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Communiqué de presse de Najat Vallaud-Belkacem - Rapport du CNESCO sur les inégalités à l’école

27 septembre 2016

La présidente du CNESCO, Nathalie Mons, a dévoilé ce mardi 27 septembre 2016, un rapport sur les inégalités à l’école en France. Ce rapport est un réquisitoire contre dix ans de politiques de la droite et confirme les diagnostics posés dès 2013, par la loi de refondation de l’école, et les mesures prises depuis pour lutter contre les inégalités.

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche se félicite que le rapport souligne les "orientations positives encourageantes" de la refondation de l’école et tient compte de l’appel à la vigilance du CNESCO concernant la poursuite de la "mise en œuvre" des réformes, indispensable à la réussite sur le long terme de la politique de réduction des inégalités.

La priorité au primaire
Le gouvernement a fait du primaire la priorité budgétaire. La priorité au primaire se traduit par 19 328 postes créés depuis 2012, soit 1 poste pour 5 élèves supplémentaires et à terme, en 2017, 23 639 postes alors que les effectifs d’élèves stagnent en 2016 et diminueront en 2017.

Le rapport rappelle l’efficacité de dispositifs comme la scolarisation des enfants de moins de 3 ans ou le "plus de maîtres que de classes" pour lutter contre la reproduction des inégalités. De 2012 à 2015, 1 100 classes ont été ouvertes et 25 000 places offertes pour accueillir les élèves de moins de 3 ans. À la rentrée 2016, 231 ETP sont affectés à des classes dédiées spécifiquement à la scolarisation des enfants de moins de 3 ans. Le taux de scolarisation des enfants de moins de 3 ans est de 11,7%, et de 20,6% en éducation prioritaire. D’ici 2017, 30% des enfants de moins de 3 ans seront scolarisés dans les zones défavorisées et 50% des enfants de moins de 3 ans scolarisés dans les réseaux d’éducation prioritaire renforcés. Concernant le "plus de maîtres que de classes", 3 195 emplois ont été implantés dans les écoles depuis 2012.

Comme le préconise le rapport, des expérimentations visant à l’amélioration des pratiques pédagogiques ont été déployées, avec notamment la création d’un "Institut Carnot de l’Éducation" qui a permis la labellisation de projets pilotés et évalués scientifiquement. La ministre a annoncé hier le déploiement de tels lieux d’innovation pédagogique sur tous les territoires.

L’éducation prioritaire
En décembre 2014, Najat Vallaud-Belkacem dévoilait une réforme d’ampleur de l’éducation prioritaire ainsi que de l’allocation des moyens pour permettre de tenir compte pour la première fois de la situation sociale et territoriale de chaque établissement et plus seulement de la démographie.

La nouvelle carte de l’éducation prioritaire, établie sur la base d’indicateurs objectifs, est désormais plus juste car mieux adaptée à la réalité sociale de l’ensemble du territoire national. Cette nouvelle carte a permis de mieux cibler les élèves les plus fragiles socialement. Le rapport souligne que la réforme de l’éducation prioritaire, entrée en vigueur à la rentrée 2015, "a bien permis de faire évoluer de façon significative la composition sociale des établissements" : 55% de CSP défavorisées et 44% de boursiers dans les 206 collèges entrants vs 42% de CSP défavorisées et 30% de boursiers dans les 195 collèges sortants.

Dans les réseaux d’éducation prioritaire, c’est une mobilisation pédagogique qui a été engagée afin de réduire les écarts de résultats scolaires entre les élèves scolarisés en éducation prioritaire et ceux qui ne le sont pas. Pour guider les équipes, le référentiel de l’éducation prioritaire propose des principes d’actions pédagogiques et éducatives, validés par l’expertise des personnels et les apports de la recherche afin que s’exerce pleinement la liberté pédagogique appuyée sur des repères solides, fiables et partagés

Cette réforme ne s’est pas faite à moyens constants : 300 millions d’euros ont été ajoutés au budget de l’éducation prioritaire à périmètre constant pour éviter le saupoudrage, dénoncé à juste titre par le CNESCO.

Le rapport rappelle aussi que « dans le second degré, l’ancienneté est plus faible en éducation prioritaire que dans les autres établissements » ; c’est pourquoi nous avons mis en place une politique indemnitaire extrêmement attractive qui porte déjà ses effets, comme le souligne le rapport en indiquant que « le niveau de demandes de sorties de l’éducation prioritaire apparaît en régression cette année » :
+50% d’indemnité en REP, +100% d’indemnité en REP+ depuis septembre 2015 ; l’accès à la classe exceptionnelle après 8 ans d’exercice en éducation prioritaire en fin de carrière dans le cadre de la réforme "PPCR" qui s’appliquera au 1er janvier 2017.

À la rentrée 2016, les parcours d’excellence complètent la refondation de l’éducation prioritaire en l’ouvrant sur l’après-collège. Doté de moyens nouveaux, le dispositif parcours d’excellence met en place un accompagnement pour les collégiens de troisième volontaires des collèges de l’éducation prioritaire renforcé (REP+) pour assurer l’égalité des opportunités de réussite. Il vise ainsi à conduire des jeunes de milieux modestes vers une poursuite d’études ou une insertion professionnelle ambitieuse et réussie, en leur proposant une offre de tutorat collectif et de visites culturelles dès la classe de troisième puis un suivi individualisé tout au long de leur scolarité au lycée, quelle que soit la filière choisie.

L’éducation prioritaire est un levier efficace de lutte contre les inégalités. Les équipes éducatives et les parents d’élèves le savent bien, eux qui dans les établissements sortant de la carte se sont mobilisés dans l’espoir d’y rester.

La mixité sociale
La démarche volontariste impulsée à partir de 25 territoires pilotes a connu de premières réalisations dès cette rentrée, en particulier la création de secteurs multicollèges. Dans la perspective de la prochaine rentrée, le nombre de territoires pilotes sera au minimum doublé, avec un suivi scientifique permettant de déployer à large échelle les solutions les plus efficaces pour améliorer la mixité sociale, en s’appuyant sur la mobilisation des acteurs éducatifs des territoires comme le préconise le CNESCO.

La politique sociale
Les instruments et acteurs de la politique sociale sont pleinement mobilisés pour lutter contre les inégalités. Le montant des crédits dédiés aux fonds sociaux a été porté à 49,3 M€ à la rentrée 2016 et les mesures visant à réduire le non-recours aux bourses de l’éducation nationale renforcées.

Ce rapport scientifique indépendant vient consacrer utilement le changement majeur de politique dans la lutte contre les inégalités à l’école engagé depuis en 2012 en donnant plus et mieux à ceux qui ont le moins, dans une logique générale d’augmentation des moyens consacrés à l’éducation. Une politique qui doit impérativement s’"inscrire dans la durée et la continuité pour produire ses résultats."

Extrait de education.gouv.fr du 27.09.16 : Communiqué de presse de Najat Vallaud-Belkacem - Rapport du CNESCO sur les inégalités à l’école

 

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