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La différenciation pédagogique,
Dossier de veille de l’Ifé, n° 113, novembre 2016, 35 pages
Relevons particulièrement les passages suivants :
- (p. 19) L’écueil des conduites différenciatrices
(p. 19) Un travail enseigant transformé (PDMQDC)
- (p. 23) retour sur le renforcement des inégalités
- (p. 24) . Retour sur la question de l’hétérogénéité
Extrait de ife.ens-lyon.fr de novembre 2016 : La différenciation pédagogique
Note. Ces passages renvoient notamment à l’article suivant :
Bautier Elisabeth & Goigoux Roland (2004). Difficultés d’apprentissage, processus de secondarisation et pratiques enseignantes : une hypothèse relationnelle.
Revue française de pédagogie, n° 148, p. 89–100.
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Différenciation pédagogique : des pratiques parfois productrices d’inégalités (IFÉ)
[...] Pour évaluer ces pratiques, les recherches s’appuient principalement sur les déclarations des enseignants et quelques observations de situations pédagogiques. "Après avoir dit que l’effet-maître était primordial, les recherches peinent à démontrer quantitativement l’efficacité des pratiques enseignantes", remarque l’IFÉ.
Des pratiques productrices d’inégalités
Ces différenciations pédagogiques peuvent aussi avoir des effets pervers. Ainsi, les chercheurs observent deux types de pratiques productrices d’inégalités. La première consiste à "proposer des activités sans explicitation des savoirs et compétences à mettre en œuvre". La seconde vise à adapter les activités aux difficultés pressenties des élèves, via "des tâches restreintes, morcelées au terme desquelles il n’y a pas de réel apprentissage et de réelle construction de savoir".
L’Ifé souligne : "Poussée à l’extrême, une personnalisation des apprentissages peut induire ou conforter une hiérarchisation pédagogique et une ségrégation sociale entre les écoles."
Remédiation ou acquisition de fondamentaux ?
Sur le plan des recherches, une question centrale demeure face à ces pratiques. La différenciation pédagogique est-elle "uniquement une affaire de remédiation et de traitement des différences (autrement dit des écarts de réussite) entre élèves, quelle que soit la méthode" ? Ou bien fait-elle appel à un ensemble de méthodes d’enseignement-apprentissage visant "l’acquisition de fondamentaux et le développement de l’expressivité, de l’autonomie et plus globalement du futur citoyen" ?
Sur un plan plus global, l’IFÉ estime que les politiques éducatives n’ont pas su "trancher entre massification et démocratisation, entre transmission des savoirs et bien-être des élèves, privilégiant l’une au détriment de l’autre, au gré des constats d’échec scolaire, par tâtonnements successifs".
Extrait de [touteduc.fr du 21.11.16 : Différenciation pédagogique : des pratiques parfois productrices d’inégalités (IFÉ)