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Dans le supplément "Economie" du Monde, Maryline Baumard suggère de consacrer à la petite enfance les sommes attribuées actuellement à l’éducation prioritaire

30 janvier 2014

Sur un budget global de 65 milliards d’euros dévolus à la scolarité de tous les enfants de France, de la maternelle à la fin de lycée, l’attention accordée aux enfants de milieux défavorisés – entre leur arrivée en 6e et leur quinzième anniversaire – entraîne un surcoût de 940 millions d’euros.

ON AGIT TROP TARD

[...] Et si ces 940 millions, ajoutés aux 300 millions dégagés par M. Peillon, allaient à la petite enfance ? L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) arrêterait-elle de considérer notre école comme une des plus inégalitaires du monde ?

Extrait de lemonde.fr du 29.01.14 : La catastrophe précoce

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1 Message

  • Cet article reprend les conclusions d’un rapport de "Terra Nova" :"La lutte contre les inégalités commence dans les crèches", dont il cite quelques arguments intéressants. Mais pour la journaliste : "Difficile de ne pas les mettre en relation avec les 300 millions que Vincent Peillon vient de consacrer aux ZEP pour mieux lutter contre ces inégalités."

    Pour cette journaliste, une fois de plus l’éducation prioritaire se résume à la seule question des moyens supplémentaires, alors que le plan annoncé par le ministre ne se réduit pas à 300 millions de plus mais veut être un ensemble de mesures et de moyens "pour transformer les pratiques et les organisations pédagogiques et éducatives".
    Peut-on seulement parler de crédits en faisant l’impasse sur l’utilisation qui en sera faite, comme si les enseignants et leurs établissements étaient interchangeables, qu’ils soient ou non formés et accompagnés, qu’ils soient dans une organisation où le travail serait possible ? Peut-on faire abstraction de l’existence de territoires tré dégradés où la mission du service public est plus difficile ? S’imagine-t’on que les petits enfants de Tourcoing cités dans l’article n’auraient pas besoin d’une école autre simplement parce qu’ils auraient été accueillis en crèche ? Pourquoi oublier que ce plan comprend un volet sur l’accueil à 2 ans en maternelle ?

    Un effort plus important en direction de la petite enfance ? Pourquoi pas ? Mais pourquoi le mettre en concurrence avec les moyens de l’éducation prioritaire et non, par exemple avec les CPGE ? Mais si on consent à cet effort pour la petite enfance, il ne faudra oublier de se poser les mêmes questions qui pour l’éducation prioritaire ont été jusqu’ici occultées par le "donner plus" : quelles formation, quelles pratiques éducatives, quelle organisation, quel accompagnement des professionnels ?

    Enfin pour accueillir massivement en crèche avec un encadrement d’un adulte pour 5 petits enfants il faudra mobiliser des moyens sans commune mesure avec ceux de l’éducation prioritaire.
    François Régis GUILLAUME

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