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"Ecole, la fracture sexuée", par Jean-Louis Auduc, Ec. Fabert, 2016

29 janvier 2016

L’école pourrait mieux faire pour les garçons  

En ce début d’année, Jean-Louis Auduc, professeur agrégé d’histoire, poursuit la réflexion dans son livre École :la Fracture sexuée, à paraître le 4 février aux Éditions Fabert . « Toutes les statistiques montrent que les filles, durant leur scolarité, lisent plus vite et mieux que les garçons, redoublent beaucoup moins à tous les niveaux du système éducatif, ont plus de mentions à tous les examens et diplômes, du second degré comme du supérieur », écrit-il. Pourtant, les politiques publiques ignorent ce constat, poursuit l’auteur. Il en résulte que là où des moyens sont engagés pour lutter contre la « fracture sociale », la « fracture sexuée » continue son travail de sape.

Extrait de lacroix.fr] du 05.01.16 : L’école pourrait mieux faire pour les garçons

 

Les garçons sont -ils les grands perdants du système éducatif ? C’est la thèse défendue, dans un ouvrage à paraitre début février, par Jean-Louis Auduc, ancien directeur d’IUFM. Pour lui, un certain conformisme républicains nous a rendu insensibles à l’absence de parité en matière d’éducation entre les filles et les garçons. Il demande une différenciation pédagogique entre les genres et notamment des temps hebdomadaires où garçons et filles sont séparés pour mieux les aider dans leurs difficultés scolaires.

[...] Les garçons échouent davantage que les filles scolairement. Mais au final n’est ce pas eux que l’on retrouve dans les meilleures filières ?

Aujourd’hui on voit bien qu’il y a une mutation dans l’orientation. C’est ce que montrent les travaux de Françoise Vouillot pour l’Inetop. Elle dit que c’est une erreur d’avoir fait campagne sur l’orientation des filles alors que ce sont les garçons qui fuient certaines filières parmi les plus rentables , comme la médecine, la magistrature ou la pharmacie, crée une situation de fracture sexuée des métiers que l’on n’a jamais connue.

Aujourd’hui en série S, on a globalement une parité garçons filles. Mais c’ets l’option qui différencie. Le débat n’est plus entre lettres et sciences mais dans les sciences, entre les métiers qui s’occupent de l’humain et les métiers de techniciens. Par exemple en médecine , les filles représentaient 40% des doctorants alors qu’elles sont les deux tiers aujourd’hui. On a des mutations de métiers et ce qui m’inquiète c’est que on ne s’en inquiète pas !

En même temps on observe une moindre rentabilité du diplôme chez les filles. A diplôme égal , elles choisissent davantage l’emploi salarié, pour des raisons familiales, là où les garçons vont choisir davantage des professions libérales. Avec ces choix l’écart de revenu augmente.

Extrait de cafepedagogique.net du 25.01.16 : Ecole : Une fracture sexuée ?

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