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Le bilan des assises académiques de Créteil, interview de Marie-Laure Lepetit, IPR chargée de l’organisation de ces assises dans l’académie

29 novembre 2013

Marie-Laure Lepetit est inspectrice pédagogique régionale (IA-IPR) de lettres classiques.

Vous êtes chargée de l’éducation prioritaire dans l’académie de Créteil ; c’est à ce titre que vous avez été organisatrice des Assises de l’éducation prioritaire qui se sont closes, dans votre académie, le 20 novembre. Comment ont-elles été vécues dans ce que l’on pourrait appeler la « plus grande ZEP de France » ?
Votre appellation est exagérée, même si 32% des écoliers de l’académie de Créteil sont scolarisés en ZEP (contre 18% en moyenne nationale) et 37% des collégiens (contre 20%). Les établissements se sont fortement mobilisés. Les 135 réseaux d’éducation prioritaire ont organisé la réflexion, et au moins 130 ont rédigé une synthèse. L’académie est porteuse d’une demande forte d’évolution. Il est essentiel que la parole des personnels soit entendue.

[...] Et ce besoin de temps collectif, d’une réduction de l’horaire de cours pour prendre en charge d’autres tâches...
C’est la deuxième demande après la formation. Dans un établissement de ZEP, les enseignants souffrent de n’avoir pas le temps de penser, de faire un bilan de leurs pratiques pédagogiques, d’ouvrir des perspectives... Sans temps de concertation institutionnalisé, sans décharge, cela se fait par mail ou après les cours.
[...] En définitive, comment résumeriez-vous la ZEP idéale ?
Ce serait un réseau d’établissements capables d’offrir du temps de réflexion aux enseignants, pour leur rendre toute leur force intellectuelle et leur permettre de se saisir pleinement de leur liberté pédagogique.

Extrait de lalettredel’éducation.fr du 0212.13 : Marie-Laure Lepetit : « Plus qu’ailleurs, l’enseignant de ZEP a besoin qu’on le reconnaisse comme un intellectuel »

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