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Notre École Guyane
Nous sommes très heureux de vous présenter "Notre Ecole Guyane", la lettre d’information du rectorat ! Vous y retrouverez l’actualité de l’académie ainsi que toutes les réalisations de nos établissements et les initiatives de nos personnels et élèves.
N°8 - 21 Janvier 2025
• Enseigner l’empathie à l’école : quand les élèves apprennent à s’écouter et à s’exprimer, le bien-être et les apprentissages progressent.
Du 13 au 17 janvier, les écoles et collèges ont mis en place une série d’ateliers autour de l’empathie. La Guyane est ainsi la première région de France à y consacrer une semaine entière dans les établissements scolaires. Une notion clé pour mieux se comprendre et améliorer le climat scolaire, avec le harcèlement en ligne de mire.
« Nous avons observé un changement radical dans le comportement des élèves. Les bagarres se font plus rares, les enfants s’expriment mieux et osent davantage venir nous voir lorsqu’ils ont un problème », constate Keena Léonce, directrice de l’école élémentaire [REP+] Jacques Voyer 2 à Saint-Laurent du Maroni.
Depuis trois ans, les élèves sont régulièrement sensibilisés à l’empathie. Leurs parents et leurs frères et sœurs du collège y sont également associés. Et les résultats sont sans appel « Avant il y avait des bagarres permanentes. Maintenant, lorsqu’ils sont en colère, ils privilégient le dialogue et non plus la violence. Lorsqu’on fait des séances de médiation, on invite les familles. On veut développer un esprit de réseau pour intégrer tout le monde », se félicite la directrice.
Comprendre ses émotions pour apaiser les maux
À l’occasion de la semaine de l’empathie, des séances spéciales ont été intégrées par les enseignants dans leurs cours. Ce matin en classe de CE2, Mme Waarheid demande à ses élèves les mots et expressions qui leur viennent en tête à l’évocation de l’empathie. Les réponses fusent « Solidarité ! Colère ! Ne pas se moquer ! Se mettre à la place des autres ! Aider ! Parler ».
Puis par groupe, les élèves jouent des scènes représentant l’empathie. Beaucoup d’entre eux improvisent autour de la tristesse : un camarade pleure, et l’autre vient le consoler, ou lui demander ce qui ne va pas. La classe observe la scène.
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Quelques mètres plus loin, c’est au groupe scolaire [REP+] Nicole Othily que les élèves s’emparent eux aussi de la notion d’empathie. L’enseignante, Mme Sylvie Akobe, choisit deux élèves, leur présente un scénario, puis ils le jouent devant la classe : un élève fait tomber son goûter, il est triste parce qu’il n’a plus de quoi manger, et son camarade se moque de lui. « Pourquoi tu te moques de lui ? Il est triste, en quoi c’est drôle ? Mets-toi à sa place, tu apprécierais qu’on se moque de toi ? Non ? Alors pourquoi tu le fais ? » interroge l’enseignante.
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Libérer la parole
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L’empathie vue en cours, semble porter ses fruits en situation réelle à l’école. Mais qu’en est-il à la maison ?
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S’accepter soi, accepter les autres
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Après une heure à intervenir dans les classes, les quinze élèves ambassadeurs se rejoignent dans le bureau de la CPE pour débriefer sur les actions qu’ils viennent de mener. Sensibiliser sur l’empathie, expliquer son importance permet aussi de lutter contre le harcèlement scolaire, encore bien présent dans les établissements scolaires.
C’est notamment pour cette raison que le collège [REP+] La Canopée de Matoury a fait de l’empathie et des Compétences Psycho-Sociales (CPS) une priorité. « On a réussi grâce à cela à apaiser le climat scolaire. Les élèves sont beaucoup moins dans des relations conflictuelles, et on a un taux d’absentéisme qui est passé de 11,3% à 6,3% en trois ans », explique la principale, Mme Vedelago.
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• L’actu de chez nous
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Rencontre avec le réalisateur guyanais Marvin Yamb
Le vendredi 10 janvier 2024, les élèves de la classe de 3e Défense du collège [REP+] Paul Kapel (Cayenne) ont reçu Marvin Yamb. À travers son court métrage « Le goût du calou » les élèves ont été sensibilisés au trafic de cocaïne sur notre territoire et notamment l’action des mules.
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Notre École Guyane N°8 - Format Impression (12 pages)
N°7 - 07 Janvier 2025
• "Une scolarité singulière : immersion au sein de la vie en internat" et les autres actualités du moment.
Ils sont adolescents, originaires de toute la Guyane, et suivent les cours comme leurs autres
camarades. A une différence près : le soir, ils dorment sur place. Nous sommes allés à leur rencontre au lycée Melkior Garré à Cayenne et Lama-Prévot à Rémire-Montjoly pour découvrir leur quotidien.
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Notre École Guyane N°7 - Format Impression (11 pages)
N°6 - 17 Décembre 2024
• "« L’école est faite pour tout le monde mais tout le monde n’est pas fait pour l’école » : quand l’institution s’adapte aux élèves à besoins particuliers".
Handicap, troubles de l’apprentissage, retard intellectuel, difficultés sociales…de nombreux facteurs peuvent compliquer le suivi d’une scolarité ordinaire. Jusqu’à, dans certains cas, la rendre impossible sans ajustements. L’école vient alors, grâce à ses nombreux dispositifs, proposer une aide adaptée, pour combler ces difficultés. Avec le même objectif : ne délaisser personne.
« Quelles sont les étapes pour réussir un travail ? » demande Nathalie Boyer, enseignante spécialisée auprès d’élèves à besoins éducatifs particuliers. « Moi je sais madame ! Il faut écouter, mettre dans la tête, parler, dessiner puis écrire » répond Selena*, sourire aux lèvres. Il est 8h15, les élèves viennent de prendre place. Au programme du jour, des mathématiques, de la lecture, de l’écriture et de la mémorisation à partir d’histoires transmises oralement.
Une séance comme une autre, à quelques détails près. Les élèves de cette classe de l’école [REP+] Vendôme de Cayenne ont été identifiés comme étant en grande difficulté scolaire. Trois fois par semaine, le temps d’une séance, ils quittent leur classe habituelle et viennent en petit groupe au sein de la classe du Réseau d’Aides Spécialisées.
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La sonnerie vient de retentir, la séance est terminée, il est temps de revenir dans leur classe habituelle. Mais toujours avec une attention particulière portée sur eux « Leur enseignante fait de la différenciation pour travailler sur leurs difficultés. Ce qui est déclenché ici, ça va leur servir même en dehors de l’école : stimuler leur imagination, oser faire les choses, ne pas avoir peur de se tromper, recommencer, prendre confiance…On fait des choses ici pour leur redonner envie de réussir »
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Le numérique au service de l’apprentissage
Depuis l’année dernière, un nouveau dispositif est déployé dans certaines écoles de Guyane auprès d’élèves porteurs de troubles neurodéveloppementaux. Il s’agit d’une tablette, reliée à l’application Learn Enjoy, grâce à laquelle l’élève a accès à une multitude d’activités et d’exercices. Il travaille ainsi la lecture, l’écriture et les mathématiques d’une manière différente, tout en suivant les programmes scolaires ordinaires.
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Ramener les décrocheurs scolaires en classe
La différenciation pédagogique ne s’arrête cependant pas en primaire. Elle ne se limite pas non plus aux enfants porteurs de troubles identifiés. Au collège [REP+] Auxence Contout à Cayenne, Jean-Robert Civil accueille chaque jour un petit groupe au sein d’une classe relais « Ce sont des élèves en décrochage scolaire. Ils ont accumulé les difficultés tout au long de leur scolarité et n’arrivent plus à suivre, ils sont perdus. Les élèves que j’accueille sont en 3e mais certains ne savent pas lire ni écrire » souffle l’enseignant. Alors ils décrochent et ne viennent plus en cours.
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Les élèves admis au sein de ce dispositif viennent des collèges alentours, et y restent pour sept semaines, avant de revenir dans leur classe d’origine. Durant cette période, un accompagnement personnalisé leur est proposé.
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Enseigner différemment pour des élèves atypiques
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Une fois la période dessept semaines terminée, un bilan est dressé par l’enseignant avec des recommandations qu’il transmet à son établissement d’origine. La plupart ressortent du dispositif plus confiants, plus apaisés, avec des lacunes comblées. Certains vont même demander à ce que l’on prolonge leur présence au sein de la classe relais.
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Notre École Guyane N°6 - Format Impression (13 pages)
N°5 - 03 Décembre 2024
• "« C’est un métier innovant où l’on ne s’ennuie jamais ! » : rencontre avec les futurs enseignants de Guyane"
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Une solide expérience de terrain doublée d’un accompagnement de qualité tout au long de
sa formation. C’est sans doute ce qui lui permettra, une fois titularisée, d’être aguerrie et d’enseigner en toute confiance. C’est également un cadre de formation rassurant pour les étudiants, en témoigne Maelle Gail, 22 ans “Je suis en stage à l’école [REP+] Vendôme de Cayenne, auprès d’élèves de CM2. J’ai des enseignants très agréables autour de moi qui me laissent prendre des initiatives, et qui prennent le temps de répondre à mes questions”.
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• L’actu de chez nous
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L’école Eliette Danglades se mobilise pour les droits de l’enfant
Vendredi 22 novembre, les élèves de l’école élémentaire […] Eliette Danglades à Cayenne se sont mobilisés à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant. Après la projection d’un court métrage réalisé par les CM1 et CM2, une série de manifestations culturelles autour du thème ont été organisées.
Les élèves de toute l’école ont interprété le célèbre « L’enfant et l’Oiseau », (rendu populaire lors de l’Eurovision 1977 par Marie Myriam), symbole d’espoir et d’aspiration à la paix universelle. Ils ont ensuite lu la charte des Droits de l’Enfant puis présenté une exposition d’œuvres qu’ils ont eux-mêmes réalisé. La journée s’est terminée par la mise en terre d’un arbre « Mes Droits », offert par le Kiwanis, ONG internationale œuvrant pour les droits des enfants.
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Notre École Guyane N°5 - Format Impression (9 pages)
N°4 - 19 Novembre 2024
• "Gérer ses émotions pour mieux apprendre : les compétences psycho-sociales au service du bien-être et de la réussite des élèves".
Elles se généralisent dans le premier degré depuis la rentrée. Les compétences psycho-sociales (CPS) visent à améliorer le climat scolaire et les interactions sociales. Un enjeu d’épanouissement et de réussite dans un contexte où les comportements problématiques se multiplient.
« Si j’avais fait cette activité plus tôt dans l’année, j’aurai pu analyser plus facilement les personnalités et les besoins de chacun » explique une enseignante de l’école élémentaire [REP+] Samuel Chambaud de Cayenne. Début octobre, ses élèves ont participé à leur première séance de compétences psycho-sociales.
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Des bienfaits sur le long terme
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À l’école [REP+] Léopold Heder, les CPS sont déjà ancrées dans le quotidien. Au sein de cette classe d’élémentaire, l’enseignante distribue à chaque enfant un papier sur lequel est écrit une phrase visant à renforcer l’estime de soi. Les élèves volontaires sont ensuite invités à lire la phrase à haute voix devant un miroir afin de se donner confiance.
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Laurence Hamot, directrice de l’école [REP+] Raymond Cresson de Kourou, salue l’initiative : « Il faut mettre l’accent dessus pour réduire les violences et donner de bonnes habitudes relationnelles. À l’avenir, il serait opportun que les CPS deviennent un cours à part entière dans les programmes ». Le dispositif est déployé dans le cadre des enseignements d’éducation civique. Dix heures doivent être consacrées aux CPS, mais il n’y a actuellement aucune obligation à le faire.
Désamorcer les situations les plus délicates
À l’école [REP+] Vendôme de Cayenne, les CPS font d’ailleurs partie du quotidien. Nathalie Boyer est enseignante spécialisée auprès d’enfants à besoins éducatifs particuliers. Elle gère des petits groupes d’élèves en difficultés, et pour elle, les CPS c’est un indispensable .
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• L’actu de chez nous
Journée de lutte contre le harcèlement scolaire dans nos écoles
Le 7 novembre dernier, c’était la journéenationale de lutte contre le harcèlement scolaire. Pour l’occasion, les établissements du territoire ont mené des actions de sensibilisation. À Cayenne, les élèves de l’école [REP+] Mariette Bernude se sont mobilisés toute la matinée. Ils ont interprété un chant, une poésie et un slam traitant du harcèlement, écrit par les élèves eux-mêmes à l’aide de leurs professeurs. Ils ont ensuite présenté un projet photos sur la détection des émotions afin de mieux repérer le mal-être et les difficultés de leurs camarades.
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Notre École Guyane N°4 - Format Impression (9 pages)
N°3 - 05 Novembre 2024
• "Ma Guyane Nage dans les écoles : pour que les enfants plongent dans le grand bain".
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Un besoin urgent
Après Iracoubo, Maripasoula, Montsinéry, Grand-Santi ou encore Camopi, direction Cayenne
et Saint-Georges. Les piscines itinérantes de l’association y sont actuellement installées pour
une durée de 6 mois. Ma Guyane Nage s’implante dans les écoles des quartiers prioritaires ou des communes isolées, afin de proposer gratuitement des cours de natation aux enfants, mais également aux adultes. Une initiative indispensable en Guyane, où près de 60% des enfants ne savent pas nager à l’entrée en 6e, un taux qui s’élève à 80% dans les communes isolées.
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Notre École Guyane N°3 - Format Impression (9 oages)
N°2 - 15 Octobre 2024
• "Les classes bilingues en Guyane : la diversité multiculturelle comme facteur de réussite scolaire" .
Depuis 2016, le dispositif des classes bilingues français – langue maternelle (nenge(e), kali’na, palikur, créole, hmong et portugais) est déployé sur l’ensemble de la région. Et chaque année,toujours plus d’enfants sont inscrits au sein de ces classes, plébiscitées à la fois par les parents et par les enseignants.
« Les enfants font cette gymnastique permanente dans leur tête entre le nenge(e) et le français, et ils progressent beaucoup plus vite que les élèves qui sont en classe ordinaire », constate Régilio Atoukou, enseignant de CP bilingue à l’école [REP+] Moutende d’Apatou. Au sein de cette classe dequatorze enfants, la moitié des cours sont dispensés en nenge(e) - langue maternelle de lamajorité des élèves inscrits dans cette école – et l’autre moitié se fait en français.
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Une méthode fructueuse
Lors des évaluations réalisées en classe de grande section, les enfants des classes bilingues
obtiennent des résultats en moyenne 12% plus élevés que leurs camarades scolarisés en classe ordinaire. « Il y a une relation de confiance entre l’enseignant et les enfants parce qu’ils sont issus de la même culture, ils pratiquent la même langue, ils se sentent donc plus à l’aise. Dans ces conditions, les enfants vont plus facilement avoir envie d’apprendre, ils vont y aller sans retenue parce qu’ils se sentent identifiés et ils vont donc y voir l’utilité » analyse Lika Adaoudé, directeur de l’école Moutende.
Par ce biais, l’apprentissage du français est facilité, mais également des mathématiques. Habitués à traduire, à chercher des équivalences de vocabulaire entre les deux langues, à s’interroger sur la formation des mots et leur prononciation, les enfants des classes bilingues développent plus rapidement que les autres un esprit de logique et d’analyse « Ils vont plus vite, ils acquièrent des automatismes et des compétences en résolution de problème. On remarque qu’ils sont autant investis dans les cours en nenge(e) qu’en français et tout ça fait qu’à la fin de l’année ils ont un meilleur niveau » se réjouit Carolina Claudia, enseignante en grande section à l’école [REP+] Albertine Sida d’Apatou
Le nenge(e) est ainsi la langue la plus enseignée dans le cadre du dispositif, avec 80 classes réparties sur l’ensemble du territoire. Mais du côté des autres langues proposées en classe bilingue - créole, palikur, kali’na, hmong, portugais - même constat.
Des progrès plus importants sont observés dans les apprentissages, mais également au niveau de l’attitude des enfants « C’est important pour leur identité d’entendre leur langue maternelle à l’école, ils se sentent valorisés » remarque Mme Champare, enseignante en classe de français-palikur à l’école [REP+ Sulny de Saint-Georges.
Un enrichissement scolaire et culturel
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Et si au début les écoles ont pu rencontrer des difficultés pour convaincre certains parents d’y inscrire leur enfant, aujourd’hui c’est l’effet inverse qui se produit « On a fait face à la réticence de quelques parents parce qu’ils pensaient que c’était la langue de rue, qu’il n’y avait pas besoin de l’étudier », se souvient Christian Amusant, directeur de l’école [REP+] Saint-Michel de Matoury où 7 classes bilingues français-créole sont en place.
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Et pour les autres langues du dispositif, on constate le même engouement, comme l’explique
Noua Heu, professeur en classe de français-hmong à l’école [REP+] Anne-Marie Marchadour de Mana « Dans ce genre de classe on favorise la pratique langagière, on travaille beaucoup plus à l’oral donc les enfants s’expriment davantage. Les parents sont parfois surpris des progrès des enfants, à la fois en hmong et en français. Ça enrichit le vocabulaire dans les deux langues. Depuis que j’y enseigne, j’ai constaté que les élèves sont plus épanouis, donc l’enseignement est facilité ».
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Notre École Guyane N°2 - Format Impression (8 pages)
N°1 - 1er Octobre 2024
• "« Notre École, faisons-là ensemble » : des initiatives de terrain pour la réussite de nos élèves" et les autres actualités du moment.
Trouver des solutions innovantes pour améliorer la réussite des élèves et leur bien-être. C’est
l’objectif de ce programme déployé depuis 2022 à l’échelle nationale dans les établissements
scolaires. En Guyane, 44 en ont déjà bénéficié. Et c’est un franc succès.
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« Le collège devient un lieu de refuge »
Et des élèves qui se sentent bien dans leur établissement, ce sont des élèves plus à même de réussir en classe. C’est en tous cas le pari (gagnant) qui a été fait au lycée de Mana. C’est aussi dans cet objectif qu’a été pensé le projet mis en place au collège [REP+] Justin Catayée de Cayenne.
Depuis l’année dernière, une aide psychologique et un accompagnement psychosocial sont
proposés au sein même du collège par une équipe de professionnels. « On accueille un public avec des besoins particuliers. L’établissement est entouré d’habitats insalubres, la vie des élèves est très compliquée. On est face à des traumatismes et des handicaps assez importants »explique Raymond Mordicé, principal de l’établissement.
En dehors du collège, ils sont nombreux à éprouver des difficultés financières, sociales et
familiales. Inévitablement, ces situations complexes se répercutent sur les apprentissages et
sur le bien-être en classe. « Lorsque certains vivent dans la violence, le collège devient un lieu de refuge, un lieu de sociabilité où ils se sentent en sécurité, avant d’être un lieu d’apprentissage » constate M. Cerin, professeur de portugais et référent décrochage scolaire au sein du collège Justin Catayée.
Les problèmes personnels prennent le pas sur la scolarité, les gérer devient alors une priorité. Depuis l’année dernière, une psychologue clinicienne présente au sein du collège assure le suivi et l’accompagnement des élèves les plus en difficulté « Elle a pu faire des bilans cognitifs (technique permettant d’observer le fonctionnement d’un enfant du point de vue cérébral), et on s’est rendu compte qu’il y avait d’importants handicaps invisibles non traités et des déficiences intellectuelles ».
Des dossiers sont alors montés, les familles y sont associées afin d’orienter l’élève vers un
professionnel et des soins adaptés. Pour les autres, un atelier de revalorisation de l’estime de
soi, de la confiance en soi et de l’expression orale est proposé. Ouvert à tous, ils y apprennent à gérer leurs émotions et à mieux communiquer.
Une initiative qui porte déjà ses fruits « Ceux qui y ont participé reconnaissent qu’ils se
sentent désormais mieux. Les enseignants ont pu observer que certains utilisent les techniques enseignées durant ces ateliers pour gérer leur stress avant une évaluation ou un oral. Le bouche- à-oreille fonctionne bien et ce sont les élèves qui se conseillent les uns les autres pour participer à ces ateliers » se réjouit le référent décrochage scolaire du collège.
Notre École Guyane N°1 - Format Impression (9 pages)
Extrait de ac-guyane.fr de janvier 25
605oir :
– la sous-rubrique Pilot. acad. : Site ou Journal, Carep
– le mot-clé Site ou Journal acad. (gr.2)/