Grève contre la violence dans une ZEP de Saint-Denis (93)

13 janvier 2006

Suites de l’action dans une ZEP de Saint-Denis

Extrait de « VousNousIls » du 13.01.06 : Violences : les enseignants du collège de Saint-Denis à demi satisfaits

Les enseignants en grève du collège Federico Garcia Lorca de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont vu avancer quelques-unes de leurs revendications vendredi soir à l’issue d’une réunion à l’Inspection académique à Bobigny, a annoncé à l’AFP un membre de la délégation.

Les professeurs de l’établissement ont fait grève jeudi et vendredi après des incidents répétés (incivilités, dégradations matérielles et violences entre élèves) depuis le début d’année. Le dernier en date a été l’agression, le 6 janvier, d’un surveillant par des élèves.

"Nous avons été reçus avec attention, sans langue de bois et avons bon espoir d’obtenir deux postes sur les quatre demandés", a précisé Pierre Gautheron, l’un des sept membres de la délégation (professeurs et personnes chargées de la vie scolaire).

"On a aussi l’accord de l’inspecteur pour trois journées sans cours, qui seront des moments de discussion", a ajouté M. Gautheron. Il a précisé qu’une de ces journées serait "banalisée" et consacrée uniquement aux professeurs.
D’autres revendications n’ont pas été satisfaites. Elles "dépendent du reclassement définitif des établissements de zone d’éducation prioritaire (ZEP)", a précisé le représentant des professeurs.

La liste d’établissements, nouvellement appelés "Ambition réussite", n’est pas encore arrêtée définitivement.

"Nous restons mobilisés et allons travailler dès lundi à renouer le dialogue avec les élèves", a ajouté M. Gautheron. A cet effet, les enseignants ont prévu de distribuer lundi un questionnaire aux élèves. Des groupes de discussion de deux heures seront ensuite menés dans chaque classe.

Extrait de " VousNousIls ", le 13.01.06 : Violences à l’école : grève reconduite au collège Garcia Lorca de Saint-Denis

Les enseignants du collège Federico Garcia Lorca, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), ont décidé de reconduire leur grève vendredi, six jours après l’agression d’un surveillant, a indiqué à l’AFP leur représentant.
"Une forte majorité des professeurs a décidé de reconduire la grève vendredi", a indiqué à l’AFP Michel Nebout, professeur d’anglais, syndicaliste CGT élu sur une liste unitaire.

Les professeurs estiment que "le climat depuis la rentrée ne (leur) permet pas de travailler dans des conditions correctes" et ont formulé une série de propositions "pour rétablir le dialogue et la discussion avec les élèves".
M. Nebout a évoqué "une liste assez longue d’incidents allant d’incivilités à des dégradations matérielles ou des violences entre élèves".

Le dernier incident en date a été l’agression d’un surveillant par des élèves, le 6 janvier, devant l’établissement. Ce surveillant sera de retour "la semaine prochaine", selon la proviseur-adjoint, Patricia Jourdy. "On lui avait proposé un autre poste mais il a souhaité revenir ici", précise-t-elle.

Les enseignants ont obtenu d’être reçus vendredi soir à l’Inspection académique et une journée banalisée (remplaçant les cours par des discussions) pour débattre de la violence et des difficultés scolaires est prévue le 24 janvier, selon Mme Jourdy.

Dès lundi, ils distribueront un questionnaire aux élèves et des groupes de discussion de deux heures auront lieu dans chaque classe.

La direction de l’établissement soutient aussi toutes les initiatives : "école ouverte" (soutien scolaire, sorties) certains mercredi et jours de vacances, club Tchache animé par l’assistante sociale de l’établissement à partir de mercredi prochain...

L’établissement travaille en outre depuis 4 ans avec des éducateurs d’associations de quartier, qui vont voir les élèves signalés absents.

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