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"A quoi peut servir un observatoire des politiques éducatives locales ? ". Compte rendu de la journée IFE de lancement du PoLoc

31 mai 2012

A quoi peut servir un Observatoire des politiques éducatives locales ? L’institut Français de l’Education et le laboratoire Triangle, de l’Ecole Normale Supérieure organisaient à Lyon le 30 mai 2012 le lancement de l’Observatoire des Politiques Educatives Locales, sous la houlette de Daniel Frandji, sociologue. Chercheurs, analystes, politiques tentent dans ce nouvel outil de redonner à l’échelon local des responsabilités dans l’éducation des jeunes

Relevons dans ce compte rendu les interventions de Nathalie Mons et de de Dominique Glasman

Nathalie Mons : [Les recherches] montrent que les systèmes décentralisés sont plus coûteux, et parfois soumis aux népotismes locaux. Plus généralement, les programmes scolaires sont soumis aux ressources disponibles, qui peuvent être variables selon les territoires. Donc, les risques d’inégalités socio-spatiales doivent être pris en compte, comme l’indiquent bien les études de la Banque mondiale
[...] "On ne peut pas rester dans des réthoriques simplistes… » précise-t-elle à ceux qui n’auraient pas bien entendu… [...] Plus que la décentralisation politique, c’est l’autonomie scolaire et pédagogiques qui semble soutenir positivement les apprentissages scolaires, plus que l’autonomie administrative du chef d’établissement noyé sous un ensemble de tâches sans rapport avec les apprentissages." Et le consensus se fait sur l’importance de la régulation par l’état central, en matière de contrôle des curriculum.

Dominique Glasman : D. Glasman se demande à voix haute quelles questions prioritaires sont à travailler dans un Observatoire des Politiques locales, par les chercheurs, les élus, les techniciens, les enseignants, les travailleurs sociaux... Glasman en cite cinq :
 l’articulation entre les différents niveaux, avec une répartition claire et inscrite dans la loi de ce qui revient à l’Etat et au local, avec la répartition des moyens qui va avec, pour garantir que les objectifs fixés sont menés à bien...
 l’égalité devant l’Education (et devant l’Ecole), en cherchant mieux à comprendre si, réellement, l’initiative locale réduit les inégalités, davantage que les politiques nationales. [...]
 [...] Un observatoire ne peut pas faire l’impasse sur ce qu’on met derrière le terme "éducatif", et notamment l’apport qui est réellement fait par les associations d’éducation populaire, pour jouer le rôle d’aiguillon des politiques publiques. En effet, elles disent elles-mêmes que la nécessité de professionnalisation de leurs acteurs a nécessité qu’elles soient progressivement intégrées aux politiques publiques.
 quelle évaluation de la qualité, de la diffusion des innovations ?
 quelle relation entre le public et le privé sur un territoire ? les entreprises de soutien scolaire privé font des appels d’offre aux collectivités. Comment peuvent-elles y répondre ?

A noter que le débat avec la salle a souvent évoqué les programmes de réussite éducative (PRE).

Extrait de cafepedagogique.net du 31.05.12 : Quel avenir pour les politiques éducatives locales ?

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