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Santé des enseignants : moins de fatigue et de stress chez les profs de ZEP que chez les autres

12 octobre 2005

Extrait de VousNousIls.fr du 11.10.05 : Les profs sont fatigués et souffrent du bruit, selon une étude du SNES

Près de la moitié des enseignants estiment que leur rythme de travail et le bruit les fatiguent et 17% ont en permanence du mal à récupérer physiquement après une journée de travail, selon une étude du Snes-FSU, principal syndicat des collèges-lycées, diffusée mardi.

Menée auprès de 2.200 enseignants du secondaire interrogés par le syndicat en février et mars, cette enquête montre par ailleurs que les violences entre élèves dans les établissements sont jugées "insupportables" par 32% des enseignants alors que la pression de l’administration ou les conditions matérielles les fatiguent moins.

Fait remarquable, 15% seulement des personnes interrogées déclarent n’avoir aucun problème de santé sérieux lié à l’exercice de leur métier. Les autres citent d’abord un épuisement physique ou nerveux (58%), puis des troubles du sommeil (31%), des problèmes de voix (26% et 37% des moins de 30 ans) et des troubles musculo-squelettiques (19%).

Sans doute parce qu’ils disposent de moyens sensiblement plus importants et que le travail en équipe y est plus fréquent, seuls 18% des profs en zone d’éducation prioritaire (ZEP) ont chaque jour du mal à récupérer physiquement et 56% parfois.

En revanche, dans des établissements ne bénéficiant pas des dispositifs ZEP mais jugés difficiles, près d’un enseignant sur trois (28%) éprouve ces difficultés en permanence.

Selon le Snes, cette fatigue provient du stress provoqué par l’attitude des élèves (30%) mais aussi par la difficulté à faire réussir leurs élèves (32%).

Les résultats de cette étude traduisent "la grande misère de la prévention médicale dans l’Education nationale", a commenté pour l’AFP Elisabeth Labaye, secrétaire nationale du Snes. "On a une visite médicale quand on entre dans le métier et après plus rien !", a-t-elle expliqué.

"Ce n’est pas digne d’un employeur de se désintéresser de ses effectifs et de les renvoyer à une prise en charge personnelle sous prétexte que, parce qu’ils sont enseignants, ils sont éduqués. Un patron privé serait sanctionné", a-t-elle ajouté.
AFP

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