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Ecole-parents à l’Assemblée nationale (suite) : la FCPE et de la PEEP défendent un statut des parents délégués

26 mars 2014

La démarche est suffisamment rare pour être relevée. La Fcpe et la Peep, les deux grandes associations rivales de parents d’élèves, font communiqué commun pour défendre le statut des parents délégués. Ils protestent contre les propos de Monique Sassier, médiatrice de l’Education nationale, une personnalité pourtant sensible aux plaisirs du compromis. En arrière plan, un enjeu de taille : la place des parents à l’école.

"La médiatrice de l’Education nationale, lors de son audition devant la mission parlementaire d’information sur les relations école-parents, s’est prononcée « contre » un statut de parent délégué le qualifiant « d’objet statique » et estimant qu’il existe déjà des « textes remplis de dispositifs »", rapportent les deux associations. "Par ces propos, la médiatrice montre sa méconnaissance des missions fortes et complexes des représentants de parents d’élèves à tous les échelons de l’Education nationale et des difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur mandat pourtant électif... Pour les deux fédérations de parents d’élèves, seule la création d’un statut de représentant de parents permettra la reconnaissance par notre société de l’utilité de l’action des parents délégués au même titre qu’un élu municipal ou un représentant syndical".

Que de belles paroles pourtant sur la place des parents délégués ! Il y a deux ans, le 17 mars 2012, le candidat F Hollande , devant la Fcpe, ne promet pas un statut mais des réponses au problème. Les parents délégués bénéficieront d’autorisation d’absence pour assister aux conseils de classe. "Ce décret sera pris" promet F Hollande. Progressivement un dispositif de compensation pour payer le temps d’absence sera mis en place, assure-t-il.

Depuis la loi d’orientation a rappelé la place des parents à l’école. " L’école se construit avec la participation des parents, quelle que soit leur origine sociale", assure-t-elle. " La promotion de la « coéducation » est un des principaux leviers de la refondation de l’école. Elle doit trouver une expression claire dans le système éducatif et se concrétiser par une participation accrue des parents à l’action éducative dans l’intérêt de la réussite de tous les enfants. Il convient de reconnaître aux parents la place qui leur revient au sein de la communauté éducative. Il s’agit de veiller à ce que tous les parents soient véritablement associés aux projets éducatifs d’école ou d’établissement. Des actions seront conduites au niveau des établissements pour renforcer les partenariats avec les parents et leurs associations. Il s’agit aussi d’accorder une attention particulière aux parents les plus éloignés de l’institution scolaire, par des dispositifs innovants et adaptés". La loi prévoit même la création d’un " un espace à l’usage des parents d’élèves et de leurs délégués" dans tous les établissements.

Malgré les engagements, peu de choses ont changé. Vincent Peillon a bien publié une circulaire demandant de contrôler le montant des fournitures scolaires exigées des familles, son impact semble modeste. La loi d’orientation prévoit un espace parents dans les établissements mais ne propose pas que l’Etat le finance... Tout au plus recommande-elle une expérimentation du droit de décision donné aux familles sur l’orientation des enfants en 3ème qui est en cours. Celle-ci a commencé dans quelques académies.

Or la question de la place des parents à l’école est d’abord sociale. Les parents de milieu favorisé sont généralement à l’aise avec l’Ecole. Ils savent parfaitement décrypter sa communication et l’utiliser au mieux. C’est très différent avec les parents des milieux populaires qui gardent leurs distances avec l’école. La démocratisation de l’Ecole demande une reconnaissance plus importante de la place de ces parents dans l’Ecole. C’est nécessaire pour lutter contre les préjugés qui pénalisent l’orientation des enfants. C’est nécessaire pour la pacification des établissements. La reconnaissance des parents délégués passe probablement par une reconnaissance officielle de leur statut.

Communiqué de la PEEP

€xtrait de cafepedagogique.net du 25.03.14 : Quand FCPE et PEEP s’unissent... pour le statut des parents

L’audition de M Sassier

 

Voir aussi :
Ecole-parents, audition à l’Assemblée nationale (suite) : Anne-Sophie Benoit, présidente de l’ANDEV, Paul Monnoyer, responsable de la mission "Projet éducatif local" à Brest

Mission Ecole-parents à l’Assemblée (suite). Audition de Monique Sassier, médiatrice de l’EN, et de Daniel Lenoir (CNAF)

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