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B* Langage oral : objet de remédiation à la difficulté scolaire au collège ECLAIR Rousseau de Creil

26 décembre 2013

Langage oral : objet de remédiation à la difficulté scolaire
Expérimentation art.34

Collège ECLAIR (ex-RRS)] Jean Jacques Rousseau
3 rue du Valois, 60107 Creil
Auteur : Natter Isabelle
Mél : ce.0601177d@ac-amiens.fr

Les indicateurs concernant les résultats des élèves et les évaluations communes internes mettent en avant des difficultés liées au déficit en vocabulaire et à la faiblesse du langage. En menant ce projet, l’équipe impliquée vise ainsi à augmenter la participation orale adaptée en cours, à éviter les échecs aux entretiens liés au langage oral inadapté, à amoindrir les différences remarquables dès la prise de parole,à donner les "codes" nécessaires à l’intégration des élèves, à renforcer l’estime de soi.

Nombre d’élèves et niveaux concernés
8 à 10 élèves par groupe pour chaque séquence pour les classes 6è, 5è, 4è, 3è.

A l’origine
Les indicateurs concernant les résultats de nos élèves et les évaluations communes internes mettent en avant des difficultés liées au déficit en vocabulaire et à la faiblesse du langage oral (construction et adaptation à l’interlocuteur). Ce type de difficulté peut avoir différentes origines :
- Utilisation d’un langage véhiculaire dans un lieu, ici « le quartier » qui n’a pas les normes du langage de l’école. Ainsi, par exemple le sens du verbe « partir » est galvaudé et remplace le verbe « aller ». Beaucoup de mots sont employés avec un sens autre que celui d’origine ce qui entrave les apprentissages.
- La langue maternelle étant différente de celle de l’école, l’étayage fait par les familles en français ne peut être réalisé, ce qui nuit à la construction progressive de l’apprentissage de la grammaire, de la conjugaison qui passe par le langage oral pour aller vers l’écrit.
- Les heurts psychologiques entre la langue maternelle de l’élève et la langue imposée à l’école peuvent créer une « diglossie » qui empêche l’élève de mettre en place les processus d’apprentissage d’une autre langue que la sienne.
- Pour ce qui relève de l’adaptation du langage, elle s’avère très difficile car un seul niveau de langage est utilisé et connu. Le problème ne se pose d’ailleurs pas quand les familles parlent le français de l’école enseigné dans leurs pays d’origine qui est même parfois de meilleure qualité.
- « La lecture offerte » pratiquée par les parents lorsqu’ils lisent un livre à leurs enfants lecteurs ou non permet un apprentissage important de la langue et notamment du vocabulaire. Par ailleurs, cette activité débute l’apprentissage de la lecture. Quand nos élèves sont issus d’une culture orale, il est donc encore plus difficile pour eux de s’insérer dans la culture française qui elle est écrite. D’autres hypothèses sont encore à découvrir mais ce qui est certain, c’est que le collège se doit de tenter de pallier à ces différences pour garantir une chance de réussite scolaire.

Objectifs poursuivis
- Participation autonome des élèves aux ateliers (ils viennent seuls et sans rappel à l’ordre).
- Augmenter la participation orale adaptée en cours.
- Améliorer les résultats à l’épreuve d’histoire des arts.
- Eviter les échecs aux entretiens liés au langage oral inadapté.
- Amoindrir les différences remarquables dès la prise de parole (stigmates de langage). Donner les « codes » nécessaires à l’intégration de nos élèves.
- Renforcer l’estime de soi.

Description
Des élèves repérés par l’équipe pédagogique (conseils de classe, suivi des élèves, observation des professeurs, des CPE,…) intègrent un atelier oral sur leur emploi du temps, une fois par semaine pour 6 à 7 séances. L’élève est reçu avant son intégration et sa famille aussi.

Modalité de mise en œuvre
Début : Novembre 2013. Fin : Mai 2016. En fonction de la réussite des premiers ateliers, ils seront reconduits ou non, modifiés ou non afin de répondre au plus près aux besoins des élèves.

Moyens mobilisés
- moyens de l’établissement : les ateliers se déroulent dans les salles du collège, les intervenant sont des professeurs qui sont rémunérés en HSE obtenues dans le cadre de la grande difficulté scolaire.
- Une FIL animée par M. Naïm IA-IPR a eu lieu et les différents intervenants de ce projet y ont été invités.

Evaluation
Les évaluations diagnostics de départ et sommative de fin : des professeurs et des élèves. Evaluation orale en cours. Résultats à l’oral d’histoire des arts.

Extrait du site Expérithèque : Langage oral : objet de remédiation à la difficulté scolaire

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