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13.01.06 - Dans une ZEP d’Avignon : prévention de la violence

13 janvier 2006

Extrait du site «  Eduscol », le 13.01.06 : La démocratie au collège pour prévenir la violence

Collège Anselme Mathieu, Avignon, académie d’Aix-Marseille
Depuis plusieurs années, la situation dans ce collège classé en ZEP s’était dégradée : mauvaise image de l’établissement, retards et absences chroniques, agitation en cours et aux inter-classes, dérapages verbaux, bagarres, cas de racket... A l’occasion d’un stage de formation continue sur les comportements adolescents, l’équipe éducative a décidé de réagir pour inverser cette tendance. Une commission de prévention de la violence est mise en place pour coordonner les différentes initiatives et impliquer le maximum de personnes dans l’action. Assez rapidement, il apparaît à tous les acteurs - personnels, élèves, parents - qu’il est urgent de rétablir une "loi" au collège clairement énoncée et acceptée par tous.

Une charte de vie scolaire

Parmi les diverses actions mises en place, l’élaboration de la charte de vie scolaire s’est avérée l’un des éléments moteurs de la "remise sur les rails" du collège. Des réunions spécifiques de réflexion et de rédaction de la charte se sont tenues avec les parents et les élèves pour négocier, clarifier les droits, devoirs et obligations de chacun.

L’équipe s’est, à cette occasion, rendu compte que ce travail devait aussi porter sur la forme pour toucher les parents d’élèves. En effet, une lecture plus facile permet aux familles de mieux comprendre les règles édictées et donc d’y adhérer. Ainsi, la simplification et l’unification de la procédure relative aux retards des élèves en première heure (mise en permanence, appel téléphonique systématique et immédiat des parents et mise en retenue le soir même) a permis de réduire de trois quarts ces perturbations. Un travail de fond sur les sanctions, structuré sur la même logique - négociation, explicitation, clarification, simplification, cohérence-, a trouvé sa place dans la charte. Il s’agissait d’inventer de nouvelles formes de sanctions présentant un caractère éducatif plus marqué et plus efficace pour les élèves. Plusieurs mesures ont ainsi été instaurées : la note de vie scolaire qui sanctionne les retards, les bagarres, mais tient compte aussi des comportements positifs figure sur les bulletins trimestriels. Pour gérer les élèves qui posent de graves problèmes de comportement, un système d’exclusion à l’interne permet au jeune d’être temporairement "mis à l’écart" tout en étant pris en charge scolairement et psychologiquement dans le collège par une structure d’accueil.

Plusieurs niveaux d’action

Si la charte de vie scolaire constitue le "pivot" du dispositif de prévention de la violence, d’autres initiatives le complètent et visent à une prise en charge "globale" de l’élève. Ainsi, des heures de vie scolaire, des séances de rappels à la loi avec la Police nationale, l’éducation à la santé, la mise en place d’ une pédagogie de projet dans les classes permettent d’agir sur tous les aspects de la scolarité des jeunes.

Des résultats probants

Après plusieurs années, les résultats obtenus parlent en faveur de l’action : diminution des trois quarts du nombre de bagarres et des vols, disparition du racket, fléchissement du nombre d’exclusions, des retards et des dérapages verbaux. Des indicateurs positifs témoignent également de cette amélioration : augmentation de la fréquentation du foyer socio-éducatif et plus grande participation aux activités extrascolaires, davantage de politesse dans les relations enfants/adultes...

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