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Les "bleus budgétaires" fournissent des précisions sur les primes REP+, les dédoublements, la taille des classes en EP et les cités éducatives (Le Café et ToutEduc)

13 octobre 2020

PLF 2021 : des plus et des moins pour la vie de l’élève

Le projet de loi de finances pour le programme "vie de l’élève" (programme 230) prévoit

pour l’action "vie scolaire et éducation à la responsabilité" : 2,589 Mds€ (dont 1,466 pour les "dépenses d’intervention) (contre 2,549 qui étaient prévus au PLF 2020, soit + 40 M€)

pour l’action "santé scolaire" : 529 M€ (pour l’essentiel en dépenses de personnel) (contre 516 en 2020, soit + 13 M€)

pour l’action "Inclusion scolaire des élèves en situation de handicap" : 2 Mds€ (dont près de la moitié en dépenses de personnel, contre 1,773 Md € en 2020, soit + 227 M€)

pour l’action "Action sociale" : 962 M€ (dont 776 en "dépenses d’intervention", contre 916 en 2020, soit + 46 M€)

pour l’action "Politique de l’internat et établissements à la charge de l’Etat" : 80 M€ (dont les trois quarts en dépenses de personnel, contre 79 en 2020)

pour l’action "Actions éducatives complémentaires aux enseignements" 144 M€ (contre 138 en 2020, soit + 6 M€)

A été ajoutée une ligne, "scolarisation à 3 ans" pour 100 M€.

A noter que le "bleu" mentionne une augmentation assez nette de l’absentéisme au collège (de 2,9 à 3,9 %) comme au lycée d’enseignement général et technologique (de 5,7 à 7,1 %, et au lycée professionnel (de 15,4 à 19,7 %) entre 2018 et 2019 et que les prévisions pour 2020 sont supérieures aux niveaux de 2018. Il en va de même pour la participation des lycéens aux élections des "Conseils des délégués pour la vie lycéenne" (CVL) (mais avec une diminution des taux qui ne retrouvent pas leur niveau antérieur).

Le ministère prévoit un taux de couverture des prescriptions relatives à la scolarisation des élèves en situation de handicap" de 100% en ce qui concerne l’aide humaine en 2020 et 2021, de 85 % en ce qui concerne les aides matérielles. Près de 7 M€ seront consacrés à la formation des AESH.

A noter également 6,5 M€ de subventions aux associations qui interviennent dans le dispositif "devoirs faits", 7,9 M€ pour le dispositif "école ouverte", 2 M€ pour les parcours artistiques et culturels et 2 autres pour les ateliers "ouvrir l’école aux parents" (en complément de la dotation du ministère de l’Intérieur. L’enveloppe "va permettre de financer le dispositif ’Mallette des parents’ (...), l’opération ’Un livre pour les vacances’ (...) et des activités péri-éducatives entrant dans le cadre du projetd’établissement).

Les subventions "aux associations assurant la mise en œuvre de politiques éducatives" représentent 61,3 M€ dont 54,6 pour les CPO (conventions pluriannuelles d’objectifs).

Pour les dépenses "d’accompagnement financier des communes" du fait de la scolarisation à 3 ans, leur estimation (100 M€) n’est accompagnée d’aucune indication sur les moyens l’ont permise (interrogé par ToutEduc, la direction des affaires financières indique s’être fondée sur l’estimation du SGEC, le secrétariat de l’enseignement catholique et sur quelques "sondages" dans divers territoires).

Le bleu 2020 ici , le bleu 2021 ici

Extrait de touteduc.fr du 15.10.20

 

Un budget encore plus modeste
Le budget 2021 est en train de se dégonfler. La publication des "bleus budgétaires", c’est-à-dire des comptes détaillés des ministères, montre un budget de l’enseignement scolaire en faible évolution en 2021 et une revalorisation des enseignants plus faible qu’annoncée. Finalement ce ne sera pas 10 milliards, puis 1 milliard, puis 500 millions, puis 400 millions, le budget annonce plus modestement 141 millions pour le premier degré public et 173 pour le second. Dès septembre nous annoncions que "l’éducation n’est pas une priorité" gouvernementale. C’est maintenant officiel.

"L’année de la consolidation"

Pour le ministère, qui rédige son document budgétaire, 2021 est "le temps de la consolidation et de l’évaluation des réformes engagées". "L’année 2021 marque l’aboutissement de la mise en place des réformes pédagogiques engagées depuis le début du quinquennat, dont le point d’orgue est la mise en oeuvre du nouveau baccalauréat 2021, mais aussi le début de leur évaluation, les résultats devenant significatifs quatre années après la mise en oeuvre des premières mesures à la rentrée 2017". Le document rappelle "la priorité donnée au premier degré" et la nécessité de "renforcer l’attractivité du métier de professeur". "Le Grenelle de l’éducation qui doit se saisir de l’ensemble de ces questions sera ainsi structuré autour de trois axes : une meilleure reconnaissance des professeurs pour attirer, diversifier et conserver les talents, une plus grande coopération pour développer l’esprit d’équipe et des collectifs dédiés au suivi individualisé de l’élève ; l’ouverture du champ des possibles pour transformer les pratiques, via le numérique notamment". Enfin en 2021, l’École sera "mobilisée pour ses valeurs".

Un ministère immobile

C’est pourtant un ministère quasi immobile qui se dégage des comptes de l’enseignement scolaire. D’abord en terme d’emplois réels : les ETPT, c’est-à-dire les emplois réellement sur le terrain. On observe 970 créations dans le premier degré, 887 suppressions dans le second, c’est-à-dire une quasi stabilité. S’y ajoutent 3126 etpt créés pour la mission "soutien de la politique de l’éducation nationale". Mais ce sont des jeux d’écriture liés à la réunion des sports et de la jeunesse à l’éducation nationale.

L’augmentation du budget de la mission enseignement scolaire montre une hausse budgétaire pour le premier degré public d’environ 600 millions, compensée par une baisse d’autant pour le second degré public. Ce qui augmente ce sont les missions "vie de l’élève" (+ 300 millions principalement pour l’inclusion scolaire) et "soutien à la politique de l’éducation nationale" (+300 millions principalement pour le sport et la jeunesse). Enfin l’enseignement privé voit son budget augmenter de 100 millions auxquels il faut ajouter les 100 millions de compensation versée aux communes pour la scolarisation obligatoire à partir de 3 ans, dont la quasi totalité va rembourser la prise en charge des maternelles privées.

On va donner un bon point au ministère : il relève les fonds sociaux des établissements de 30 à 46 millions, ce qui les fait revenir à la situation d’avant 2020.

Un mauvais point pour la sincérité : avoir écrit et clamé que le glissement vieillesse technicité (GVT) en 2021 serait de 775 millions. Le GVT c’est important : c’est l’augmentation automatique de la masse salariale en raison de l’avancement des agents. Nous avions relevé ce chiffre totalement improbable et demandé, en vain, des explications au ministère. Le budget rétablit la vérité : le GVT en 2021 sera de 297 millions, c’est-à-dire son volume habituel

Revalorisation : 300 millions pour les enseignants du public

Et la revalorisation ? Le budget 2021 prévoit bien 400 millions mais pas tous destinés aux enseignants. Le premier degré bénéficiera de 141 millions, le second de 173 millions. 74 millions iront à l’enseignement privé et 11 millions aux autres programmes de la mission enseignement scolaire.

Un budget ce sont aussi des indicateurs qui permettent d’évaluer l’efficacité de l’action gouvernementale. Dans le budget 2021, la plupart des indicateurs, pour des raisons diverses, ne sont pas renseignés. Inutile de chercher à savoir ce que maitrisent les élèves à la fin de chaque cycle : la plupart des colonnes sont vides (pages 19 et 21) par exemple. Ou alors les résultats ne sont pas au rendez-vous. Ainsi le taux d’accès au bac devrait passer de 87 à 83% en 2021, celui des enfants défavorisés passer de 75 à 72%. Le nombre de postes d’enseignants non pourvus à la rentrée rester aussi important mais sur des durées plus longues (page 306). Le nombre d’académies bénéficiant d’une dotation équilibrée, stagner à 23 alors que c’était 24 en 2018.

Premier et second degré

L’analyse des comptes du premier degré public montre que 177 millions sont prévus pour des mesures catégorielles dont 144 pour la revalorisation. Peut on en conclure qu’il resterait une trentaine de millions pour améliorer les décharges des directeurs ? La dernière tranche d’indemnité Rep+ représente 25 millions au budget et le PPCR 19. A noter une hausse des dépenses de formation : 4 millions supplémentaires prévus pour 2 journées de formation supplémentaire des enseignants du premier degré.

Dans le second degré il y a bien une hausse des dépenses pour heures supplémentaires qui passent à 1 milliard (soit 120 millions supplémentaires). Les dépenses catégorielles se montent à 209 millions dont 174 pour revalorisation. Les 35 millions restants pourraient concerner en partie les personnels de direction. Le PPCR représente 17 millions et la prime Rep+ 22 millions.

200 millions pour le privé

Dans l’enseignement privé, on constate 239 suppressions de postes (ETP) avec 577 créations dans le premier degré et 716 suppressions dans le second. Cette hausse renvoie peut-être au soutien étatique aux maternelles privées. L’enseignement privé bénéficie aussi de la hausse des heures supplémentaires et de l’application des classes à 24 élèves maximum.

135 postes supprimés chez les opérateurs

Les opérateurs du ministère sont particulièrement touchés par ce budget. Tous sauf France Éducation International et le Cereq perdent des emplois. Le CNED perd 40 emplois mais il s’agit selon le ministère d’une "correction technique". L’ONISEP perd 55 postes du fait du transfert d’une partie de ses missions aux régions. A noter que le ministère attend aussi la restitution de locaux. Les Dronisep devraient aller dans les locaux des SAIO. Canopé perd 45 emplois. D’après le ministère il s’agit "d’un changement de méthode" dans la présentation des emplois.

François Jarraud

Les bleus budgétaires
Budget : L’éducation n’est pas une priorité

Extrait de cafepedagogique.net du 12.10.20

 

PLF 2021 : dédoublements, redoublements, nombre d’élèves par classe, les ambitions du ministère (au vu des programmes 140 et 141)

Les "documents annexés" au projet de loi de finances 2021 (les "bleus") viennent d’être publiés. Ils présentent les objectifs dont la réalisation permettra de juger du bon usage des dépenses budgétaires et donc les ambitions ministérielles. En voici des éléments pour les 1er et 2nd degrés publics (programmes 140 et 141).

Dédoublements. Le "bleu" annonce, à propos des dédoublements en REP+ et en REP que "celui des classes de grande section de maternelle sera généralisé à la rentrée scolaire 2021. Il fait état de l’enquête de la DEPP qui "souligne que, pour être pleinement efficace, le dédoublement des classes doit s’accompagner d’une transformation en profondeur des pratiques pédagogiques", laquelle "ne pourra s’accomplir que dans la durée". Certes, "les effets attendus (des dédoublement) autorisent des cibles ambitieuses pour 2023", à savoir une réduction de 10 points des écarts entre REP+ et hors EP", mais "la prévision 2020 est actualisée en légère baisse", soit - 3 points (pour les pourcentages d’élèves ayant atteint en fin de CE2 les objectifs du socle en français et mathématiques)

Niveau. La proportion d’élèves de REP+ "maîtrisant, en fin de sixième, les principales composantes" du socle en français devrait passer de 65 % en 2018 à 72 % l’an prochain (89 % hors éducation prioritaire). En mathématiques, cette proportion passerait de 52 % en 2018 à 59 % (82 % hors éducation prioritaire).

Redoublements. La proportion d’élèves entrant en 3ème avec au moins un an de retard (donc ayant redoublé au moins une fois depuis l’entrée au CP) devrait continuer de baisser et passer de 15 % enn 2018 à 12,5 en 2021 et 11,5 en 2023.

Orientation. Le taux de poursuite des nouveaux bacheliers dans l’enseignement supérieur devrait passer de 76,2 % en 2018 à 82 % en 2021 et 84 % en 2023. En ce qui concerne "les nouveaux bacheliers issus de familles appartenant à des PCS défavorisées, il devrait passer de 63 à 66 et même 68 %.

Nombre d’élèves par classe. Au collège, l’écart entre le taux d’encadrement entre REP+ et hors REP+/REP passerait de -3,9 élèves par division en 2018 et 2019 à 5 élèves en 2021 et 6,5 élèves en 2023.

Extrait de touteduc.fr du 13.10.20

 

Communiqué de presse
Lancement de 40 nouvelles cités éducatives dans le cadre du PLF 2021 pour la réussite des jeunes des quartiers

Afin de poursuivre et d’amplifier l’action engagée autour de la réussite éducative et du soutien à la parentalité, le Gouvernement mobilise, à travers le budget 2021 du ministère de la ville, 17 millions d’euros qui viendront financer 40 nouvelles cités éducatives.
Afin de poursuivre et d’amplifier l’action engagée autour de la réussite éducative et du soutien à la parentalité, le Gouvernement mobilise, à travers le budget 2021 du ministère de la ville, 17 millions d’euros qui viendront financer 40 nouvelles cités éducatives.

C’est le dispositif le plus ambitieux en matière de politique de la ville depuis le lancement des programmes de rénovation urbaine en 2003 et 2014. Sur les trois années de déploiement, de 2020 à 2022, le ministère de la Ville mobilise 100 M€ pour donner aux Cités éducatives les moyens d’agir aux côtés de l’Education nationale.

Le programme des Cités éducatives vise à accompagner chaque enfant individuellement dans son parcours éducatif, depuis la petite enfance jusqu’à l’insertion professionnelle.

Un label d’excellence de « territoire à haute qualité éducative »

525 000 jeunes bénéficient aujourd’hui de cet accompagnement, dans 80 territoires, labellisés par les ministères de la Ville et de l’Education nationale.

Né d’initiatives menées sur le terrain par les élus locaux, les services de l’État, l’Education nationale et l’ensemble des partenaires, le label d’excellence Cités éducatives a été attribué en septembre 2019 aux 80 territoires qui ont montré leur détermination à faire de la réussite éducative une grande priorité pour les enfants et les jeunes concernés.

Un suivi transparent et un partage des bonnes pratiques

Organisées autour d’un collège chef de file, les cités éducatives créent un cadre stimulant et sécurisant qui favorise les apprentissages des élèves et mobilise la totalité des acteurs et des lieux éducatifs : l’école bien entendu, les enseignants et les élèves, mais aussi les parents, les professionnels de la petite enfance, les médiateurs, travailleurs sociaux, les bibliothécaires et documentalistes, les éducateurs et les animateurs des structures d’activités artistiques, culturelles et sportives et ce, tout au long du parcours de chaque enfant et de chaque jeune, de la petite enfance jusqu’à l’insertion professionnelle.

« Les Cités éducatives permettent de sortir d’une logique de dispositif pour aller vers une logique de parcours. En fédérant l’ensemble des acteurs intervenant dans l’éducation de nos enfants, elles assurent un égal accès à une éducation de qualité à laquelle chaque jeune citoyen est en droit de prétendre. Ces cités sont un des leviers de l’ambition d’excellence que je porte pour nos quartiers », selon Nadia Hai, ministre déléguée chargée de la Ville.

« Les cités éducatives permettront également de renforcer la continuité éducative, en proposant aux enfants et aux jeunes concernés une offre large qui réponde à chacun de leurs besoins. J’en suis convaincue, la mise en réseau de tous les acteurs de terrain impliqués et le partage des bonnes pratiques permettra le développement ambitieux de ces projets éducatifs novateurs. Le renforcement des alliances éducatives et de toutes les formes de coopération est essentiel pour ne laisser aucun élève sur le bord du chemin. » déclarait hier Nathalie Elimas, secrétaire d’Etat en charge de l’éducation prioritaire.

Fondées sur une dynamique interministérielle, les cités éducatives pourront s’appuyer sur la participation large des pouvoirs publics comme par exemple celles de la ministre en charge des sports, Mme Roxana MARACINEANU, et de la ministre chargée de l’insertion, Mme Brigitte KLINKERT qui seront associées afin de proposer aux cités éducatives d’intégrer des projets dans les domaines de l’excellence sportive ou de l’accès à l’emploi.

Extrait de cohesion-territoires.gouv.fr du 01.10.20

 

Extrait de touteduc.fr du

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