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Deux communiqués (FCPE Paris et SNES Paris) dénoncent la limitation du nombre de réseaux d’éducation prioritaire (REP) dans la capitale

20 novembre 2014

COMMUNIQUE DE PRESSE
Éducation / Écoles / Collèges / REP

La FCPE appelle les parents parisiens à manifester samedi 22 novembre à La Sorbonne

Le ministère de l’Éducation nationale et le Rectorat de Paris ont annoncé une baisse des moyens dédiés à l’éducation prioritaire à Paris. À la rentrée de septembre 2015, le nombre de réseaux d’éducation prioritaire (REP) [ex-RRS, NDLR] va passer de 32 à 29 collèges, oubliant de surcroit un certain nombre d’écoles primaires qui vont se retrouver orphelines, coupées de tout réseau sans justification.

Au total, ce sont 79 écoles parisiennes qui sortent de l’éducation prioritaire alors que seules 37 y rentrent selon le projet du ministère et du Rectorat. Ce choix est totalement inacceptable dans la mesure où il va retirer des moyens à des établissements qui en ont besoin pour fournir un accompagnement renforcé à des élèves en ayant particulièrement besoin.

Pour obtenir une révision de cette décision exclusivement administrative et obtenir des moyens supplémentaires permettant de prendre en compte tous les besoins, la FCPE Paris appelle toutes les familles à manifester
Samedi 22 novembre 2014 A 14h00 Place de la Sorbonne 75005 Paris Métro Cluny-la-Sorbonne - RER Luxembourg ou Saint-Michel

L’Éducation nationale doit consacrer les moyens nécessaires à l’accompagnement de tous les élèves. Les familles doivent se mobiliser et montrer aux décideurs que les économies budgétaires ne peuvent se faire au détriment des élèves de l’enseignement public.
Pour rappel, l’éducation prioritaire a pour objectif de donner des moyens supplémentaires dans l’intérêt des élèves scolarisés dans les écoles situées dans les quartiers les moins favorisés.

Extrait de fcpe.fr du 19.11 ;14 : L’éducation prioritaire ne peut pas être sacrifiée à Paris !

 

Communiqué du SNES-FSU Paris

Derrière les beaux quartiers
Le SNES-FSU Paris rappelle son attachement à la politique de l’Education prioritaire. Cette politique doit viser à limiter les effets des inégalités économiques et sociales sur les résultats scolaires. Le SNES-FSU Paris estime que la mobilisation des équipes pédagogiques en est un levier essentiel.
Il est favorable à une reconsidération de la carte de l’Education prioritaire dans une ville dont la composition sociale et territoriale s’est profondément modifiée depuis quinze ans.

Il conteste le passage de 33 à 29 collèges qui relèveraient de ce dispositif. D’une part, parmi les dix collèges sortant de l’Education Prioritaire, certaines exclusions ne se justifient pas. D’autre part, Des établissements qui devraient en relever n’y entrent pas.
Près de 170000 ménages vivent sous le seuil de pauvreté à Paris
Paris, ville riche en moyenne, recouvre de très larges poches de pauvreté. De 17 à 25% des ménages se situent en dessous du seuil de pauvreté dans les 18ème, 19ème, 20ème, 10ème et 13ème très au dessus de la moyenne nationale de 14%. Ces quatre arrondissements comptent près de 900000 personnes. Le taux de pauvreté dépasse 40 % dans plus d’une dizaine de quartiers de ces arrondissements. Paris accueille un nombre très important de primo arrivants, non francophones. Deux mille mineurs étrangers isolés dont une partie est scolarisée vivent dans la capitale.
Cette situation sociale est aggravée par une forte ghettoïsation de certains collèges renforcés par une progression continue de l’enseignement privé qui scolarise près de 40% des collégiens en 2014 contre 32% en 2003.

Pour toutes ces raisons, la limitation imposée par le ministère du nombre de collèges dans le périmètre de l’Education Prioritaire n’est pas acceptable.
Ainsi, par exemple, la nouvelle carte proposée par le Rectorat laisserait un seul collège du 10ème arrondissement dans le dispositif EP alors que cet arrondissement compte près de 20000 personnes pauvres !

Le classement issu des critères du ministère n’est pas assez fin pour différencier les collèges qui ont des profils proches ; c’est aussi ce qui rend incompréhensible le projet d’entrée et sortie du dispositif.
Le SNES-FSU prend acte des bougés sur le premier degré mais ne comprend pas pourquoi, alors qu’un certain nombre d’écoles sont réintégrées, le collège du secteur ne l’est pas.
Il appelle les collègues à se mobiliser pour briser le carcan budgétaire et remettre à plat la carte proposée. Loin du statu-quo, la nouvelle carte doit être établie sur la base de critères équitables et objectifs prenant en compte la réalité de chaque collège.
C’est ce qu’il défendra demain lors du groupe technique qui doit se tenir au Rectorat.

Extrait de paris.snes.edu du 19.11.14 : Derrière les beaux quartiers

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