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Insertion des jeunes issus de quartiers sensibles : les hommes doublement pénalisés
Thomas Couppié
Bref , n° 309 , 2013 , 4 p.
Les jeunes issus des zones urbaines sensibles (Zus) connaissent depuis dix ans des difficultés d’insertion croissantes. La dégradation a particulièrement affecté les hommes. Au-delà d’origines sociales défavorisées et de faibles niveaux de formation, ils semblent plus qu’hier pâtir de « l’effet quartier ». Pour les femmes des Zus, au contraire, cet effet s’estomperait
[...] Ces résultats ne peuvent constituer une évaluation des politiques de la Ville menées sur la période. Ils pointent cependant que les difficultés particulières d’insertion rencontrées par les jeunes de ces quartiers relèvent toujours pour une bonne part des inégalités sociales « traditionnelles ». Elles renvoient donc à des mesures de prise en charge et de traitement de ces inégalités sociales (telles
que la lutte contre l’échec scolaire), la prise en compte du territoire étant d’abord une
opportunité de ciblage efficace de ces politiques.
Mais ces résultats montrent également l’existence probable d’effets territoriaux
intrinsèques. De plus, les résultats sur les cohortes les plus récemment entrées sur le marché du travail tendent à montrer que les effets territoriaux délétères se renforcent pour les non-diplômés et pour les hommes. Les diplômés du supérieur et les femmes semblent en revanche réussir à s’en affranchir. La question d’une politique spécifiquement ciblée sur ces territoires est toujours d’actualité.
Extrait de cereq.fr : Insertion des jeunes issus de quartiers sensibles : les hommes doublement pénalisés