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Une Française souhaite des ZEP en Allemagne

12 mai 2006

Extrait du site « Le Petit Journal », le 11.05.06 : Le système scolaire en péril ?

Capuche enfoncée, une brique à la main, les jeunes de l’école de Rütli ont fait la une de tous les journaux allemands. L’emportement médiatique retombé, le malaise subsiste et les profs se sentent peu soutenus par l’Etat
Des réformes...

Le test de PISA 2000 effectué par l’OCDE afin d’évaluer la qualité des systèmes scolaires européens a révélé des lacunes importantes en Allemagne. Dans le cadre de la réforme du fédéralisme, de nombreuses transformations sont engagées, comme le raccourcissement de la scolarité de 13 à 12 années dans les lycées, ou l’établissement d’un Zentralabitur, baccalauréat commun pour chaque Land. Ces réformes importantes modifient en profondeur le système scolaire allemand. D’autant plus que les Länder, de plus en plus indépendants pour à la gestion des écoles n’ont pas tous les mêmes budgets.

...mais peu de moyens

Birgit Sammler est professeur de mathématiques dans un lycée professionnel de Kreuzberg. “L’innovation au tarif zéro, ça n’existe pas.” , rappelle-t-elle.Les journées de classe des professeurs risquent de s’allonger mécaniquement, sans contrepartie prévue. Dans un système où les professeurs sont déjà abonnés aux heures supplémentaires, beaucoup sont désillusionnés.

et pas d’intermédiaire

Dans les classes à problèmes, le manque de médiateurs est pesant : le professeur passe la plupart du temps à gérer seul les problèmes de discipline. "La violence de Rütli n’est pas à l’image de toutes les écoles allemandes nuance Birgit Sammler, mais le désarroi des professeurs, lui, est général. En Allemagne, il n’ y a pas de catégorisation des écoles comme en France, où il y a les REP, les ZEP [réseaux et zones d’éducation prioritaire]... Ici aussi, il faudrait pouvoir réfléchir à des solutions adaptées."

La jeune femme, qui avec d’autres collègues se charge de conduire hors temps de travail un projet qui consiste à trouver des solutions pour améliorer la communication en classe et en général au sein de l’équipe pédagogique se sent peu soutenue par l’Etat.

Jennifer Semet. (LPJ - Berlin) 10 mai 2006

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