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Les recteurs révisent leur géographie. Benoît Hamon vient de leur adresser une circulaire sur la mise en oeuvre de la refondation de l’éducation prioritaire leur demandant de préparer les futurs réseaux (REP et REP+) sur des critères exclusivement sociaux. Les moyens seront également alloués en fonction de ces critères, indépendamment des résultats scolaires. L’objet de cette refondation est bien, comme le leitmotiv de Benoît Hamon, de "lutter contre les inégalités scolaires liées aux origines sociales". [...]
Extrait de localtis.info du 05.06.14 : La nouvelle géographie de l’éducation prioritaire se dessine sur des critères sociaux
Le nombre total des réseaux en éducation prioritaire restera l’an prochain inchangé à 1 081 réseaux. "Le périmètre des REP+ est fixé à 350 – incluant les 102 REP+ préfigurateurs de la rentrée 2014 – et celui des REP à 731", précise une circulaire signée par le ministre de l’Education nationale et publiée au BO de ce 5 juin. Les REP "regroupent les collèges et les écoles rencontrant des difficultés sociales plus significatives que celles des collèges et écoles situés hors éducation prioritaire", et "la question des lycées en éducation prioritaire sera traitée ultérieurement car elle ne relève pas de la même logique de réseau".
Ce texte témoigne de la volonté du ministre qu’une "communication positive" mette en valeur "la qualité du travail réalisé dans les réseaux d’éducation prioritaire" sur les sites académiques et sur le site national dédié.
Il évoque aussi la nécessité d’un pilotage national : "les inspections générales ont été missionnées pour (...) établir régulièrement des points d’étape de la mise en œuvre de la refondation" tandis qu’un "comité de pilotage" rassemble "les directions concernées, les inspections générales et le cabinet du ministre" et qu’un "comité de suivi est ouvert aux partenaires des collectivités territoriales et du ministère de la ville notamment".
Au niveau académique, le recteur préside un comité de pilotage et il désigne un ou deux "correspondants académiques de l’éducation prioritaire".
Dans chacun des réseaux, se mettent en place deux instances, le conseil école-collège et le "comité de pilotage du réseau" auquel participent "les partenaires du réseau" (commune, conseil général, délégué du préfet le cas échéant, coordonnateur du PRE, programme de réussite éducative, le cas échéant et d’autres partenaires en fonction des situations locales). Un coordonnateur "a vocation à intervenir pour les deux degrés d’enseignement". Il y aura un IA-IPR référent par REP+, "et dans toute la mesure du possible, par REP".
Des dispositifs pédagogiques
De plus, "le référentiel pour l’éducation prioritaire (...) prend en compte de manière globale, organisée et cohérente les nombreux facteurs qui participent à la réussite scolaire de tous les élèves. À chacun des items qui le composent seront associées des ressources nourries des apports des académies."
La circulaire évoque également "les dispositifs pédagogiques" à mobiliser, "co-observation, co-enseignement, petits groupes hétérogènes, petits groupes homogènes provisoires, etc.", mais "il conviendra également d’enseigner et de construire plus explicitement les savoirs et les compétences que l’école requiert". Des "évaluations diagnostiques" aideront au "repérage des besoins des élèves sur la base d’évaluations de référence comme certains établissements ou certaines circonscriptions (ou parfois départements ou académies) en mettent d’ores et déjà en œuvre (....) Le cas échéant, des personnels spécialisés – notamment les RASED – seront sollicités tant pour comprendre ces difficultés que pour aider à y remédier."
Autre dispositif, dont le ministre a dit hier devant les députés qu’il y croyait "beaucoup", D’Col qui "propose aux élèves de sixième en difficulté, et notamment à ceux relevant de l’éducation prioritaire, un dispositif innovant d’accompagnement personnalisé en français, en mathématiques et en anglais".
A noter encore qu’il "appartiendra à chaque recteur de prendre en compte la connaissance des quartiers prioritaires de la ville et de mettre en place les procédures de travail pour favoriser la bonne prise en compte des questions éducatives dans les contrats de ville dont il sera cosignataire".
Extrait de touteduc.fr du 05.06.14 : Education prioritaire. La circulaire insiste sur son pilotage
[...] Les pondérations horaires des enseignants en rep+ sont décrites dans le document. Elles ont toutes pour but de viser à développer el travail d’équipe. Mais leur organisation sera différente au primaire (18 demi journées) et dans le secondaire (pondération de 1,1 pour 1 heure). Au primaire, " Les IA-Dasen et les IEN en charge des Rep+ définissent le calendrier annuel de mise en œuvre des 18 demi-journées à l’échelle du réseau dans lequel se trouvent les écoles, en concertation avec les équipes pédagogiques". Dans le second degré, " Sans avoir vocation à se traduire par une comptabilisation, ce dispositif vise à favoriser le travail en équipe de classe ou disciplinaire, en équipe pluri-professionnelle".
La reconnaissance financière sera étendue à partir de la rentrée 2015 aux IEN au titre de leur responsabilité de pilotage. Une clause de sauvegarde st instituée pour les enseignants dont l’école ou l’établissement en zep ne sera pas rep. " Pour ceux qui sortiraient, afin que les personnels qui y exercent ne soient pas brutalement touchés par une perte d’indemnité, une clause de sauvegarde sera prévue. Les personnels qui resteront en poste dans ces écoles et établissements garderont le bénéfice de leurs indemnités pendant trois ans".
Enfin le texte renvoie au référentiel pédagogique présenté lors de la dernière réunion nationale.
Extrait de cafepedagogique.net du 06.06.14 : La circulaire éducation prioritaire
Une circulaire publiée au Bulletin Officiel de ce jeudi 5 juin précise le programme de la refondation de l’éducation prioritaire, trois jours après un déplacement de Benoît Hamon à Douai sur ce thème.
Cette circulaire détaille les 14 mesures déjà publiées sur le site educationprioritaire.education.fr, déclinées autour de 3 grands axes de travail. Les mesures incluent des dispositifs bien connus, comme l’accueil des enfants de moins de 3 ans ou encore "plus de maîtres que de classes".
Mais aussi des nouveautés, tel l’accompagnement continu des élèves de sixième, qui bénéficieront d’aide au devoirs et de tutorat dans leurs périodes creuses jusqu’à 16h30 pour faciliter la transition école-collège. Cette mesure sera d’abord expérimentée dans les REP+ à la rentrée 2014, mais est appelée à se généraliser dans tous les établissements relevant de l’éducation prioritaire.
Jours de formation garantis et meilleures indemnités pour les enseignants
La formation des enseignants n’est pas en reste, avec trois jours de formation annuels garantis dans les établissements les plus difficiles (réseaux REP+) ainsi que du tutorat pour les nouveaux enseignants, et le soutien d’experts de terrain. Le travail en équipe pédagogique sera lui aussi renforcé, grâce au temps dégagé par la pondération des heures de cours en REP+.
Enfin, pour inciter les enseignants à travailler en zone d’éducation prioritaire, les indemnités seront augmentées "significativement", et ces affectations seront davantage valorisées dans la carrière
Extrait de vousnousils.fr du 05.06.14 : 14 mesures pour l’éducation prioritaire
Note du QZ : : certains éléments ont été soulignés en gras par nous.
Le Quotidien des ZEP analysera très prochainement ce qui concerne les fonctions spécifiques à l’éducation prioritaire dans la circulaire.