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"Le CAP, un diplôme du peuple (1911-2011)", sous la dir. de Guy Brucy, Fabienne Maillard, Gilles Moreau, Presses Universitaire de Rennes, 2013

13 mai 2013

Le CAP. Un diplôme du peuple, 1911-2011

Auteur(s) : BRUCY Guy, MAILLARD Fabienne, MOREAU Gilles (dir.)

Editeur(s) : Presses universitaires de Rennes
coll. Histoire, 316 pages, 18€
paru en avril 2013

En 2011 le certificat d’aptitude professionnelle (CAP) a eu cent ans. Comparé au baccalauréat bicentenaire, c’est peu ; mais par rapport à bien d’autres diplômes, y compris le célèbre certificat d’études primaires, cette longévité est remarquable. Qui, au début du XXe siècle, aurait envisagé un tel destin pour un diplôme professionnel alors novateur, mais fortement discuté ? Certes, en cent ans, le CAP a connu maintes métamorphoses et son histoire est tout sauf linéaire et tranquille. Mais, il semble encore promis un bel avenir, tant il a une capacité à passer à travers les gouttes des multiples réformes scolaires, dont certaines avaient clairement envisagé sa disparition.

Diplôme à vocation professionnelle, créé pour certifier la qualification ouvrière et employée, le CAP a toujours fait l’objet de polémiques. Trop scolaire pour certains employeurs ou secteurs d’activité, trop professionnel aux yeux des enseignants du secondaire, ou encore trop spécialisé ou trop généraliste, il a subi des critiques incessantes, moins liées à son contenu, ses objectifs ou ses publics, qu’à la définition même de ce que doit être un diplôme professionnel sous tutelle de l’Éducation nationale. Les questions posées au moment de la création de ce diplôme en 1911, puis celles qui ont émaillé le cours de son histoire, sont en effet semblables aux interrogations que suscite de nos jours l’avenir du baccalauréat professionnel, du brevet de technicien supérieur (BTS), de la licence ou encore du master.
Quand tous les diplômes ou presque sont supposés être « professionnels » et préparer spécifiquement à l’emploi, leur curriculum, l’organisation de la formation, l’équilibre entre école et entreprise, et leur reconnaissance sur le marché du travail, etc. posent inévitablement questions. À ce titre, le CAP est emblématique des conflits et compromis que génèrent la mise en place et le devenir d’un diplôme professionnel quel qu’il soit.

C’est l’ensemble de cette actualité dont rend compte cet ouvrage pluridisciplinaire, le premier consacré au CAP, un diplôme toujours vivace, à la fois « lieu de mémoire » de la formation des ouvriers et des employés et enjeu d’avenir, pour mieux comprendre les rapports entre apprentissages professionnels, certifications et société.

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Extrait de ife.ens-lyon.fr :Le CAP, un diplôme du peuple

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