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L’offre scolaire dans l’enseignement professionnel ne correspond pas aux besoins des élèves de ZUS

1er décembre 2006

Extrait de « l’Expresso » du 30.12.06 : Une étude montre la priorité de la formation générale sur l’offre de formation professionnelle pour les jeunes en difficulté

Si l’on peut dire que la richesse de l’offre est indispensable, elle n’est pas suffisante dans certaines zones urbaines. Comment expliquer ce paradoxe ?... Une explication, non exclusive, nous est donc apparue comme essentielle : il s’agit du niveau scolaire de nombreux élèves et de l’écart avec celui qu’ils s’imaginent ou espèrent avoir dans la mesure où ils réussissent à passer de classe en classe et où leurs notes ne reflètent pas toujours leur niveau réel, d’où des attentes impossibles à réaliser... L’offre en formation est donc un facteur second, le premier étant, logiquement, le niveau scolaire réel des élèves". L’étude de Catherine Mathey-Pierre (CEE) sur des jeunes de ZUS du 93 et de Nantes, montre les limites des politiques qui visent à scolariser ces jeunes dans des filières professionnelles.

Faute d’un niveau d’enseignement général suffisant ces jeunes ne s’en sortent pas et leur frustration grandit. Ce qui est en filigrane c’est bien sûr l’apprentissage à 14 ans institué par Robien.

"Leurs histoires et ce qu’ils en disent nous montrent comment ces jeunes gens ont mûri entre le moment de leurs « bêtises » plus ou moins graves de collégiens en 5ème et leur sortie de LP ou de CFA. S’ils avaient été orientés à ce moment là vers l’apprentissage, ils y seraient allés avec leurs comportements d’enfants ce qui aurait compromis encore davantage leurs chances de réussite. Par ailleurs, une orientation plus précoce n’aurait pas résolu les problèmes personnels et familiaux qui participent à l’explication de leurs échecs. Surtout, même si dans certains cas, un détour par l’apprentissage ou une formation en alternance peut permettre de redresser un parcours d’échec, on a vu qu’un trop grand déficit de formation générale entraînait également un échec dans les matières professionnelles. Ne pas se résigner à accepter l’échec scolaire précoce d’un jeune sur six apparaît bien comme une nécessité, d’autant que ce manque d’acquisitions de compétences de base est difficilement rattrapable et très coûteux par la formation continue".

Lire l’ étude

Sommaire

Les sorties sans diplôme et sans qualification : un problème d’une actualité récurrente

Une analyse de trajectoires de jeunes en grande difficulté scolaire dans deux Zones Urbaines
Sensibles (ZUS)

Partie 1. LE CONTEXTE URBAIN ET SCOLAIRE

1.1 Deux académies inégales quant aux sorties sans diplôme ni qualification et à l’offre en enseignement professionnel court

I.1.1 Deux traditions et deux logiques contrastées

I.1.2 Manque de place et/ou décalage entre offre et demande ?

1. 2. Une augmentation des sorties sans diplôme dans les deux zones urbaines

1.2.1 Deux collèges dans leurs départements et leurs quartiers

1.2.2 Les collèges, l’évolution de leurs résultats entre 1998 et 2003

1.2.3. Un paradoxe à comprendre

Partie 2 : DES JEUNES A LA LIMITE DU NIVEAU V

2. 1 Un choix méthodologique

2.1. Nantes : des élèves « décrocheurs » à la limite du niveau V

2.2. Seine-Saint-Denis : des élèves de CIPPA éloignés du niveau V

Partie 3. : POURQUOI L’OFFRE NE SUFFIT PAS ?

3. 1 Des difficultés scolaires précoces non résolues

3.1.1 Un très faible niveau scolaire

3. 1.2 Un accompagnement défaillant par l’institution :

3.1.3 Difficulté et coût d’un rattrapage tardif dans les matières générales

3.2. Une orientation comme processus de persuasion

3.2.1 Décalages entre demandes, niveaux scolaires et offres

3.2.2 L’orientation, processus de persuasion

3.2.3 Des candidats aux BEP de niveaux très différents

3.3 Des obstacles au travail scolaire, concordances et interrogations

3.3.1 Des problèmes familiaux en résonance négative avec le milieu scolaire

3.3.2. Une situation sociale et culturelle décalée

3.3.3 Une forte demande d’éducation et d’accompagnement scolaire : « On prend pas conscience que l’école, c’est une beauté, c’est magnifique ! »

Résultats et conclusion

ANNEXES

INDEX des SIGLES

BIBLIOGRAPHIE

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