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France Statégie (Commissariat général à la Stratégie) souligne le coût nettement plus élevé de l’enseignement secondaire en France par rapport aux autres pays, alors que les inégalités scolaires commencent à la maternelle

23 juillet 2014

Pourquoi les dépenses publiques sont-elles plus élevées
dans certains pays ?
France stratégie, Note d’analyse, juillet 2014, 7 p.

La note propose une méthode permettant de détecter des postes de dépenses publiques à forte présomption d’inefficience, sur la base d’une comparaison internationale des dépenses et des résultats des politiques.

EXTRAITS

[Page 4]
• Le secondaire explique 40 % de la dépense du poste « enseignement ». Avec 2,4 % du PIB consacré à ce sous poste, la France se démarque de tous les pays de l’échantillon, y compris la Suède qui y consacre presque moitié moins.

[Page 7]
Le facteur structurel ne justifie donc pas les écarts de dépenses observés.
L’efficacité de la dépense est mesurée en rapprochant la dépense
Vers une meilleure efficience du système d’enseignement secondaire
Bien que la natalité ait repris plus tôt en France relativement aux autres pays européens (i.e. dès le milieu des années 1990), la proportion d’élèves dans l’enseignement secondaire par rapport à la population n’y est pas particulièrement élevée : en 2011, elle était de 9,24 % en Allemagne, 9,06 % en France, 9,45 % en Suède et 9,73 % au Royaume-uni, soit des niveaux relativement comparables, corrigée des effets de population d’un indicateur La performance de la France mesurée sur cette base la place notamment derrière l’Allemagne qui, avec des dépenses consacrées à l’enseignement secondaire plus faibles que celles de la France (de 0,8 point de PIB et de 35% par élève), obtient de meilleurs résultats et fait pratiquement aussi bien que la Finlande. La France se distingue notamment par un faible taux de diplômés issus du secondaire (voir le graphique 7).

La France se situe assez loin de la frontière d’efficience, les dépenses en enseignement secondaire ne démontrent pas une performance remarquable au regard des autres pays (voir le graphique 8). Il y a donc présomption d’inefficience.
L’une des raisons souvent avancées pour justifier le coût de l’enseignement secondaire français est la pratique du redoublement. D’après l’OCDE10, 28 % des élèves français de 15 ans ont redoublé au moins une fois, contre 12 % en moyenne dans les pays membres. Cette pratique est non seulement coûteuse (près de 2 milliards d’euros par an dans l’enseignement obligatoire), mais inefficace ; l’élève qui décroche perd plusieurs mois de son année et rencontre souvent les mêmes difficultés l’année suivante.

Une autre explication s’attache à l’allocation des dépenses entre les différents niveaux de l’enseignement. Les dépenses par élève du secondaire sont supérieures de 21 % en France à la moyenne de l’OCDE, alors que celles du primaire sont inférieures de 17 % à la moyenne ; or les inégalités et les difficultés observées en France naissent dès l’école maternelle et tendent à perdurer dans l’enseignement primaire.

[Lire le rapport intégral (17p.) : http://www.strategie.gouv.fr/blog/w...

Extrait de stratégie.gouv.fr : http://www.strategie.gouv.fr/blog/2014/07/note-les-depenses-publiques-elevees-pays/

 

Voir aussi

Dans une Note d’analyse de mai 2014, France Stratégie relevait que les performances de la France sont "presque aussi moyennes s’agissant des bons élèves que des élèves en difficulté"

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