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Extrait de « 20 minutes », le 24.11.06 : Beaucoup de tomes pour tous les mômes
Depuis mercredi, c’est à nouveau la grande fête de la lecture pour les enfants, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), et ce jusqu’à lundi. Comme d’habitude, l’offre est pléthorique et la foule impressionnante.
Montreuil reste bel et bien le paradis des enfants curieux. Ce week-end, les classes et les centres aérés céderont la place aux familles qui s’armeront de courage pour affronter les 267 exposants prêts à tout pour émerveiller leur jeune public. Hachette, par exemple, a fait de son espace un fort gaulois en hommage à Astérix.
Mais la vraie nouveauté, c’est la place particulière accordée à la lecture. La tendance, impulsée par le Marathon des mots de Toulouse il y a deux ans, vient de gagner le grand rendez-vous du livre jeunesse : des comédiennes sont réparties sur les différents lieux de détente et organisent des lectures, sur le thème du temps ou au gré du public. « Jusqu’alors, le salon proposait plutôt des mini-spectacles, explique Céline, l’une des lectrices de l’espace « Tout petit tu lis ». Ce qui compte pour nous, c’est de familiariser les enfants avec le livre et de leur transmettre le plaisir des mots. »
Pour faire le tour du salon, il faudra aussi réviser un peu : Peter Pan et Alice au pays des merveilles sont les stars d’une exposition à la Fabrique, située au sous-sol. Aux croquis originaux de Lewis Carroll répondent des dessins d’illustrateurs réputés comme Aurélie Grandin, mis à hauteur du petit public.
Les conférencières en tabliers bleus sont à la disposition des parents qui sèchent devant les questions de leurs enfants, médusés devant les portraits des jeunes héros et fascinés par la scénographie du lieu : « C’est rigolo de marcher sur des miroirs, on voit à l’envers comme si on tombait dans un autre monde », s’extasie une petite fille accompagnée de son papa. Un peu plus loin, le concours Figures Futur expose des interprétations des deux contes dessinées par 48 jeunes illustrateurs du monde entier. Le résultat, parfois délirant, préfigure des tendances qu’on retrouvera peut-être dans les albums des prochaines années.
Karine Papillaud
Le site du Salon du livre