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L’Europe pour la ZEP d’Emérainville (Seine-et-Marne) (Le Parisien)

19 novembre 2004

Extrait du « Parisien » du 18.11.04 : l’Europe pour la ZEP d’Emérainville (Seine-et-Marne)

« Des idées pour remobiliser les élèves en grande difficulté »

« Mon établissement bénéficie déjà de fonds sociaux européens, dans le cadre d’une mission sociale d’insertion. Car nous recevons des élèves de plus de 16 ans non francophones, explique la principale. Mais aujourd’hui, j’ai découvert qu’étant situés en ZEP (zone d’éducation prioritaire) et comptant des élèves en très grande difficulté, nous pourrions agir par le biais des fonds européens. Ça me donne des idées pour l’année prochaine. Je pense donc à monter quelque chose pour eux, pour les remobiliser. »

Dès lors, pour remobiliser les élèves « décrocheurs », il est tentant d’appliquer les recettes qui ont déjà fait leurs preuves. Le modèle qui a inspiré hier pas mal de chefs d’établissement est celui du coordonnateur d’une classe relais à Pantin (Seine-Saint-Denis), qui a complètement changé des gamins, en les sortant de leur cité, pour les emmener faire de l’escalade. Après la projection du film de leur aventure, beaucoup de chefs d’établissement se sont montrés conquis par l’expérience.

A Emérainville, l’Education nationale travaille depuis déjà plusieurs années avec la municipalité auprès de la population du Clos-d’Emery, un quartier difficile. La ville a notamment ouvert une école de la seconde chance pour ces jeunes en difficulté. « La cellule d’assistance technique présentée par le rectorat pour toucher les fonds européens est très intéressante, assure Jeanne Lautier, la chef d’établissement. Car je me souviens qu’ils réclament énormément de rigueur dans le montage des dossiers. Et seuls, on n’a pas les moyens de faire ça. Or, ce serait dommage de passer à côté. Car je pense qu’il est vraiment possible de remobiliser les décrocheurs. »

G. Co.

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