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Réformer le système de mutation des enseignants améliorerait l’école
Analyse
Violaine Morin
Les mutations des professeurs, gérées par un barème commun dans un souci d’équité, génèrent des frustrations, car certaines zones en France sont plus attractives que d’autres. Ce système interdit aussi de constituer des équipes autour d’un projet, ce qui est pourtant l’une des clés de la réussite scolaire dans d’autres pays.
"Pour rendre l’enseignement attractif, il faudrait peut-être assouplir l’affectation des jeunes recrues"
L’œil d’Audrey Jougla
L’affectation, et ses contraintes personnelles parfois lourdes, est l’une des raisons du désamour du métier d’enseignant. Mais quelles solutions trouver pour garantir la présence de professeurs face à tous les élèves ? Le point de vue d’Audrey Jougla, professeure de philosophie à Nantes et contributrice pour « Marianne ».
Personne ne l’ignore. La désaffection que connaît l’enseignement est désormais une composante du système éducatif, le mal du métier même. Beaucoup glosent sur la rémunération, faible au vu du nombre d’années d’études, de l’exigence des concours, ou des conditions d’exercice, et qui présuppose que l’on ait une vocation certaine. Bien moins visible est l’autre difficulté du métier, et qui décourage probablement bien plus les jeunes à s’engager dans la voie du professorat : l’affectation.
De désaffection à désaffectation, il n’y a qu’une syllabe. L’une est la cause, l’autre la conséquence : des établissements sans professeurs face aux élèves, dès la rentrée, ou bien sans remplaçants, en cours d’année. Ce sont des heures de cours qui s’envolent, qui ne seront jamais rattrapées, et une inégalité féroce des élèves aux examens. Le manque d’enseignants est devenu systémique.
Éloignement du conjoint, l’autre pénibilité du métier [...]
Extrait de marianne.net du 25.02.25
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GRH. Affectation, Mutation, Instabilité des équipes [Gén./Act.] (gr 3)/
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