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Complément en date du 20.11.12, interview de l’auteur :
Jusqu’à l’entrée en 6e, on sait par l’Insee que la proportion des mères qui aident leurs enfants est considérable - de l’ordre de 95 %. Et que cette proportion ne varie pas suivant le milieu social. A ce stade, ce sont même les mères les moins diplômées qui consacrent le plus de temps aux devoirs
Extrait de lemonde.fr du 20.11.12 : le bon devoir, c’est celui que l’élève peut faire tout seul
Les devoirs à la maison
Mobilisation et désorientation
des familles populaires
Séverine Kakpo
Présentation éditeur
Ce livre éclaire un aspect encore méconnu de
la mobilisation scolaire des familles populaires :
leur implication autour des devoirs et des enjeux
d’apprentissage.
S’appuyant sur les résultats d’une enquête
ethnographique conduite auprès de familles
appartenant aux couches sociales modestes mais
encore suffisamment préservées par la précarisation
de l’emploi et des conditions de vie pour s’autoriser
le développement de « dispositions scolastiques »,
ce livre opère une plongée dans le quotidien et
montre comment les parents transforment leur
foyer en institution de sous-traitance scolaire
mais aussi en institution pédagogique autonome
puisqu’ils sont bien souvent prescripteurs de travail
« en plus ».
Ces familles – qui donnent, sur le plan social,
tous les gages de conformité aux attendus de
l’école – font souvent, sur le plan des savoirs,
l’expérience d’une profonde désorientation,
peinant à se retrouver dans les méandres
opaques du curriculum scolaire contemporain.
On verra que certaines développent en outre des
formes actives de résistance pédagogique.
■ Séverine Kakpo est Docteur en sciences de l’éducation
et ATER à l’Université de Rouen, elle est aussi membre
du Laboratoire CIRCEFT-ESCOL (Université Paris 8).
21 euros • 236 pages
Presses Universitaires de France