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La perception du climat scolaire par les collégiens reste positive, mais la situation s’est légèrement dégradée dans les ECLAIR (Note d’information DEPP, novembre 2013)

27 novembre 2013

NOTE D’INFORMATION n° 13-26 novembre

Neuf élèves sur dix déclarent se sentir bien au collège et avoir de bonnes relations avec leurs enseignants en 2013. Les insultes, les vols de fournitures scolaires et les moqueries sont les atteintes les plus courantes dont ils peuvent souffrir. Les faits de violence grave touchent une minorité de collégiens, mais environ 13 % des élèves déclarent des atteintes du type cyber-violence.

[...] UN CLIMAT SCOLAIRE MOINS BON EN ÉDUCATION PRIORITAIRE
Les élèves des Éclair (écoles, collèges, lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite) ont une opinion plus négative sur le climat scolaire

. Ils sont ainsi 61 % à déclarer ne pas ressentir de violence dans leur établissement, soit près de 16 points de moins que les élèves des autres établissements. Les élèves des Éclair sont 77 % à trouver l’ambiance entre les élèves très bonne ou plutôt bonne, soit 6 points de moins en moyenne que dans les autres
établissements. Les relations avec les enseignants sont qualifiées de moins
bonnes : 18 % des élèves pensent qu’il y a de l’agressivité dans les relations avec les enseignants, contre 10 % pour l’ensemble des collégiens.

UNE LÉGÈRE DÉGRADATION DU CLIMAT SCOLAIRE, SURTOUT EN CE QUI CONCERNE LA SÉCURITÉ AUTOUR DU COLLÈGE
L’opinion sur le climat scolaire dans les Éclair suit une évolution défavorable entre
2011 et 2013. Le sentiment de sécurité s’est dégradé entre 2011 et 2013, surtout
au niveau de la sécurité dans le quartier ou aux abords du collège. Les élèves des Éclair ne sont que 69 % à se sentir en sécurité aux abords du collège, soit 10 points de moins qu’en 2011 et 6 points de moins qu’en général. De plus, un peu plus du quart de ces élèves affirment ne pas avoir assisté au moins à un cours sans autorisation contre seulement 11 % en zone rurale. Ils sont 9 % à déclarer ne pas s’être rendus au collège par peur de la violence contre 6 % en moyenne.

Entre 2011 et 2013, l’indice de climat scolaire (voir encadré « Sources, champ et
définitions ») s’est légèrement dégradé :74 % des élèves ont donné dix réponses
favorables ou plus aux douze questions reprises de l’enquête de 2011, soit 3 points
de moins en deux ans (tableau 2)
. Moins des deux tiers des élèves scolarisés dans le réseau Éclair se trouvent dans cette population. La baisse est aussi un peu plus marquée chez les filles (- 4 points contre - 2 points chez les garçons). C’est la question sur le sentiment d’insécurité dans le quartier qui est principalement responsable de la détérioration de l’indice global, en moyenne, pour les Éclair et pour les filles.

[...] UN PEU PLUS DE VIOLENCE DANS LES ÉTABLISSEMENTS ÉCLAIR
Les élèves des Éclair ne déclarent pas plus d’incivilités. Cependant ils signalent plus
d’incidents graves. Ils sont plus nombreux à dire s’être fait frapper ou avoir été la cible
d’un projectile ou d’une menace avec une arme (6 % contre 3 % dans les collèges
ruraux). Quelques différences apparaissent aussi dès lors que l’on s’intéresse aux
types d’insultes proférées : 15 % des élèves des Éclair déclarent avoir déjà été insultés au moins une fois à cause de leur origine (contre 9 % en moyenne). Et ils sont aussi deux fois plus nombreux que les autres élèves à s’être fait insulter par rapport à la religion (8 % contre 4 %).

DES SITUATIONS DE HARCÈLEMENT PLUS FRÉQUENTES QU’EN 2011 CHEZ LES FILLES ET EN ÉCLAIR
Comme en 2011, la violence physique accompagne souvent la violence psychologique (voir encadré « Sources, champ et définitions ») : les élèves n’ayant subi aucune des cinq situations de violence psychologique sont 85 % à ne pas déclarer de violences physiques. Ce taux chute à 7 % lorsque les élèves ont connu les cinq principales situations de violence psychologique (tableau 4)

L’indice de victimation calculé avec la même méthodologie qu’en 2011 montre
une légère augmentation de la multivictimation : les situations proches du harcèlement (cumul de cinq victimations) passent de 6%à7%
(tableau 4)

. Cette hausse est principalement due à l’augmentation de la violence psychologique. En revanche, il n’y a pas d’augmentation significative de
la violence physique entre 2011 et 2013. L’indicateur de victimation montre que les
élèves sont plus nombreux à déclarer des violences verbales (29 % ont dit avoir subi
des violences physiques avec une fréquence importante contre 41 % pour les violences verbales répétées). Les garçons sont significativement plus nombreux à être victimes de violences physiques : un tiers en a déclaré contre 23 % pour les filles. La différence est moindre en ce qui concerne les violences psychologiques répétées (40 % des filles contre 42 % des garçons).

Les garçons déclarent toujours plus de victimations pouvant s’apparenter à du
harcèlement. En revanche, alors que le taux reste stable pour les garçons, il augmente significativement chez les filles. Le pourcentage de filles multivictimisées s’établit à 5,8 %, soit une augmentation significative de 1,4 point. Par ailleurs, la proportion de forte multivictimation a aussi un peu augmenté en Éclair (de 6,5 % à 8,7 %).
De même qu’en 2011, l’opinion sur le climat scolaire est fortement liée au nombre de
violences déclarées, sans que la corrélation soit parfaite : 6 % des élèves dans une
situation de harcèlement ont une opinion très négative du collège (contre moins de
1 % pour l’ensemble), mais un quart ont tout de même une opinion très positive
(graphique 2)
.
Extrait de education.gouv.fr : La perception du climat scolaire par les collégiens reste posiitve

 

Le cafe pédagogique du 202.12.12 : Le climat scolaire se dégrade en collège

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