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PEDT : Les maires déjà engagés dans un PEL sont plus à l’aise avec le nouveau texte : le cas de Brest et de Grenoble

12 février 2013

C’est déjà une énorme reconnaissance que les textes reconnaissent enfin les PEL [projets éducatifs locaux", même s’il s’agit maintenant de "Projets Educatifs de territoire." Des Villes comme Brest ou Grenoble, qui ont mis en place depuis longtemps des PEL ne sont-elles pas gênées par le décret comme par le projet de loi d’orientation qui définit "a minima" les PEDT (projets éducatifs territoriaux). Non, répondent à ToutEduc Paul Bron et Marc Sawicki, adjoints aux maires de Grenoble et de Brest.

Marc Sawicki : On espérait tellement... Mais il faut prendre le verre à moitié plein, même si on n’est pas satisfaits à 100%. A Brest, nous en sommes à notre troisième PEL, on baigne dedans, et c’est quand même une reconnaissance.

Paul Bron : C’est une avancée très positive. Le Réseau français des villes éducatrices, dont nous sommes tous deux vice-présidents, milite depuis longtemps, pour les PEL mais il ne concerne que 120 communes, et 10 millions d’habitants, sur l’ensemble de la France...

ToutEduc : Que manque-t-il à ce texte, de votre point de vue ?

Paul Bron : Ce texte est important mais je lui reproche d’être trop axé sur le périscolaire, alors qu’un PEL concerne tous les temps de l’enfant, le scolaire, le périscolaire, l’extrascolaire. Il faut éviter de découper en tranches la journée de l’enfant..L’Education nationale veut reprendre la main, celà peut se comprendre . Cependant les Villes et les académies ont en général peu de culture du travail en commun. Il est dommage que l’Etat n’ait pas missionné les grands réseaux d’éducation populaire, comme La Ligue ou les Francas, ou alors l’Observatoire des Politiques Educatives Locales, pour accompagner la mise en oeuvre de ces projets territoriaux.

ToutEduc : Dans vos villes où les PEL sont maintenant inscrits, connaissez-vous les mêmes réactions de la part des enseignants que dans d’autres qui n’en ont pas l’expérience ?

Paul Bron : Bien sûr, nous sommes confrontés à une résistance que nous ne connaissions pas. Mais le PedTne constitue pas du tout d’une quelconque "tutelle" des élus sur les enseignants comme le craignent certains, mais la mise en oeuvre d’un nouveau partenariat autour de la journée de l’enfant pour favoriser sa réussite éducative. Le cadre national, laïque et républicain des 24h d’école hebdomadaire scolaire est consolidé, le statut des fonctionnaires respecté.

Marc Sawicki : C’est très chaud à Brest, comme partout. Toutes les grandes réformes se font dans la douleur, et celle-ci amène chacun, individuellement, à s’inquiéter de l’organisation de sa vie personnelle et professionnelle. Mais si certains discours sont très virulents, nous entendons aussi des messages de soutien. Une enseignante m’a écrit, "c’est merveilleux, ce que vous faites". Certains s’inquiètent, avec les syndicats, de la future loi de décentralisation, et nous disent "on ne veut pas travailler avec des animateurs" ; d’autres voient là une opportunité. Quand un enfant a des difficultés à se repérer dans l’espace, son professeur peut l’orienterplutôt vers tel atelier ou telle activité...

ToutEduc : Qu’allez-vous faire ?

Paul Bron : Ces résistances nous révèlent aussi des difficultés auxquelles nous allons devoir nous attaquer, c’est l’aspect positif des choses. Les inquiétudes portent notamment sur la capacité des villes a assurer un periscolaire de qualité et bien encadré . Par exemple nos bâtiments et notre organisation ne sont pas à la mesure de la croissance des effectifs qu’a connue la restauration scolaire depuis une dizaine d’années. Nous accueillons maintenant pres de 80 % des enfants, c’était inimaginable il y a 10 ans. Comment recruter des animateurs compétents ? Comment les former alors qu’il n’existe pas encore vraiment de formation qualifiante concernant l’animation en temps péri scolaire ? La réforme va nous permettre d’avancer, les associations vont nous y aider.

Marc Sawicki : En 2008, nous avons été obligés de renoncer à la semaine de 4,5 jours, et dès mars 2009, nous avons évalué les résultats, tout le monde dénonçait une folie... Nous travaillons sur une reorganisation de la semaine depuis ce temps là, notamment avec Claire Leconte. Pour nous, cette réforme est une évidence, on fonce.

Extrait de touteduc.fr du 11.02.13 : Les villes déjà engagées dans des PEL ne sont pas gênées par le text"ee. Les points de vue de Brest et Grenoble

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