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Défense des occupations de locaux scolaires en Seine-Saint-Denis

4 mars 2006

Extrait de « VousNousIls » du 03.03.06 : Les syndicats défendent leur droit à occuper les établissements scolaires

Les syndicats d’enseignants Snes-FSU, SE-Unsa et Unsa-Education ont violemment protesté vendredi dans des communiqués contre la demande du député-maire UMP du Raincy (Seine-Saint-Denis), Eric Raoult, "d’interdire" les "occupations nocturnes" d’établissements scolaires.
"N’en déplaise à Monsieur Raoult, les occupations d’établissements se poursuivront tant que les personnels et les parents ne seront pas entendus", écrit le Snes-FSU de l’académie de Créteil (Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Seine-et-Marne).

Le syndicat appelle les enseignants à "ne pas céder à la tentative d’intimidation" de M. Raoult et écrit : "Nous n’avons aucune leçon à recevoir d’un homme qui comme ancien ministre de la Ville porte une part de responsabilité dans la situation actuelle des banlieues".
"Non, M. Raoult, nous ne quitterons pas nos établissements ! Non, M. Raoult, le ministre de l’Education nationale ne nous en fera pas sortir ! Non, M. Raoult, nous ne sommes pas des fauteurs de trouble !" écrit pour sa part la section de Seine-Saint-Denis des syndicats SE-Unsa et Unsa-Education.

Mercredi, le député avait demandé dans une question écrite au ministre de l’Education Gilles de Robien d’interdire les occupations nocturnes par des enseignants, des personnels ou des parents d’élèves et "d’engager des poursuites contre eux".

M. Raoult estimait que ces occupations étaient des actes "d’une rare gravité" qui n’étaient "pas sans conséquences sur l’image de l’école" et posaient "un réel problème de sécurité et de responsabilité pour la collectivité locale de rattachements".

Les syndicats soulignent a contrario qu’aucun incident n’a été à signaler au cours de ces occupations, qui sont "l’occasion de débattre et d’échanger entre personnels de l’Education nationale et citoyens des communes", selon les termes de l’Unsa.

Plusieurs établissements de Seine-Saint-Denis ont fait l’objet d’occupations nocturnes ces dernières semaines, par des parents d’élèves ou des enseignants qui entendent protester contre la politique éducative du gouvernement, la dotation horaire globale ou le CPE (Contrat première embauche).

De nouvelles occupations sont annoncées pour lundi, veille de la journée de mobilisation nationale contre le CPE.

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Extrait de « VousNousIls » du 03.03.06 : Collèges occupés : le SNES-FSU appelle à ne pas céder à l’intimidation

Le SNES-FSU de l’académie de Créteil (Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Seine-et-Marne) a appelé vendredi les enseignants qui occupent des collèges et lycées en Seine-Saint-Denis à "ne pas céder à la tentative d’intimidation" du député-maire du Raincy, Eric Raoult (UMP).

M. Raoult a demandé mercredi au ministre de l’Education nationale "d’interdire" les "occupations nocturnes" d’établissements scolaires par des parents, voire des enseignants et des personnels, et "d’engager des poursuites" contre eux.

"Nous n’avons aucune leçon à recevoir d’un homme qui comme ancien ministre de la Ville porte une part de responsabilité dans la situation actuelle des banlieues", déclare le SNES-FSU, premier syndicat d’enseignants du second degré, dans un communiqué.

"Si, depuis début janvier, de nombreux établissements (de Seine-Saint-Denis) sont +occupés+ la nuit par leurs enseignants, si des collèges sont bloqués par les parents d’élèves, c’est pour les défendre symboliquement contre les attaques du gouvernement", écrit le syndicat.

Dans une question écrite à Gilles de Robien, M. Raoult estimait que les occupations d’établissements étaient des actes "d’une rare gravité" qui ne sont "pas sans conséquence sur l’image de l’école".

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