycle/ inter degré et enfin, faire fi des représentations réciproques de deux catégories de professeurs, ceux du 1er et 2nd degré.

Autant d’obstacles et de défis que veulent relever ensemble les acteurs du dispositif RAR pour un objectif commun qui leur tient à coeur : « la réussite de tous les élèves.. ».

Références Bibliographiques :

•La relance de l’éducation prioritaire : les décisions de Gilles de Robien, dossier de presse du 8 février 2006

•B.O N° 14 du 6 avril 2006 Education Prioritaire Enseignement élémentaire et secondaire

•Fiche thématique et circulaires « Apprendre à lire »

•Le socle commun de connaissances et de compétences

•Le site internet de l’Observatoire des ZEP

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Le traitement de la non scolarisation : l’exception guyanaise (Rémire-Montjoly le 20 janvier 2006.

L’observatoire de la non scolarisation s’est réuni en séance plénière le vendredi 20 janvier 2006 à l’auditorium de l’hôtel de ville de Rémire-Montjoly.
L’ensemble des acteurs concernés par les questions de non scolarisation étaient conviés :

- les élus des collectivités locales et les maires

- les associations

- les syndicats

- les autres partenaires parmi lesquels l’INSEE, la DSDS

- le professeur Bernard Grossat, directeur de l’Institut d’études et de recherche démographique de Paris

A l’ordre du jour :

- présentation du bilan par le recteur de l’académie

- présentation des études démographiques par le professeur Bernard Grossat

- intervention du président de l’Association des maires

- présentation des résultats par commune

- activités envisagées pour 2006

3 383 enfants non scolarisés, c’est le chiffre officiel annoncé par l’Observatoire de la non scolarisation, résultat d’un engagement sans faille de l’académie à l’avant-garde de cette question sociétale

La croisade lancée par le rectorat lors de l’assemblée générale constitutive de l’Observatoire de la non scolarisation (ONS) du 13 janvier 2005 porte ses fruits. Le nombre de 5 000 à 8 000 enfants non scolarisés avancé en 2003 et 2004 est ramené à de plus justes proportions. Des réponses sont apportées dans la lutte pour la scolarisation de tous les enfants soumis à l’obligation scolaire.

L’assemblée plénière du 20 janvier 2006 a présenté le bilan des travaux de l’ONS.

Dans un premier temps, la question du recensement des enfants a retenu l’attention de l’assemblée générale. Obtenir que les familles inscrivent leurs enfants à l’école a entraîné la mobilisation du CASNAV [1] et la DIVISCO [2].

On retiendra :

- la création d’un guichet unique d’accueil de familles ;

- la mise en place d’un numéro d’appel pour le conseil et l’orientation ;

- l’adaptation et la généralisation d’un formulaire unique d’inscription auprès des mairies. Philippe Joan, qui représentait l’Association des maires, a assuré que toutes les communes l’adopteraient à brève échéance.

Ce travail a entraîné un bond en avant des inscriptions d’élèves de 12 à 16 ans par le biais du CASNAV, soit 606 enfants en décembre 2005 contre 317 en décembre 2004 et 303 en décembre 2003.

Par ailleurs, le professeur Bernard Grossat, démographe, de l’université de Paris I, a explicité l’étude réalisée à partir d’images satellites, des chiffres de l’INSEE [3], de photos IGN [4]... permettant d’aboutir à l’estimation de 2483 enfants non scolarisés et non inscrits en liste d’attente.

Il a toutefois souligné la particularité guyanaise s’agissant du recensement des populations. En matière de fécondité, le traitement de données est le même ici comme ailleurs ; la singularité vient d’une migration importante avec un va et vient de population qui rend difficile l’évaluation : « Une migration alternante, "pendulaire", les gens viennent et repartent. Les enfants nés en Guyane reviennent plus âgés à la recherche d’un emploi ou de conditions de vies meilleures. » explique le professeur Grossat.

Dans son bilan, Jean-Michel Blanquer, recteur de l’académie, a salué le travail de tous les acteurs de l’éducation coordonnée par Daniel Delecambre, inspecteur de l’Education nationale adjoint. Il a mis l’accent sur une disposition unique dans les annales de l’Education nationale : la création de postes postérieure à la rentrée.
Dans le cadre de la scolarisation des enfants détectés, 16 postes supplémentaires ont ainsi été créés et pourvus après la rentrée de septembre 2005. Cette méthode de transition a été actée par le ministère face à la situation exceptionnelle de la Guyane.

Dans un second temps, il s’agissait de retenir les propositions d’actions pour 2006/2007 : Jean-Bernard Letique, directeur de l’informatique et de la modernisation, a présenté la nouvelle base élèves du 1er degré, un système d’information national permettant de suivre le parcours et la scolarité des élèves. Dès l’inscription, un numéro d’identification national est attribué à l’élève. Ce logiciel est accessible en haut débit sur Internet. Septembre 2006 cette application sera testée dans quelques communes de Guyane et à cet effet, l’académie présentera un dossier au ministère pour faire partie de la première vague dans le cadre de cette opération.

Peu d’invités avaient répondu à l’invitation pour cette plénière contrairement à la grande rencontre des acteurs de l’Education en janvier de l’année précédente. Michel Saïd, président de l’Observatoire s’est félicité de la présence du représentant de l’Association des maires et des adjoints des municipalités de Régina, Macouria, Roura, Rémire-Montjoly, Saint-Laurent-du-Maroni. Le Conseil régional était représenté par Mme Achille, responsable de la gestion des lycées.

Un consensus général s’est manifesté quant à l’implication du rectorat. Le collectif de lutte contre la non scolarisation a salué le travail accompli par l’académie et exprimé sa crainte de l’absence, à cette réunion, des communes les plus touchées par la question de la non scolarisation. Pour le collectif, le recensement doit être poursuivi et l’ONS doit s’attacher aussi aux élèves déscolarisés et aux jeunes migrants de 16 à 18 ans pour lesquels une réponse pourrait être trouvée dans les lycées professionnels.

Le recteur et Philippe Joan ont rappelé l’engagement des municipalités prêtes à collaborer pour les constructions scolaires malgré les grandes difficultés financières rencontrées.

Au bas de la page, un document "powerpoint" peut être consulté.

(1) Centre académique pour la scolarisation des nouveaux arrivants et des enfants du voyage

(2) Division de la vie scolaire

(3) Institut national de la statistique et des études économiques

(4) Institut géographique national

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Extraits du « Figaro », le 19.03.07 : En Guyane, l’école est confrontée au trop-plein d’élèves

La construction de dix collèges et cinq lycées suffira à peine à faire face à une démographie galopante.

Ce pourrait être un problème comme on les aimait dans les écoles de nos grands-parents. C’est le cauchemar des élus locaux guyanais : sachant qu’ils vont devoir accueillir 6 000 nouveaux collégiens et autant de nouveaux lycéens d’ici à 2013, à combien s’élèvera la facture de ces travaux pour le département le plus pauvre de France ?

Confrontés à une démographie galopante et à une immigration massive, les élus connaissent la réponse : ils vont devoir construire dix collèges et cinq lycées. Cas unique en France. La Guyane compte aujourd’hui 202 000 habitants, dont près de la moitié a moins de 25 ans et chaque femme a en moyenne 4 enfants. « Nous nous attendons à un doublement de la population d’ici une quinzaine d’années », observe Bernard Grossat, recteur de l’académie.

Pour aider les élus, Gilles de Robien, venu en Guyane célébrer le 10e anniversaire du rectorat, a débloqué une enveloppe de 135 millions d’euros et rappelé que plus de 1 000 postes d’enseignants ont été créés depuis 1997. Les problèmes pourraient être encore plus importants si tous les enfants étaient scolarisés. Plus de 3 000 bambins ne prennent pas, le matin, le chemin de l’école. La République essaie de convaincre les chefs de tribus amérindiennes de l’importance de l’instruction. Pas simple.

« En trois mois, nous leur apprenons notre langue »

« Dans certains coins reculés, les écoliers se lèvent à 5 heures du matin et marchent plus de deux heures pour atteindre l’école », reconnaît Bernard Grossat. D’autres viennent de loin en pirogue. À Regina, c’est le cas du jeune Jackson. Dans ce petit bourg de 1 000 âmes, isolé au coeur de la forêt amazonienne, l’école accueille des enfants amérindiens, brésiliens, hmongs, chinois, créoles haïtiens ou venant du Surinam. Chercheurs d’or fuyant la pauvreté, leurs parents s’installent, souvent clandestinement, sur les rives du fleuve Approuague. Odile, une institutrice en fin de carrière qui parle portugais, est venue de Dordogne pour enseigner dans cet enfer vert. « Nous recevons sans cesse des écoliers nouveaux, ils sont souvent brésiliens et en trois mois de travail intense, nous leur apprenons notre langue. »

Comble du bonheur pour Gilles de Robien, certains enseignants avouent ici être revenus à la méthode syllabique. Car, selon eux, « elle convient mieux à l’apprentissage de la lecture des non-francophones et des plus défavorisés. »

De notre envoyée spéciale en Guyane Christine Ducros

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