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"Les problèmes au Val-Fourré ou dans les quartiers nord de Marseille n’appellent pas les mêmes solutions qu’à Guéret", analyse le sociologue Renaud Epstein, très critique envers le projet de loi en débat cette semaine à l’Assemblée.
Insérer de petites agglomérations en déclin dans la politique de la Ville revient à "neutraliser" la spécificité de celle-ci en occultant le mécanisme de mise à l’écart "ethno-raciale" sévissant dans les banlieues, estime le sociologue Renaud Epstein, par ailleurs maître de conférences en Sciences politiques à l’Université de Nantes.
Extrait de actu.orange.fr du 20.11.13 : Banlieue : la question ethno-raciale est occultée, selon le sociologue R. Epstein
La réforme en cours prolonge et corrige le plan précédent, dans un contexte budgétaire difficile. Revenir à des interventions massives sur un nombre restreint de territoires était nécessaire, tout comme rééquilibrer les actions préexistantes vis-à-vis de l’urbain avec celles en faveur de l’humain.
Pour autant, les zones d’éducation prioritaires et les zones de sécurité prioritaires ne seront toujours pas du ressort de la politique de la Ville.
[...] Cette réforme a le potentiel pour régler certains problèmes rencontrés dans les « ghettos », mais ne règlera pas le Problème des banlieues. Se concentrer sur des enjeux techniciens traitant uniquement des problématiques sociales et économiques n’est pas suffisant : si l’on se retrouvait par chance demain en situation de plein-emploi, les habitants des banlieues seraient toujours confrontés à des discriminations raciales(1) et liées à l’adresse.
Extrait de lagazettedescommunes.fr du 20.11.13 : « La politique de la Ville aurait dû articuler la lutte contre les inégalités socio-spatiales et celle contre les inégalités raciales » – Jérémy Robine, géopoliticien