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Dossiers "Plus de maîtres" et "Education prioritaire", Fenêtres sur cours n°405 - Spécial Université d’automne (novembre 2014)

6 novembre 2014

Fenêtres sur cours n°405 - Spécial Université d’automne

DOSSIER PLUS DE MAÎTRES DE QUE CLASSES

- Table ronde [p. 32-34 du PDF]
Fenêtres sur cours a profité de la présence simultanée de Marie Toullec-Théry [Marie Toullec-Théry est maîtresse de conférences en Sciences de l’éducation à l’Université et à l’Espé de Nantes.] , Patrick Picard [responsable du Centre Alain Savary (CAS), à l’Institut Français de l’Éducation] et Christelle Combes [maîtresse E en REP+ mais aussi doctorante en sciences de l’éducation à l’université d’Aix-Marseille] à l’université d’automne du SNUipp pour les réunir et les faire débattre sur le dispositif du plus de maîtres que de classes. Dans les conférences qu’ils présentent à Port-Leucate, les deux premiers se demandent si le « plus de maîtres que de classes » est un dispositif de plus à l’école, la troisième nous montre qu’un métier qui se transforme avec la co-intervention est un métier qui « frotte ». Ensemble, ils nous aident à comprendre en quoi le dispositif transforme le métier : un maître en plus ce n’est pas du travail en moins.

- Reportage : Les Maclé, un exemple de mise en œuvre [p. 35-36 du PDF]
Pierre Pasquereau occupe depuis la rentrée 2013-2014 un poste « plus de maîtres que de classes » (PDM) à Poitiers, dans le quartier populaire St-Eloi, où il travaille depuis maintenant 5 ans. Partagé entre les écoles Micromégas et Pablo Neruda [quartier populaire mais "écoles non ZEP], Pierre concède avoir fait peu de co-intervention, « ce qui est pourtant le propre de ce type de poste » pour privilégier le travail en demi-groupe auprès des faibles lecteurs au CP et au CE1. Des activités inscrites dans le prolongement d’un Module d’approfondissement des compétences en lecture-écriture (Maclé), un dispositif imaginé par les formateurs de l’IUFM de Versailles autour d’André Ouzoulias [...]

- Typologie des co-interventions [p.36 du PDF]
À partir du travail de deux chercheurs américains, Claire Boniface, IEN à Paris [en zone prioritaire], a identifié 6 modalités de co-intervention possibles. Dans chacun des cas le degré de collaboration nécessaire pour co-enseigner n’est pas le même et le temps de travail commun préparatoire peut être réduit ou au contraire important.

Voir aussi
- Atelier Métier : Christine Brisset, Maître E : l’expertise en partage [p.37 du PDF]
Les recherches en psychologie et en psychologie cognitive ne cessent de nous offrir de nouvelles données sur le développement de l’individu, en particulier sur le fonctionnement psychique des enfants. Pourtant, nous sommes tous les jours confrontés à des élèves qui ont des difficultés à apprendre et ne parviennent pas à dépasser certains blocages. Comment donc les aider au mieux ? En quoi la posture professionnelle du maître E peut-elle être complémentaire de celle de l’enseignant de la classe et constituer une aide à ces élèves en difficultés.<br<
À l’école [RRS] Albert Camus de Nevers, située en éducation prioritaire, le travail en coopération entre les enseignants et leurs collègues du RASED n’a rien d’une formule convenue. C’est ainsi par exemple, qu’un projet de prévention en lecture s’est encore mis en place dès la rentrée, cette fois avec les deux classes de CP autour de la grapho-phonologie. Deux fois par semaine et pendant 45 minutes, Sylvie Met Paret maître E, Christelle Plais en charge d’un des CP, Nicole Wimo du CP-CE1, la maître
G et le maître supplémentaire travaillent en co-intervention auprès du groupe classe. Un projet qui s’appuie sur une analyse partagée d’évaluations effectuées en grande section et complétées en tout début d’année. [...]

MATERNELLE

Voir :
- Andréa Young, Plurilinguisme : une chance pour tous [p. 55-56 du PDF]
Les parents d’élèves qui ont sur eux les clés du système éducatif le savent bien : être plurilingue le plus tôt possible est un atout pour le développement personnel des enfants, leur parcours scolaire et professionnel. Pourtant cet atout devient parfois un handicap si la langue parlée à la maison est le turc, l’arabe ou le roumain. La sociolinguiste Andrea Young considère que l’école a les moyens de corriger cette injustice pour peu qu’elle s’intéresse de près aux ressorts qui sont en jeu. Dans sa
classe de TPS à Mulhouse, Sylvie Picot-Freybuger s’y attaque déjà. En valorisant autant qu’elle peut la langue et la culture turque dont sont riches ses jeunes élèves.
Sylvie Birot Freyburger exerce son métier de professeur d’école depuis 1984 à Bourtzwiller, quartier « sensible » de la ville de Mulhouse (68), classé en ZEP. « Changer la société pour changer l’école, changer l’école pour changer la société » la ligne de conduite de Sylvie n’a pas changé mais après 15 ans en CP et en CE1, c’est un sentiment d’impuissance qui prédomine face à des élèves d’origine étrangère, turque principalement, qui arrivent dans sa classe inhibés, mutiques, comme condamnés d’avance à l’échec scolaire. Sylvie décide alors d’aller travailler en maternelle en toute petite section pour contrarier le plus tôt possible un déterminisme qu’elle n’accepte pas. [...]
Entretien.avec Andrea Young.

DOSSIER ÉDUCATION PRIORITAIRE

- Éducation prioritaire : ATTENTION travaux ! [p.58-60 du PDf]
La réforme de l’éducation prioritaire est lancée. Elle comporte deux axes principaux : une nouvelle cartographie avec de nouvelles entrées de secteurs de collèges et des sorties du dispositif ainsi que de nouvelles mesures financières, pédagogiques et structurelles. Décryptage. [...]

- « Allègement de service : se poser pour échanger » [p.60 du PDF]
Zep, Rar, Eclair et aujourd’hui REP+. Depuis 2005 qu’elle travaille à l’école élémentaire Île de France à Besançon, Christelle Jouffroy a connu presque tous les dispositifs de l’éducation prioritaire. Mais cette fois elle espère que ce sera différent et « qu’il sera vraiment possible de mettre les projets en avant et de faire des choses nouvelles » confie l’enseignante de CE1. Engagée dans un groupe recherche action ces dernières années, elle estime important qu’il puisse y avoir « des échanges qui ne soient pas pyramidaux, qui partent des préoccupations des collègues, afin d’améliorer la pratique ». [...]

- Maternelle à Nice : REP, en être ou pas ? [p. 61 du PDF]
Étonnant quartier que celui de Las Planas à Nice. Excentré dans les quartiers nord de la ville, perché sur sa colline, il fait figure d’un petit village où les maisons individuelles et les résidences font face aux plus anciennes HLM de la ville. Une géographie particulière qui en fait un des quartiers les plus pauvres de la ville concerné par la politique de la ville et un contrat urbain de cohésion sociale (CUCS), mais qui l’empêche d’intégrer l’éducation prioritaire. C’est pourtant le souhait de Lorelei Fray, la directrice de l’école maternelle Las Planas depuis 6 ans. [...]

- 3 questions à Sébastien Hémous Secrétaire du réseau de réussite scolaire (RRS) de Lussac (33) : « Le recteur n’a pas pris en compte le critère de ruralité. » [p. 62 du PDF]

ENFANT & SOCIÉTÉ

Voir :
- Pierre Périer, Familles populaires : rendre les parents légitimes [p. 67-68 du PDF]
Qui sont les familles populaires aujourd’hui ? Quelles relations entretiennent-elles à l’école ? Comment les associer à la scolarité de leurs enfants ? Face à ces enjeux
de société tout autant que de réussite scolaire, Pierre Périer analyse les relations entre école et familles, en particulier dans les quartiers populaires. Attaché à comprendre les logiques des familles les moins en connivence avec l’école, leur conception des rôles et leur sentiment de légitimité, le sociologue interroge les conditions de possibilité et les enjeux d’une reconnaissance des parents.
Le « lieu passerelle » a été mis en place voilà maintenant 7 ans à Saint-Priest, dans la banlieue Est de Lyon. Céline Aubert, enseignante en petite section à l’école [RRS] Edouard Herriot se souvient : « les parents nous sollicitaient sur des choses qui ne relevaient pas de l’école et auxquelles nous ne pouvions pas répondre ». Soutenue par la CAF et les services « politique de la ville » et « petite enfance » de la commune, la directrice de l’école élémentaire impulse une réflexion d’équipe pour créer un dispositif relais. Désormais, une animatrice de l’Association des collectifs
enfants parents professionnels (ACEPP) assure un accueil tous les jeudi matins au sein même de l’école maternelle pour les parents qui le souhaitent.
Entretien avec Pierre Périer.

- Caroline Veltcheff, Climat scolaire : éclaircie en vue [p. 71-72]
Ce n’est que récemment que le système éducatif français s’est penché sur la notion de climat scolaire. Les enquêtes du sociologue Éric Debarbieux, les différents rapports officiels incitent aujourd’hui l’école à mieux prendre en compte le bien-être des élèves et à faire face aux phénomènes marginaux mais bien réels que sont la violence et le harcèlement. Caroline Veltcheff souhaite maintenant susciter l’adhésion des équipes enseignantes et mieux les outiller. Un message reçu 5 sur 5 à l’école [RRS] Rucklin de Belfort qui a mis depuis deux ans le climat scolaire au coeur de son projet éducatif
Entretien avec Caroline Veltcheff.

Extrait de snuipp.fr du 04.11.2014 : Fenêtres sur cours n°405 (87 pages)

 

Voir aussi Université d’automne du Snuipp : Quel effet du plus de maîtres que de classe ?, avec Marie Toullec-Théry (université de Nantes) et Patrick Picard (centre Alain Savary)

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