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Réactions syndicales au plan Peillon : les voix discordantes de FO et SUD (Tout Educ)

18 janvier 2014

"Le ministre parle d’unanimité en faveur de son plan pour la refondation de l’Education prioritaire, mais il n’y a pas eu de vote ; Vincent Peillon ne nous a pas exposé son plan, au prétexte qu’il était déjà dans la presse, il est resté un quart d’heure et il est parti avant que quiconque se soit exprimé." C’est ainsi que le représentant de la FNEC (fédération FO de l’enseignement) relate à ToutEduc la tenue du CSE (Conseil supérieur de l’éducation) hier 16 janvier. Et il conteste qu’il y ait unanimité.
Il considère que ce plan s’inscrit dans le cadre de la loi de refondation et dans un processus de territorialisation de l’Education nationale. C’est ainsi que les maîtres surnuméraires du "plus de maîtres que de classes" verront leurs missions définies localement. De plus, ce poste pourrait servir de prétexte à l’administration pour refuser une ouverture de classe, donc pour augmenter les effectifs, alors que les créations de postes ne suffisent déjà pas à compenser l’augmentation du nombre des élèves (un poste pour 31 élèves supplémentaires).

Le ministre se donne de plus comme objectif la stabilisation des équipes, mais au prix d’une différenciation des revenus selon la géographie. Quant à l’amélioration des perspectives de carrière, elle est territorialisée et "on préférerait une augmentation du point d’indice" qui profiterait à tous. Les APS (assistants de prévention et de sécurité) dont le nombre sera doublé, sont des personnels contractuels. FO dénonce donc une augmentation de la précarité, et au total, une "austérité aggravée".

De même SUD Education estime que "les mesures annoncées sont très insuffisantes". Elles permettent certes d’ "espérer une amélioration pour un tout petit nombre de collègues, pour les 350 réseaux ECLAIR (qui ne seront plus que 100 l’an prochain) concentrant effectivement des difficultés, mais rien pour tous les autres" et "pour les élèves, il n’y a aucun changement substantiel" puisque "rien n’est prévu sur les effectifs, les seuils, le temps de travail pour le plus grand nombre… "
La fédération s’oppose également "à la volonté de créer de nouvelles divisions entre les personnels avec le GRAF (grade d’accès fonctionnel)" et elle voit dans le soutien aux "innovations pédagogiques" et "la nomination d’experts de terrain pilotés par les corps d’inspection pour conseiller les équipes (...), un faux-nez pour développer la pression hiérarchique et l’autonomie des établissements sous l’autorité du chef d’établissement ?" Il met en regard du coût de ces mesures le milliard donné "à Dassault pour le Rafale" et les "30 milliards de nouveaux cadeaux au patronat". [...]

Extrait de touteduc ;fr du 17.01.14 : Refondation de l’éducation prioritaire : des voix discordantes (FO, SUD, la sénatrice B. Gauthier-Maurin). Le SE approuve

 

V. Peillon vient de communiquer son plan sur l’éducation prioritaire. Comme pour le reste de la « refondation », les annonces d’une refonte globale et profonde accouchent d’une souris. Les mesures annoncées sont très insuffisantes. Pour tous les établissements et toutes les écoles qui ne sont pas ECLAIR, il n’y aura aucune amélioration des conditions de travail pour les personnels, et nulle part une amélioration des conditions d’apprentissage pour les élèves.

Extrait du communiqué de Sud Education du 17.01.14 : Des miettes pour l’éducation

Voir aussi Relance de l’éducation prioritaire : les réactions syndicales (communiqués FSU, SE-UNSA, SGEN, SNALC, SNES, SNUipp) et celle de la FCPE

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