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Les "24 heures de la maternelle" sur le thème du jeu dans l’académie de Nantes ; des ateliers dans des écoles en ECLAIR

13 mars 2013

Les 24 heures de la maternelle

Texte rédigé par Nathalie Le Rouge à partir d’échanges avec Madame Oger, inspectrice en charge du préélémentaire, Madame Harbach, directrice de l’école Maryse-Bastié, Madame Marais, directrice de l’école Pauline-Kergomard, Madame Ménissez, directrice de l’école Eugénie-Cotton.

Les 22 et 23 novembre 2012, la première édition des "24h de la maternelle" sur la thématique "Jouer ? Est-ce bien raisonnable ?" s’est déroulée dans toutes les classes maternelles des écoles publiques de la Sarthe.

Pilotée par Madame Oger, inspectrice en charge de l’école préélémentaire, cette manifestation avait pour objectif d’engager durablement les enseignants dans une réflexion sur le thème du jeu. "Jouer, est-ce bien raisonnable ?", tel est l’axe de réflexion qui a été développé pendant ces deux journées.

Un thème choisi pour sa transversalité : le jeu est inscrit dans les programmes de maternelle, mais c’est aussi un vecteur précieux pour développer le langage (priorité départementale), comme pour aborder la notion du "devenir élève" de ces jeunes enfants. Le jeu occupe l’univers enfantin, il n’est pas réservé à l’école.
Toutefois, dans le cadre scolaire, la différence est bel et bien l’objectif poursuivi par l’enseignant. Comment sont organisés les coins-jeux dans les classes ? Quand et comment sont-ils utilisés ? Quels apprentissages peuvent se faire à travers les jeux ? Selon quel rythme ? Quelques questions parmi d’autres qui interrogent les enjeux du jeu et qui ont été soulevées lors de la manifestation organisée autour de conférences et d’actions dans les écoles.

Le jeu dans toutes ses dimensions a en effet fait l’objet, en amont, d’un travail avec tous les groupes départementaux ; des formations ont eu lieu dans certaines circonscriptions. Les écoles participantes avaient pour mission d’organiser une fête du jeu du jeudi midi au vendredi midi. Trois pistes de réflexion étaient proposées : le jeu comme vecteur d’apprentissage, le jeu pour développer la confiance en soi, le jeu pour favoriser le lien avec les familles.

Conférences

Le jeudi matin, deux conférences ont ouvert la manifestation :

- Quelques éléments pour combattre les contresens à propos du devenir élève,
par Madame Viviane Bouysse, inspectrice générale de l’Éducation nationale,
- Du jeu déjà là au jeu pédagogique,
par Madame Catherine Valiant, formatrice à l’IUFM de Paris, qui est ensuite allée dans quelques établissements pour animer des ateliers.

Une troisième conférence a clos ces 24 heures, le vendredi après-midi :

- Jouer pour devenir grand,
par Madame Liliane Bellion, médecin de l’Éducation nationale.

Du côté des écoles, les équipes pédagogiques ont eu toute liberté pour organiser la manifestation ; il s’est agi d’investir les activités ludiques et les lieux de manière variée, et différente dans chaque établissement.

Trois exemples d’actions mises en place dans les écoles

- À l’école Maryse-Bastié (Éclair), l’idée principale était de faire entrer les parents dans l’école autour d’activités habituelles, mais en expliquant l’objectif pédagogique du jeu. C’était aussi un moyen de montrer en action l’intérêt de la nouvelle structure des classes, toutes multi-âges. Treize ateliers ont été mis en place, autour de jeux de construction, de motricité, de langage...
Les parents ont répondu présents ; un effort pour ces familles qui ont parfois rompu le lien avec l’école ou ne considèrent pas la maternelle comme un lieu d’apprentissage. Chaque parent prenait en charge un petit groupe d’enfants qu’il faisait passer d’un atelier à un autre, avec le rôle de maître du jeu. Les trois enseignantes géraient la coordination d’ensemble. Réconcilier les parents avec l’institution scolaire est un élément fondamental pour désinhiber les peurs de certains enfants.
À l’issue des ateliers, le regroupement a permis de dialoguer, d’amorcer un réel échange avec les parents autour d’une expérience commune.

- L’école Eugénie-Cotton (Éclair) est particulière, car elle bénéficie de la présence d’un CLAE (centre de loisirs associé à l’école) en partenariat avec les Francas. Des projets pédagogiques sont menés avec les animatrices du centre de loisirs.
Pour les "24heures de la maternelle", la présence de tous les membres de la structure (enseignants, atsem 3, animatrices, bénévoles des Francas et de l’association Lire et faire lire) a permis de concevoir huit ateliers. Les parents volontaires prenaient en charge un groupe d’enfants et découvraient avec lui un atelier de vingt minutes environ. Un circuit permettait aux groupes de réaliser tous les ateliers dans la demi-journée. Chaque atelier était conçu de manière à ce que le parent puisse participer au même titre que les enfants. Voir les parents réaliser le parcours de motricité a été un moment jubilatoire pour les petits. Découvrir les activités des enfants, les voir évoluer dans leur cadre scolaire, rencontrer tous les acteurs de la structure et identifier le rôle de chacun, tels étaient les objectifs définis par l’école.
Dans le cadre de la manifestation, il a été également décidé de lancer des ateliers innovants qui se poursuivront, évolueront, et s’enrichiront des apprentissages tout au long de l’année : le coin eau et le coin cuisine (décor réalisé à taille d’enfant).
- D’autres ateliers, installés pour l’occasion, ont aussi créé la surprise : la lecture Kamishibaï (qui crée une réelle interaction verbale avec les enfants au fil de l’histoire racontée sous forme de petit théâtre), l’atelier "cinq sens".
Dans cette école, on souhaitait que cette manifestation soit l’occasion pour les parents de retrouver le lien avec leurs enfants, et de montrer combien le jeu favorise le développement du langage. En gagnant la confiance des parents, on peut aussi leur faire prendre conscience du travail mené à l’école.

[...]

Ces 24 heures ont ouvert une réelle réflexion sur le jeu, que chaque école a mis en scène à sa manière, autour de jeux simples, autour de coins innovants, mais avec un enjeu de taille, celui d’une nouvelle forme de rencontre avec les familles et, à travers elle, un regard affiné posé sur l’enfant en devenir d’élève.

Texte rédigé par Nathalie Le Rouge à partir d’échanges avec Madame Oger, inspectrice en charge du préélémentaire, Madame Harbach, directrice de l’école Maryse-Bastié, Madame Marais, directrice de l’école Pauline-Kergomard, Madame Ménissez, directrice de l’école Eugénie-Cotton.

Extrait du site de l’académie de Nantes du 07.03.2013 : Les 24 heures de la maternelle

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