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Le nouvel outil de mesure de la qualité d’un système éducatif présenté par le Collège des Bernardins classe la France 25ème sur 34

27 juin 2016

Nouvel outil de mesure de la qualité d’un système éducatif, la France 25e/34 (Collège des Bernardins)

Un nouvel outil pour mesurer les performances des systèmes éducatifs, c’est ce que propose le Collège des Bernardins - qui se veut "un lieu de recherche et de débat autour de la question de l’homme et son devenir". Issu du séminaire "École et République", cet indicateur a été présenté lors du colloque intitulé "scénarios pour une nouvelle école" ce 23 juin à Paris. "Le principal défaut de PISA, c’est qu’il se base sur le résultat moyen de l’élève en mathématiques, en compréhension de l’écrit et en sciences, ce qui n’est pas suffisant. Les statistiques sur l’équité ou l’efficience ne sont pas agrégées", souligne Elias Benzina, ingénieur statisticien (université d’Oxford et Ensae).

Par conséquent, le Collège des Bernardins a choisi de construire un nouvel indicateur en retenant cinq critères : l’efficacité, l’efficience, l’équité, l’engagement des élèves, ainsi que l’engagement des enseignants. Pour cela, il a utilisé les données de PISA et de l’Unesco. L’objectif ? "Avoir une image la plus réelle possible de la notion de qualité", explique Elias Benzina.

Le Canada en tête du classement, la France 25e

Concrètement, l’efficacité permet d’obtenir de bons résultats scolaires, tout en limitant la part d’élèves en difficulté et en maximisant le nombre de ceux jugés très performants. L’efficience, elle, traduit le rapport entre les moyens financiers investis et l’efficacité du système. Quant à l’équité, elle consiste à limiter l’impact du milieu social et l’écart entre les plus faibles et les plus performants. L’engagement des élèves se rapporte à leur participation, leur motivation et leur perséverance. Celui des enseignants, lui, concerne la vie scolaire et la pédagogie vis-à-vis de leurs élèves.

Au final, le classement établi par le Collège des Bernadins place le Canada en tête, suivi par le Japon, la Suisse, l’Irlande puis la Finlande. La France n’arrive, elle, qu’en 25e position. "Aucun pays n’est premier pour tous les indicateurs", constate Elias Benzina.

Équité et engagement des élèves : les deux points faibles de la France

Certains États présentent une efficience importante, mais une faible équité, comme la Pologne ou l’Allemagne. D’autres, tels le Mexique et le Chili, affichent un engagement fort des élèves. La France, elle, montre deux points faibles : l’équité (28e sur 34) et l’engagement des élèves (31e sur 34). Elle s’avère plus performante en termes d’efficience (12e), d’efficacité (14e) et, dans une moindre mesure, d’engagement des enseignants (22e).

Dans l’avenir, cet outil pourrait encore s’élargir à d’autres critères : "On envisage la possibilité de le faire évoluer vers l’efficacité externe (insertion socio-professionnelle), l’équilibre entre les différents savoirs (poids respectifs des disciplines) et la durabilité du système", précise François-Marie Gérard, ancien directeur adjoint du Bureau d’ingénierie en éducation et en formation (Bief) et consultant international.

Site du Collège des Bernardins

Extrait de touteduc.fr du 23.06.16 : Nouvel outil de mesure de la qualité d’un système éducatif, la France 25e/34 (Collège des Bernardins)

 

Consulter aussi monde.fr du 24.06.16 :Le système éducatif français de nouveau très mal classé

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