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Interview Alors que les chances d’accéder au bac déclinent pour les élèves issus des milieux les moins favorisés, le sociologue Pierre Merle esquisse des solutions.
Le dispositif « plus de maîtres que de classes » lancé en primaire à la rentrée va-t-il dans le bon sens ?
Des chercheurs ont récemment souligné que l’on ne savait pas exactement ce que le fait d’avoir un maître en plus dans la classe pouvait donner. Mieux vaut, selon moi, se concentrer sur une ou deux politiques à l’efficacité prouvée. Dans les établissements très défavorisés, allons vers des classes de 15 élèves au CP , des sixièmes à 20, voire moins. Et relançons la scolarisation dès 2 ans dans les zones en difficulté.
L’éducation prioritaire n’est-elle pas censée apporter plus de justice ?
C’est devenu une grosse machine sclérosée.On devrait supprimer ce label rigide car il fait fuir les parents aisés, et imaginer un autre modèle. Dans les projets de réforme, il est prévu de moduler les moyens alloués aux établissements en fonction de leur recrutement social. On donnerait alors réellement plus à ceux qui ont moins. Il faut maintenant que les actes suivent.
Extrait de liberation.fr du 12.06.13 : Les décrocheurs ne sont jamais vraiment rentrés dans l’école