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Rythmes scolaires. Les Villes éducatrices : "Un anachronisme" - L’Andev : "La précipitation l’emporte sur la raison" - "Le grand feuilleton des rythmes", sur Rue des Ecoles

3 juillet 2017

Additif du 04.07.17
Rythmes : Les Villes éducatrices persistent
" Le décret permettant le retour à la semaine de 4 jours est anachronique et va engendrer une concurrence accrue entre les territoires. Il permet à des écoles d’être de nouveau en décalage total avec le reste des pays de l’OCDE, comprimant des heures d’enseignements et empêchant la réalisation d’activités périscolaires. Il faut être conscient que ce retour en arrière serait irréversible pour les communes. Pour reprendre une ancienne phrase de Jean-Michel BLANQUER, "c’est le monde des adultes qui s’est entendu sur le monde des enfants", écrit le Réseau français des villes éducatrices, une association qui a été en pointe dans la conception et l’accompagnement de la réforme des rythmes. " Un décret ne remettra pas en cause 4 années de travail considérable fait par les acteurs éducatifs pour l’épanouissement et la réussite éducative des enfants. Les villes du Réseau Français des Villes Educatrices continueront de plaider pour des rythmes éducatifs dans l’intérêt des enfants", écrit le RFVE.

Communiqué

Extrait de cafepedagogique.net du 04.07.17 : Rythmes : Les Villes éducatrices persistent

 

Rythmes scolaires : la précipitation l’emporte sur la raison !

Le décret relatif à l’organisation de la semaine scolaire autorise le retour à la semaine de 4 jours de classe, sans augmenter le temps scolaire sur l’année dès la rentrée 2017.
La semaine de 4 jours mise en place par Xavier DARCOS en 2008, tant décriée notamment par les enseignants sur la fatigue qu’elle engendrait auprès des enfants, sera donc de retour dès septembre prochain sur certains territoires...
Pourtant, en 2013, un grand nombre d’études sérieuses, d’éminents acteurs éducatifs s’accordaient sur l’intérêt pour l’enfant d’une meilleure répartition des temps d’apprentissage sur la semaine, notamment sur cinq matinées, organisation propice à la réussite de tous, notamment des plus fragiles.

Pour la majorité des villes, seulement trois ans après la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires, l’heure est donc à l’infléchissement (certains diront au « détricotage ») des politiques publiques éducatives, sans aucune évaluation du point
de vue de leur intérêt pour l’enfant et le jeune.
Parce que l’éducation se nourrit du temps long, se nourrit bien plus de continuité que
de rupture et de précipitation, l’ANDEV appelle à une évaluation partagée des impacts des réformes en cours, notamment sur les conditions
d’apprentissage et le bien-être des enfants, indispensable et incontournable pour une concertation efficace au sein des territoires.

Cette réforme a constitué pour les villes un travail considérable de concertation, de construction partagée mobilisant un grand nombre d’acteurs éducatifs. Plus de 90 % des collectivités locales se sont impliquées dans l’élaboration et l’animation de projets éducatifs territoriaux ambitieux, espaces d’innovation et d’expérimentations locales.
Balayer dans la précipitation les dynamiques engagées sur les territoires risque de démobiliser les acteurs éducatifs investis et impliqués (animateurs, atsems, enseignants, parents) qui commençaient à en percevoir et à en comprendre les enjeux, de déstabiliser les alliances éducatives, souvent novatrices, et également de
précariser de nouveau les emplois des temps périscolaires.
Des tensions naissent sur les territoires, commencent à s’exprimer au sein des conseils d’écoles, sans que les discussions puissent dépasser à ce jour les appréciations personnelles des uns et des autres, notamment sur la fatigue des enfants, en l’absence de toute évaluation objective.

Comment dans ce cadre construire un dialogue respectueux des espoirs que les familles fondent encore sur nos territoires dans l’école de la République ?
L’ANDEV s’inquiète du risque de renforcement des inégalités territoriales entre les villes, où chacune devra apprécier, porter, tenter de faire coexister les appréciations individuelles des adultes avec l’intérêt de l’enfant.
De plus, pour que les villes aient réellement le choix, cette déconstruction si rapide d’une réforme en cours ne devra pas constituer la première étape du désengagement de l’Etat dans l’action éducative de proximité, par une remise en cause du fonds de soutien.

L’ANDEV appelle à donc à poursuivre la mobilisation pour consolider les partenariats locaux qui servent prioritairement l’intérêt de l’enfant et du jeune, notamment les plus fragiles d’entre eux et qui ont créé un sens partagé sur les territoires.

La Présidente de l’ANDEV
Rozenn MERRIEN

Extrait de andev.fr du 29.06.17 : Rythmes scolaires : la précipitation l’emporte sur la raison !

 

3ème grand changement des rythmes scolaires en moins de 10 ans. Pourquoi la France ne trouve-t-elle pas de consensus sur l’organisation du temps des enfants ?
Rue des Ecoles, 58mn

Intervenants
François Testu, professeur émérite en chronopsychologie à l’université de Tours
Rozenn Merrien, directrice de l’Enfance pour la Ville de Saint-Denis (93), présidente de l’ANDEV (Association Nationale des Directeurs d’Education des Villes)
Anne Brugnera, Adjointe déléguée à l’éducation au Maire de Lyon, députée de la 4ème circonscription du Rhône
Lucien Marboeuf, professeur des écoles

Extrait de franceculture.fr du 02.07.17 : Le grand feuilleton des rythmes ; une histoire sans fin

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