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Nouvelles tensions dans la ZEP de Soyaux pour le respect du contrat

7 février 2006

Extrait de « La Charente libre » du 07.02.06 : Soyaux crie à la rupture du contrat scolaire

La ZEP de Soyaux est montée hier au créneau pour défendre une classe menacée par la nouvelle carte scolaire, au mépris d’un contrat signé en 2004

Les participants à la manifestation d’hier ont été symboliquement invités à signer de nouveau le contrat qui lie la ZEP à l’Education nationale (...)

Un contrat, c’est un engagement réciproque, que je sache » résume Sandrine Dupin, enseignante dans l’une des écoles de la ZEP de Soyaux. Elle participait hier soir à la manifestation pour sauver une classe menacée. Pour rafraîchir la mémoire de tous les signataires de ce fameux contrat, quelques panneaux en reprenant les principaux termes étaient affichés hier sur la place Jean-Jacques-Rousseau, au cœur du Champ-de-Manœuvre. Un rassemblement d’une quarantaine de personnes, auxquels participaient enseignants, parents d’élèves, élus, syndicats, était destiné à protester contre la fermeture envisagée d’une classe à l’école Célestin-Freinet de Soyaux.

Déjà, l’an dernier, 2 classes de cette même ZEP s’étaient retrouvées menacées, puis finalement sauvées. « Ce qui est exaspérant, c’est de ne jamais pouvoir travailler dans la durée, s’énerve Catherine Lavauzelle, coordinatrice de la ZEP. Pourtant, tout a été signé en grande pompe le 27 mai 2004. » Devant elle, posé sur la table, le fameux « contrat de réussite scolaire », censé courir jusqu’en 2008. L’équipe éducative s’est engagée sur tous les objectifs qu’elle devait mettre en œuvre. « Et en contrepartie, l’Education nationale s’engage sur un certain nombre de points, dont celui qui fixe le taux d’encadrement, avec un effectif maximal de 21 enfants par classe en élémentaire, et 25 en maternelle », ajoute-t-elle.

L’inspection académique sur la sellette

Or, avec 88 à 90 enfants prévus à la rentrée prochaine à Célestin-Freinet, les effectifs passeraient à 22 enfants par classe en moyenne. « Or, affirme Annie Renard, professeur des écoles à Jean-Monnet, on sait qu’en ZEP, au-dessus de 20, les enfants comptent double. Cette année, il y a des classes où on tourne à 23 ou 25, et on fait vraiment la différence ». Denis Lavauzelle, directeur de Célestin-Freinet, ne comprend pas : « Selon les critères de l’inspection d’académie, 2 élèves manquent pour garder la 5e classe ». C’est bien la position de l’inspection d’académie qui se retrouve sur la sellette.

Car les autres partenaires du contrat ont bien respecté leur signature. L’ensemble de la communauté éducative, la mairie, le centre social, et quelques autres, se sont lancés dans des actions sur le long terme. Chérifa Aliani, la directrice du Flep de Soyaux, dénonce : « Il faut que les institutionnels respectent leurs engagements. Si on demande aux enfants de respecter le contrat, les adultes doivent donner l’exemple. »

(...)

Laurence Guyon

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