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"Tous" mobilisés contre le décrochage scolaire - Variations autour d’un mot d’ordre national, Bref , n° 345 , 2016 , 4 p.

9 avril 2016

"Tous" mobilisés contre le décrochage scolaire - Variations autour d’un mot d’ordre national
Dominique Maillard, Fanette Merlin, Pascale Rouaud, Manon Olaria (collab.)
Bref , n° 345 , 2016

Le plan national contre le décrochage scolaire, lancé à la rentrée 2014, entend renforcer la collaboration entre les professionnels de l’éducation pour améliorer la prévention du phénomène. L’expérience des groupes de prévention du décrochage scolaire (GPDS) montre comment les chefs d’établissement ont composé avec ce mot d’ordre national et comment, dans le contexte local des établissements, l’idée du travail collaboratif prend des formes concrètes plurielles.

[...]
Une collaboration restreinte et orientée vers le traitement des ruptures

Ce premier type réunit 28 % des établissements. Il s’agit aussi bien de lycées (professionnels et généraux) que de collèges. L’action de prévention du décrochage scolaire mobilise un nombre réduit de personnels au sein de l’établissement et s’attache essentiellement au traitement de l’urgence des situations individuelles.

Ici, l’institutionnalisation de l’action sous la forme du « groupe de prévention » se réalise à des niveaux très variables. Au mieux, le groupe a une existence autonome et un temps de réunion régulier ; sinon, il est inclus à la réunion hebdomadaire de direction. Dans certains cas, certes rares, il n’existe pas. [...]

Un travail collaboratif de prévention structuré mais sans enseignants

Pour les établissements de ce type (18 % de l’ensemble), la question du décrochage scolaire est jugée « incontournable » et prioritaire. Dans ces établissements, en majorité des lycées professionnels et fréquemment situés dans des communes de banlieue, les élèves cumulent difficultés sociales et scolaires. Les chefs d’établissement ont une analyse globale du phénomène qui les conduit à évoquer le temps spécifique de l’adolescence, les problèmes de « souffrance » de l’élève, à interroger la responsabilité de l’école en général et des modes de fonctionnement de l’établissement en particulier. Les équipes de direction expriment leur souhait de voir évoluer le regard porté sur l’élève et les manières de faire dans les domaines du
climat scolaire et de la justice scolaire. [...]

Les enseignants associés à une démarche de prévention élargie à la pédagogie

36 % des établissements sont rassemblés dans ce troisième type, qui concerne plus souvent les lycées (qu’ils soient professionnels ou généraux) que les collèges. Les équipes de direction déclarent que si dans leur établissement le décrochage scolaire n’est pas très élevé, elles en font malgré tout un sujet important à traiter. Ici, les
chefs d’établissement souhaitent que les pratiques pédagogiques évoluent et soient davantage articulées à la prévention du décrochage scolaire. Cette volonté s’explique peut-être par une implication ancienne au sein de groupes de réflexion dans le domaine de la lutte contre le décrochage scolaire. Ils expérimentent des
modes de fonctionnement pédagogique alternatifs : classes sans notes, partenariat pédagogique entre enseignants de lycée et de collège pour anticiper le décrochage scolaire, temps dédiés à des échanges entre enseignants. [...]

L’implication de l’ensemble de la communauté scolaire

Les collèges représentent la majeure partie de ce quatrième type, qui réunit 18 % des établissements. Les lycées professionnels y sont sous-représentés. Cette situation se comprend vraisemblablement du fait que les politiques de lutte contre le décrochage scolaire se sont d’abord développées en lien premier lieu les collégiens.

Dans un collège typique, l’action de prévention s’articule à des objectifs de réussite et de persévérance. Elle s’inscrit dans les différents registres de la pédagogie, de l’éducation voire de la « co-éducation ». Les initiatives individuelles développées de longue date en matière de réflexion pédagogique sont devenues par la suite un système cohérent et collectif de pratiques, à l’instar de l’aide aux devoirs, des ateliers de lecture et d’écriture ou de la « méthodologie » mise en place tout au long de l’année de sixième. Ce fonctionnement est suffisamment structuré pour perdurer indépendamment des changements de l’équipe de direction. [...]

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Extrait de cereq.fr  : "Tous" mobilisés contre le décrochage scolaire

 

Présentation de ToutEduc du 09.04.16
Décrochage : comment se mettent en place les groupes de prévention, et comment évolue la pédagogie ?

 

Comment les établissements scolaires traitent -ils la lutte contre le décrochage ? Une étude du Cereq auprès de 120 établissements décrit 4 types de réponse. "Dans un premier type, la prévention s’organise autour d’un nombre réduit de personnels et d’une conception limitée à l’absentéisme. Le deuxième élargit son point de vue et associe un nombre plus large de personnels, mais toujours sans enseignants. Le troisième type s’ouvre aux enseignants et entend introduire la pédagogie dans ses réflexions et pratiques. Quant au dernier, il mobilise un collectif large et décline la prévention sous des aspects variés. Ces quatre modèles de fonctionnement éclairent la manière dont les chefs d’établissement interprètent un cadre national et le traduisent au plan local. Plus largement, ils permettent de montrer que le discours ministériel de promotion du travail collaboratif réinterroge les fonctionnements internes des établissements."

Extrait de cafepedagogique.net : Comment la lutte contre le décrochage interroge les établissements

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