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Changer l’Ecole ou changer d’école ?
Claude Lelièvre
Le deuxième terme de l’alternative est nettement plus ancien et plus massif qu’on ne le pense. Et il pèse de tout son poids sur le premier.
Et depuis longtemps, contrairement à ce que disent certains experts (qui peuvent être fort pertinents dans leur domaine, mais avoir une mémoire historique quelque peu défaillante) pour lesquels ce serait un phénomène récent (de nature à expliquer - entre autres - les difficultés d’une détermination et d’une mobilisation collectives pour « changer l’Ecole », et a fortiori la « refonder »).
En premier lieu, le choix entre une école publique et une école privée. Les sociologues Gabriel Langouët et Alain Léger ont montré (par le suivi longitudinal de cohortes d’élèves entrés en sixième en 1971, puis en 1981) que respectivement 35% de ces élèves puis 37% d’entre eux avaient été au moins temporairement dans le privé (alors que ceux qui avaient suivi une scolarité entièrement dans le privé représentaient seulement moins de 7 % des cohortes étudiées). Les études les plus récentes montrent que l’on est toujours dans cet ordre de proportion ( accrue de ‘’quelques pour cent’’, sans plus).
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En second lieu, les ‘’évitements’’ de la « carte scolaire » ( de la ‘’sectorisation’’ ). En 1986, René Monory, ministre de l’Education nationale d’un gouvernement dirigé par Jacques Chirac, a demandé aux sociologues Françoise Oeuvrard et Robert Ballion un rapport sur les « Nouvelles expériences concernant l’assouplissement de la sectorisation à l’entrée en sixième ».
Extrait de mediapart.fr du 21.01.13 : http://blogs.mediapart.fr/blog/clau...