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Deux études sur les pays de l’OCDE montrent qu’à milieu social égal les performances des enfants d’immigrés ne sont pas inférieures à ceux des autochtones, mais que la France est très mal classée pour la capacité à faire réussir scolairement ces élèves

18 novembre 2015

Additif du 19.11.15
Le commentaire de Claude Lelièvre sur son blog

 
La présence d’élèves immigrés fait-elle automatiquement baisser le niveau scolaire ? Dans un nouveau Pisa à la loupe, l’OCDE démontre le contraire. Mieux, elle prouve que les mêmes immigrés peuvent avoir des niveaux scolaires très différents d’un pays à l’autre. Mais alors, si la difficulté scolaire ne vient pas de l’immigré, viendrait-elle du système éducatif du pays d’accueil ? CQFD...

" Selon les données de l’enquête PISA, il n’existe pas, dans les pays de l’OCDE, de corrélation significative entre le pourcentage d’élèves immigrés et la performance des élèves", annonce clairement l’OCDE dans un nouveau numéro de Pisa à la loupe. Alors que les médias mettent en avant la poussée migratoire des réfugiés, l’OCDE joue les décodeurs. D’une part la hausse du nombre d’élèves nés à l’étranger n’a augmenté que de 0,4% depuis 2003 dans les pays de l’OCDE. En France la hausse est de 1%. Elle atteint 4% en Italie, 6% en Irlande et en Espagne mais elle diminue dans d’autres pays européens comme la Suisse ou l’Allemagne.

D’autre part, la présence d’élèves immigrés ne se traduit pas nécessairement par une baisse de performances. Si les établissements regroupant des immigrés ont de moins bons résultats, relève l’OCDE, c’est surtout parce que ces établissements regroupent des enfants pauvres. "Après contrôle du niveau socio-économique des élèves et des établissements, la différence moyenne de performance entre les établissements présentant une forte concentration d’élèves immigrés et ceux n’en scolarisant aucun... n’est plus statistiquement significative dans la plupart des pays", explique l’OCDE.

Plus intéressant, l’étude montre que les élèves de même origine peuvent avoir des résultats très différents d’un pays d’accueil à l’autre. Ainsi les élèves originaires des pays arabes ont en moyenne 100 points de plus dans Pisa aux Pays Bas qu’en Finlande. De plus, l’écart entre autochtones et immigrés évolue. " L’Allemagne est parvenue à réduire sa proportion d’élèves immigrés peu performants de 11 points de pourcentage et à améliorer la performance en mathématiques des élèves immigrés de la deuxième génération de 46 points de score – soit l’équivalent de plus d’une année de scolarité dans le cadre institutionnel", note par exemple l’Ocde.

Ainsi, " les systèmes d’éducation ont un rôle essentiel à jouer dans l’intégration des immigrés", note l’Ocde. "Il convient de proposer le plus tôt possible des programmes répondant aux besoins cognitifs et psycho-sociaux des élèves en difficulté afin d’éviter que les écarts de connaissances et les difficultés de communication ne deviennent des sources d’exclusion sociale. Ces interventions ciblées, alliées à des efforts plus globaux pour réduire l’incidence du milieu socio-économique sur la performance, peuvent à terme profiter à tous"

Extrait de cafepedagogique.fr du 18.11.15 : Les immigrés ne font pas baisser le niveau

Pisa à la loupe

 

De tous les pays de l’OCDE, la France est le pays où les élèves de la première génération immigrée se sentent le moins appartenir à l’établissement, révèle une nouvelle étude de l’Ocde. C’est un des échecs de l’école française à tirer profit des jeunes issus de l’immigration, un enjeu dont on mesure bien l’importance pour l’avenir du pays.

Les élèves issus de l’immigration ont-ils forcément un niveau scolaire inférieur à celui des autochtones ? Une étude basée sur Pisa 2012 montre que ce n’est pas le cas partout. Mais pour la France c’est nettement vrai. L’écart entre immigré de 1ère génération et autochtone est particulièrement fort en France : près de 100 points en lecture, soit près de deux années d’étude. La France est dans les pays aux plus basses performances, la moyenne de l’OCDE se situant à environ 50 points.
Autre caractéristique : l’écart entre immigré de 2de génération et autochtone est lui aussi important, comme si le stigmate collait littéralement à la peau.

Pire encore, en France cet écart de niveau a augmenté depuis 2003. Là la France se retrouve en bas du classement PISA avec la Belgique, la Finlande et le Mexique. La France est le pays qui échoue particulièrement à faire réussir les jeunes issus de l’immigration.

Extrait de cafepedagogique.net du 18.11.15 : Immigration : Ce que l’école française a raté

L’étude (en anglais)

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