Une « pandémie de la ghettoïsation »

17 novembre 2005

Extrait du « Bien Public », le 16.11.05 : Quartiers sensibles : Pas de potion magique !

De l’Etat au conseil régional, en passant le conseil général et les communes de l’agglomération dijonnaise, les remèdes financiers sont légion pour panser les plaies des quartiers sensibles. Gros plan sur la posologie, en attendant un (nouveau) traitement d’urgence.

Comment panser les plaies des quartiers sensibles ? Depuis pratiquement 30 ans, la République est au chevet des banlieues. Avec le succès sur lequel il n’est plus aujourd’hui temps d’ironiser. Depuis la fin des années 70, tous les gouvernements y sont allés de leur propre remède : pour mémoire, citons les opérations « habitat et vie sociale » lancées par le gouvernement de Raymond Barre, les « programmes de développement social des quartiers », nés en 1981 après (déjà) l’embrasement de Vénissieux, l’avènement du ministère de la Ville en 1990, confié au socialiste Michel Delebarre, le « pacte de relance pour la ville » sous Alain Juppé, les « démolitions-reconstructions » chères à Jean-Louis Borloo. De l’HVS à l’ANRU, en passant par les ZEP, les ZUS, la DSU. les sigles et les médicaments se sont succédés sans, pour autant, empêcher la pandémie de la ghettoïsation. et la dernière irruption de violences.

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Xavier Grizot

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