La Marseillaise enseignée dans l’école ZEP de Gonesse

7 juillet 2005

Extrait du « Figaro » du 06.07.05 : les instituteurs accueillent diversement l’obligation d’enseigner « La Marseillaise »

Ils craignent que les paroles guerrières ne heurtent les enfants
Dès la rentrée prochaine, tous les élèves des écoles primaires apprendront les paroles de La Marseillaise. Une circulaire du ministre de l’Éducation nationale, expliquant cette nouvelle mesure prévue par l’article 26 de la loi Fillon, doit être envoyée aux directeurs d’établissements dans le courant de l’été.
« L’apprentissage de l’hymne national et de son histoire sera dispensé dans le cadre des cours d’éducation civique, à partir du CP », précise-t-on au cabinet de Gilles de Robien.

Cette obligation, inscrite dans la loi Fillon à la faveur d’un amendement déposé par un député UMP, ne fait pas l’unanimité dans les écoles primaires françaises. Interrompu par les vacances scolaires, le débat reprendra sans doute à la rentrée. « Certains enseignants, hostiles aux paroles belliqueuses de l’hymne national, refusent d’apprendre ce texte aux enfants », a ainsi souligné Philippe Dacremont, hier lors du colloque « Autour de la Marseillaise » (lire ci-dessous) organisé à l’Assemblée nationale. Cet instituteur, également secrétaire d’une association de promotion du chant patriotique, prône des paroles qui refléteraient, sur la musique de Rouget de l’Isle, les valeurs de la France contemporaine. « L’intérêt de cet apprentissage paraît limité, à l’heure où l’on parle de faire la paix dans le monde », renchérit Georges Dupont-Lahitte, président de la FCPE (parents d’élèves).

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Il s’agit désormais, dans l’esprit du législateur, de connaître par coeur toutes les strophes de l’hymne. Isabelle, qui donne des leçons en ZEP à Gonesse (Val-d’Oise), a appris « les passages les plus connus » à ses élèves de CM1 et de CM2. « La Marseillaise fait partie des valeurs indispensables à transmettre aux enfants », assure cette enseignante qui reconnaît être « la seule » dans son école primaire à enseigner un chant que beaucoup jugent désormais « ringard ».

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Delphine Chayet

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