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Portrait des professeurs des écoles, en ZEP et ailleurs (Note d’information DEPP)

30 juin 2005

4 extraits des Notes d’Information (Ministère de l’Education nationale) - édition 2005 : « Portrait en 2004 des enseignants du premier degré » par Nadine Esquieu, DEPB5 [format pdf - 127 ko]

1er extrait

Le contact avec les enfants, première motivation dans le choix du métier et aussi première source de satisfaction
La première source de satisfaction des enseignants du premier degré, que ce soit en première citation ou sur le cumul de trois réponses, est également la première motivation dans le choix d’accès au métier, à savoir « le contact avec les enfants » (37 %en première citation et 69 % sur le cumul de trois choix). Cette relation est une source de plaisir, assez constante selon l’âge et le lieu d’exercice : elle accuse seulement une petite baisse (65%) entre dix et vingt ans d’ancienneté qu’on pourrait corréler avec un sentiment d’usure du métier, et elle est un peu plus prononcée en maternelle (72 %, contre 66%en élémentaire) et en milieu rural (72%contre 68%en milieu urbain).

Au deuxième rang des sources de satisfaction, « l’autonomie dans le travail » (56%) est particulièrement appréciée par les enseignants ayant quelques années d’ancienneté.

Aux troisième et quatrième rangs se trouvent les motifs qui sont aussi des raisons de choix du métier, à savoir « la transmission des savoirs et des connaissances » (44 %), qui occupe même la deuxième place pour les jeunes enseignants (52 %) mais recueille moins d’adhésions parmi les enseignants de ZEP (40 %), et « l’exercice d’une fonction éducative » (31 %) « parle » davantage aux enseignants de ZEP et à ceux de 49 ans et plus (36%).

Enfin, à la cinquième place, « l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée » (28%) est plus apprécié par les enseignants ayant entre six et neuf ans d’ancienneté (33%)que par les débutants (19%).

2ème extrait

« Donner le goût du savoir et des connaissances », première finalité de l’enseignement primaire

Classé au troisième rang des motivations d’accès au métier et des motifs de satisfaction procurés par le métier, « donner le goût du savoir et des connaissances » est, aux yeux des professeurs des écoles, la première finalité de l’enseignement primaire (60 %), avant celle« d’apprendre à lire-écrire-compter » (53 %) et de « former les futurs citoyens » (36%, sur la base de deux réponses). Cette hiérarchie est inversée par rapport à l’enquête effectuée en 2000, où la finalité « d’apprendre à lire-écrire-compter » (60 %) l’emportait sur celle de « donner le goût du savoir et des connaissances » (50%).On peut penser que, dans un contexte où l’échec scolaire, la démotivation et le décrochage sont largement évoqués, les professeurs des écoles de 2004 ne sont pas moins pragmatiques que ceux de 2000, mais considèrent qu’aimer apprendre permet, entre autre, de garder une motivation intacte au cours des études ultérieures. 64%des enseignants de maternelle se rangent d’ailleurs à cet avis. Ce sentiment est plus souvent partagé par les enseignants de ZEP (66 %), les femmes (62 %, contre 51% pour les hommes), et les jeunes (64 %), particulièrement sensibilisés aux cas des élèves qui sortent sans qualification du système scolaire. L’éducation à la citoyenneté conserve la troisième place parmi les finalités attribuées à l’enseignement primaire, et se trouve même renforcée par rapport à 2000 (36 % contre 32 %), davantage citée par les hommes (42%) que les femmes (35%), et par les jeunes enseignants de moins de 32 ans (41 %, contre 34%pour les 49 ans et plus).

« Apprendre à lire-écrire-compter » reste la première finalité des enseignants du milieu rural (59%contre 51%en milieu urbain) qui donnent en revanche moins de poids à l’éducation à la citoyenneté (33 % contre 37 % en milieu urbain), finalité qu’ils considèrent moins prégnante sans doute. La déclaration d’une enseignante parlant de son métier pourrait ainsi résumer les principales finalités assignées à l’enseignement du premier degré : « le métier d’enseignant est un métier noble. C’est un bonheur chaque jour que d’entrer dans sa classe et retrouver ses élèves. Je pense avoir apporté à des enfants quelques pierres à leur édifice de futur citoyen. Je leur ai appris la non-violence et le civisme, chaque instant, j’ai essayé de leur donner le maximum de connaissances de base pour poursuivre leur scolarité au mieux » (directrice avec une demi-décharge, enseignant en CM2).

3ème extrait

Apprendre à lire et développer les capacités de raisonnement, objectifs premiers de l’enseignement du français et des mathématiques

L’objectif premier de l’enseignement du français demeure, comme en 2000, l’apprentissage de la lecture (76 %, sur la base de trois réponses), la priorité étant particulièrement nette pour les jeunes enseignants (84 % contre 71 % pour ceux de 41 ans et plus) pour lesquels l’apprentissage de la lecture constitue un enjeu et une difficulté dont le poids tendra à diminuer avec l’expérience.

Viennent ensuite le « développement des capacités de raisonnement » (56 %), puis, à des niveaux équivalents, « le développement de l’expression orale » (35%), objectif particulièrement important pour les enseignants de maternelle (48 %) et de ZEP (40%),« stimuler les capacités d’expression personnelle » (35 %) et la « production de textes écrits » (33 %) qui était au troisième rang en 2000 (45%). « Apprendre à travailler avec les autres » (20 %), « favoriser l’éveil de la sensibilité » (16 %), « faire acquérir une bonne orthographe » (11%),« enrichir le vocabulaire » (10%), plus important en ZEP (14%), sont des objectifs qui recueillent moins d’adhésions. Pour plus de neuf professeurs des écoles sur dix (sur la base de trois réponses)« développer les capacités de raisonnement » demeure le premier objectif de l’enseignement des mathématiques, devant la« stimulation des capacités de recherche » (64 %), plus particulièrement pour les enseignants de ZEP (72%), davantage en maternelle (68 %) qu’en élémentaire (61%). Le troisième objectif« enseigner le calcul pour les besoins de la vie courante », qui emporte l’adhésion de 51 % des professeurs des écoles(contre 44% en 2000),pourrait tendre à un comportement plus pragmatique.

4ème extrait

Un regard très positif sur la qualité des relations avec la communauté éducative

Davantage encore que dans le second degré, le regard porté sur la qualité des relations avec les différents acteurs de la communauté éducative est très positif. Les relations avec les collègues sont qualifiées de très bonnes ou bonnes (91 %) ainsi qu’avec le (la) directeur (trice) (82 %), les parents d’élèves rencontrés individuellement (88%), les délégués des parents d’élèves (81 %), les ATSEM (agents territoriaux spécialisés d’école maternelle) (80%), le personnel du RASED(réseau d’aides spécialisées aux enfants en difficulté) (72%).

Les relations moyennement bonnes s’expriment principalement vis-à-vis des élus locaux (19 %). Il faut noter par ailleurs l’absence de relation avec l’assistante sociale (70 %, et 66% en ZEP), les surveillants et le responsable du centre de loisirs (50 %), l’infirmière scolaire (49 % et 41 % en ZEP), le médecin scolaire (47 %, 38 % en ZEP) et la secrétaire de la CCPE 4 (48%), les assistants d’éducation ou les aides-éducateurs (45 %), les ATSEM (12 %) et les élus locaux (28% mais 45% en ZEP). Quant aux relations avec l’inspecteur de circonscription ou les conseillers pédagogiques, elles sont jugées très bonnes ou bonnes par 67 % des enseignants quand elles existent puisque, dans respectivement 20 et 23% des cas, elles sont inexistantes.

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