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Etudiants issus de ZEP en grandes écoles : une caution éthique

19 avril 2006

Extrait du courrier de " Libération " du 18.04.06 : La fin des grandes écoles

Faire le constat des inégalités éducatives est une bonne chose pour un normalien (Mehdi Ouraoui, « Rénover la méritocratie », Libération du 12 avril), mais je doute que vous en tiriez la bonne conclusion : supprimer la concurrence entre les grandes écoles y compris publiques et les universités, cela signifie créer des pôles universitaires uniques intégrant les grandes écoles accessibles à toutes et tous, sur dossier, après trois années d’université.

Ainsi, la dotation budgétaire par étudiant sera égale quelle que soit la filière, et l’accès aux formations de haut niveau ne sera plus réservé à une élite (issue des catégories sociales les plus élevées). Cela signifie la suppression des grandes écoles comme établissements autonomes du système universitaire. C’est la seule réforme valable : le recrutement de quelques étudiants en ZEP ou les programmes comme celui de l’Essec servent de caution éthique mais ne règlent rien. Un étudiant en fac coûte trois fois moins cher qu’un étudiant en grande école, ce qui explique en partie le taux d’échec dans les universités.
Evidemment, cette réforme se heurterait au conservatisme de l’élite « républicaine » qui pense avant tout à se reproduire (choix des meilleurs collèges et lycée, choix des grandes écoles, etc.) Le reste, c’est du vent, de la poudre aux yeux !

Solomon (courriel)

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