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Le projet éducatif de François Fillon ignore l’éducation prioritaire et met l’accent sur l’autonomie des établissements

11 avril 2014

Additif du 15.04.14
L’analyse de Jean-Michel Zakhartchouk
Décoder le projet Fillon pour l’école

 

[...] Voilà, Mesdames et Messieurs, nos propositions pour l’Education, et si j’ai été si précis c’est que nos concitoyens connaissent leur Ecole et ne se satisfont pas de considérations générales.
Ces propositions ont pour but d’être mises en débat, amendées, enrichies…
Nous les soumettrons à nos adhérents de Force républicaine et nous les transmettrons aux acteurs de l’éducation afin d’avoir leurs réactions.
Nous sommes au début d’un processus qui n’est pas partisan, et toutes les critiques et suggestions novatrices sont les bienvenues.

L’éducation est un sujet majeur pour le redressement de notre pays : je l’aborde avec mon expérience et des convictions, mais aussi avec la volonté de fédérer les énergies et les idées de tous

Extrait de force-republicaine.fr du 10.04.10 : Discours de François Fillon

 

Extrait pages 8 et 9

5-­‐ Une organisation plus claire renforçant l’initiative au plus près du terrain
La gestion de l’éducation est trop complexe pour reposer sur une organisation centralisée dans laquelle les décisions doivent être appliquées de manière descendante ; ce système est à bout
de souffle, les ministres passent et les décisions ministérielles se diluent avant de franchir la salle de classe. Une autre gouvernance de l’enseignement scolaire doit donner à chaque acteur un réel pouvoir d’initiative à chaque niveau.

PROPOSITIONS :
• L’Etat fixe les principes et les programmes, le niveau des professeurs et certifie les examens nationaux. Il assure la conduite et la cohérence des évaluations de l’ensemble du système éducatif. Il tire vraiment les conséquences des évaluations internationales du système éducatif français. L’Etat garantit dans le temps l’acquisition du socle commun à tous les jeunes, quelle que soit la voie de formation, et notamment à ceux qui choisissent l’apprentissage.
• Les directeurs d’école et les chefs d’établissement disposent de réels pouvoirs de décision dans l’établissement et la promotion des enseignants
• La présidence du conseil d’administration est dissociée de la fonction de principal et de proviseur et confiée à une personnalité extérieure à l’établissement, de façon à renforcer l’ancrage des établissements dans leur territoire et dans la vie économique locale. Un vice-président du conseil d’administration est élu parmi les parents d’élèves
de l’établissement au suffrage universel direct de tous les parents.
• Les régions, d’ores et déjà en charge de l’apprentissage, prennent totalement en charge l’enseignement professionnel : les nouveaux enseignants recrutés dans lycées professionnels deviennent agents de la fonction publique territoriale.

6-­‐Des écoles, des collèges et des lycées plus autonomes
Les systèmes éducatifs étrangers performants sont généralement ceux qui laissent aux établissements scolaires une capacité d’autonomie importante dans la mise en oeuvre de la politique éducative. Cela suppose que renonçant à un système encore aujourd’hui très centralisé, l’Etat décide de libérer les initiatives locales et que des pouvoirs supplémentaires soient attribués aux établissements par le ministère et les rectorats.

PROPOSITIONS :
• Donner aux écoles (ou à un ensemble d’écoles en milieu rural) le statut
d’établissement public et les doter d’un « vrai » directeur, supérieur hiérarchique des enseignants. Là où cela est possible, des regroupements entre collège et école(s) primaire(s) du secteur sont encouragés afin d’assurer la continuité dans l’acquisition du socle lors de la période de scolarité obligatoire.
• Confier aux chefs d’établissement du second degré le choix de tous les personnels pour lesquels ils auront établi préalablement et publié un profil des postes.
Naturellement le choix des enseignants ne peut se porter que sur des personnes ayant réussi les concours ou possédant les titres fixés par l’Education nationale.
• Elaborer dans chaque établissement public d’enseignement un projet annuel d’action adapté aux besoins locaux associant l’ensemble de la communauté éducative – notamment les enseignants et les parents d’élèves. Ce projet peut comporter une part d’expérimentation à laquelle l’autorité académique ne peut s’opposer que pour un motif sérieux. Le projet est le contrat qui lie l’établissement à l’éducation nationale ; le respect de ses objectifs est évalué.
• Globaliser tous les moyens (heures et crédits) dont dispose l’établissement afin de créer les conditions d’une vraie autonomie de gestion pédagogique. Donner à l’établissement la possibilité d’adapter les grilles horaires en respectant le volume « dû » à l’élève et le caractère national des programmes scolaires.
• Laisser chaque établissement choisir son dispositif d’accompagnement des élèves (programmes d’aides, travaux interdisciplinaires,..)
• Rendre obligatoires des dispositifs d’autoévaluation et d’évaluation de la
performance scolaire au sein de chaque établissement. Les résultats en sont présentés tous les ans au conseil d’administration de l’établissement.

Extrait de force-republicaine.fr du 06.04.2014 : Propositions éducatives

 

[...] En ce qui concerne l’école primaire, "le socle doit être la référence absolue", et il est conçu comme "le socle des fondamentaux". Parmi les propositions : "commencer la scolarité obligatoire à 5 ans" pour donner une année de plus à l’apprentissage de la lecture", consacrer ensuite les 3/4 du temps d’enseignement à la lecture, calcul, écriture, "grandes dates et grands personnages de l’Histoire, géographie de la France et de la région", le quart restant allant à "l’ouverture sur le monde". L’enseignement de l’anglais serait obligatoire.

En 6ème et 5ème, les élèves n’auraient pas plus de cinq enseignants, "la bivalence" constituant "un enjeu majeur" en termes de pédagogie, mais aussi de budget.

[...] Quant aux chefs d’établissement du second degré, ils doivent pouvoir "choisir les personnels enseignants et non enseignants". Gérard Longuet, dans le cours du débat, évoque même l’idée que le principal ou le proviseur dispose d’un certain nombre de "points" ou d’une masse salariale et qu’il puisse opter pour des enseignants plus ou moins jeunes, plus ou moins expérimentés, en fonction des besoins de l’établissement.

[...] Il faudra de toute façon "augmenter progressivement" leur temps de présence dans l’établissement, qui passerait de 648 heures à 800, le temps de cours restant inchangé. Ceux qui enseigneraient une seconde discipline ou qui enseigneraient leur discipline dans une langue étrangère verraient leur salaire revalorisé, "ainsi que ceux qui auront enseigné pendant cinq ans dans un établissement difficile". [... ]

Extrait de touteduc.fr du 10.04.14 : F. Fillon met l’éducation en tête du débat pour la présidentielle et les législatives de 2017

 

[...] Sur le concept du collège unique, M. Fillon n’a pas changé d’avis depuis 2005, date où ministre, il avait signé la loi d’orientation de l’école qui instaurait le socle commun. Il avait porte ce projet alors qu on sait combien le sujet est clivant a droite. Il estime aujourd’hui encore que chaque enfant de France doit être armé par l’école républicaine d’une vraie maîtrise du socle commun de connaissances qui l’aidera quelle que soit la voie qu’il choisira... et que la France, 5eme puissance mondiale peut le faire.

Extrait de lemonde.fr du 11.04.14 : Comment François Fillon veut réformer l’école

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