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La polémique entre Jean Pisani-Ferry (rapport de France Stratégie) et Benoît Hamon au sujet du coût et de l’efficacité de l’enseignement secondaire en France

11 août 2014

Additif du 10.07.14
Dépenses publiques : Jean Pisani-Ferry de France Stratégie répond aux critiques de Benoît Hamon

"Une dépense publique élevée peut avoir deux origines : soit un meilleur service, soit une moindre efficacité. Par exemple, dans le cas de l’éducation, la contrepartie d’une meilleure formation ou l’effet de déficiences dans l’organisation du système éducatif. Dans le premier cas, il s’agit d’un choix social, dans le second, d’une inefficience." Jean Pisani-Ferry, dans une tribune publiée dans les Echos datés du 7 août, répond aux critiques du ministre de l’Education nationale Benoît Hamon qui n’a pas du tout apprécié une récente étude de France Stratégie, instance dirigée par l’économiste, pointant des économies possibles dans l’enseignement secondaire (lire ToutEduc ici et ici).

L’étude avance que l’enseignement secondaire présente un mauvais rapport "coût/efficacité"en France, contrairement à d’autres pays européens comme l’Allemagne. Le ministre juge "regrettable" que ses services n’aient pas été interrogés pour apporter leur expertise. Ensuite, il dénonce "le caractère lapidaire de l’analyse proposée" alors que la note traite de sujets "éminemment complexes" L’économiste répond que "par nature, une étude fondée sur une approche ’top down’ ne peut prétendre à la même granularité qu’une investigation sectorielle spécifique. Inévitablement, l’étendue du champ couvert se paie d’une moindre précision. L’étude le souligne : l’approche retenue donne une vue d’ensemble mais doit être complétée par des travaux détaillés qui permettent de confirmer ou d’infirmer les présomptions auxquelles elle aboutit. Ces réserves, cependant, ne retirent rien à l’utilité d’une analyse destinée à éclairer une question essentielle mais mal documentée. En ces temps d’effort budgétaire, la décision politique et le débat public ont besoin d’être nourris d’analyses factuelles sur la raison d’être de notre niveau de dépenses publiques".

La tribune de Jean Pisani-Ferry sur le site web des Echos le 07.08.14

Extrait de touteduc.fr du 08.08.14 : Dépenses publiques. Jean Pisani-Ferry répond aux critiques de Benoît Hamon

 

Le point sur la polémique par Claude Lelièvre

[...] A cet égard, le mieux serait sans doute de partir des acquis réunis dans le chapitre « les comparaisons internationales » du rapport publié par la Cour des comptes en mai 2010 ( « L’éducation nationale face à la réussite de tous les élèves »).

Selon les chiffres de 2006 ( les derniers alors disponibles) , « La France se situe, par rapport à la moyenne de l’OCDE, à un niveau de dépenses annuelles par élève inférieur de 5% pour l’école maternelle et de 15% pour l’école primaire ; mais en revanche supérieur de 10% pour le collège, et surtout de 26% pour le lycée »

Le rapport de la Cour des comptes de mai 2010 souligne à juste titre que, si on veut comparer de façon plus précise le coût du système scolaire français, il est utile de « distinguer l’effet respectif de différents facteurs explicatifs du coût salarial par élève », c’est-à-dire le niveau de salaire des enseignants, le nombre d’heures de cours données aux élèves, la charge horaire moyenne pesant sur chaque enseignant, et la taille des classes.

Au collège, le coût salarial par élève en France (2.392 dollars), reste inférieur à la moyenne de l’OCDE : la France se situe à cet égard en 22ème position sur 28 pays. Ce coût salarial moins élevé (écart de -526 dollars) s’explique par un salaire moyen des enseignants plus faibles (-347 dollars) et par une taille des classes plus importantes (-803 dollars) ; en revanche, le temps d’instruction des élèves est plus élevé que dans la moyenne de l’OCDE (+315 dollars), et le temps d’enseignement des enseignants moins élevé (+310 dollars)

Au lycée, le coût salarial par élève (3.498 dollars) est un peu supérieur à la moyenne de l’OCDE. Mais si le salaire moyen par enseignant est à nouveau plus faible (-654 dollars), le temps d’instruction par élève est en revanche sensiblement plus élevé(+549 dollars), alors que les effets du temps d’enseignement des enseignants (+194 dollars) et de la taille des classes (+24 dollars) sont relativement limités.

Claude Lelièvre

Extrait de mediapar.fr du11.08.14 : Polémique Hamon-Pisani sur le coût élève du secondaire. Le point

 

Selon les Echos, la note de France Stratégie dénon­çant l’inefficience de l’enseignement secon­daire en France a pro­vo­qué la colère de Benoit Hamon, qui a adressé un cour­rier cin­glant à Jean Pisany-Ferry.

En publiant au mois de juillet une note dénon­çant l’inefficience de l’enseignement secon­daire fran­çais, France Stratégie (ex-commissariat géné­ral à la stra­té­gie et à la pros­pec­tive) a attiré le cour­roux du ministre de l’Education natio­nale Benoît Hamon. Intitulée Pourquoi les dépenses publiques sont-elles plus élevées dans cer­tains pays ?, cette note com­pa­rait les per­for­mances du sys­tème éduca­tif de la France avec celles d’autres pays européens.

Une ana­lyse "lapidaire"
Dans un cour­rier adressé le 25 juillet à l’économiste Jean Pisany-Ferry, direc­teur de France Stratégie, Benoit Hamon dénonce une ana­lyse "lapi­daire", condui­sant à des "rac­cour­cis" alors que les sujets trai­tés sont "éminem­ment com­plexes".

Extrait de vousnousils.fr du 06.08.14 : Enseignement secondaire inefficient : Benoît Hamon riposte

 

Le rapport Pisani-Ferry : Quelle France dans dix ans ?

L’article des Echos : "Quand Benoît Hamon tacle Jean Pisani-Ferry

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