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Un TBI (tableau blanc interactif) dans l’école REP du XXème à Paris

27 mai 2006

Extrait du « Figaro », du 26.05.06 : A l’école des Amandiers, la géométrie s’apprend d’un simple clic

L’enseignant de CM 2 a intégré ce nouvel outil à sa pédagogie pour le plus grand profit des élèves.

Elias, Sandy, Emile, en CM 2, ont le regard rivé sur le tableau blanc intéractif (TBI) mis à disposition de l’école parisienne des Amandiers dans le XXe arrondissement par l’Inspection d’académie. Ce dispositif expérimental est composé d’un tableau, d’un vidéo projecteur relié à un ordinateur, ainsi que d’une tablette et d’un stylet qui permettent de piloter le tout.

Ce matin, les élèves suivent un cours de mathématiques. A l’appel du jeune maître, Stéphane Coutelier, Emile s’empare du styletet trace des figures géométriques sur un fond quadrillé. Les lignes sont automatiquement droites, claires, précises. Malgré le déplacement du polygone, le périmètre demeure, alors que la surface a été modifiée. La compréhension de ce problème de géométrie dans l’espace est facilitée, estime Stéphane Coutelier, alors qu’il n’est pas toujours évident de dessiner au tableau. « Je suis le premier à avoir une mauvaise écriture ! », précise-t-il.

Le multimédia permet d’augmenter les exigences

Problème suivant : une pendule qui avance de vingt minutes alors que trois autres sont arrêtées et une seule à l’heure. Laquelle est-ce ? Les enfants lèvent le doigt, tâtonnent. Tous ont envie de participer pour « cliquer » sur le tableau. La petite fille désignée tente différentes solutions, avance l’heure d’une pendule avec son stylet, recule celle d’une autre. « La solution c’est 2 h 35 ! », s’exclame Yacine du fond de la salle.

A mettre également au crédit du nouvel outil, une plus grande attention des enfants. Libre de ses mouvements, l’enseignant fait plus facilement régner l’ordre : il n’a pas besoin de rester au tableau puisqu’il peut intervenir grâce à la tablette et au stylet qu’il a dans les mains. « Depuis l’arrivée du tableau blanc, on participe davantage, estime la petite Isaline. En géographie, les cartes sont très précises. En grammaire ou en anglais, on utilise différentes couleurs. On remplace un mot par un autre. Alors que, au tableau noir, c’est confus. »

Stéphane Coutelier a intégré le TBI à sa pédagogie. Dans cette classe de zone d’éducation prioritaire où « les apports culturels sont faibles », il a demandé aux enfants de classer différents personnages du clergé, de la noblesse et du Tiers Etat. « La ressource documentaire, les images n’auraient pas été aussi importantes sans tableau blanc », estime-t-il.

L’enseignant est pourtant l’un des seuls de l’établissement à employer le tableau. Ses jeunes collègues s’y mettent, mais les autres considèrent parfois l’objet comme un « cache-sexe pédagogique ». « Ils craignent d’avoir davantage de travail. Ce qui est exact au début. Mais, ensuite, on gagne du temps. Je peux réutiliser mes cours d’une année sur l’autre », explique Stéphane Coutelier. L’ordinateur permet de garder des traces de tout ce qui a été fait par les élèves. « C’est intéressant pour les évaluer, vérifier leurs progrès, varier les exercices. » L’utilisation du multimédia permet « d’augmenter les exigences et non l’inverse ».

Au début de l’année, Stéphane Coutelier utilisait encore alternativement tableau noir et tableau blanc. A présent relégué de l’autre côté de la classe, le vieux tableau noir reste vierge.

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