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Jacques Chirac devant la HALDE invite les classes pépas à l’ouverture sociale en signant des conventions

24 juin 2005

Extrait du site de l’Elysée, le 24.06.05 : La promotion sociale par l’éducation ne saurait s’arrêter aux portes de l’enseignement supérieur.

Discours de Monsieur Jacques Chirac, président de la République, à l’occasion de l’installation de la Haute Autorité de Lutte contre les discriminations et pour l’Egalité (HALDE)

Palais de l’Elysée, jeudi 23 juin 2005

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Les voies de l’excellence sont multiples, de nos universités à nos grandes écoles en passant par les classes préparatoires. La promotion par les études reste une réalité d’abord grâce aux Université. Mais, on le sait, lorsqu’il s’agit d’accéder à des classes ou des établissements d’enseignement supérieur pratiquant une sélection juste après le baccalauréat, les discriminations sociales et territoriales sont fortes et réelles. Ce phénomène ne touche pas seulement les lycées classés en zone d’éducation prioritaire : il entretient un processus de reproduction des élites, dont un nombre croissant d’élèves se sent de plus en plus exclu.

Des initiatives importantes ont été prises pour répondre à ce défi. Je pense notamment aux dispositifs de parrainage et de soutien personnalisé mis en place par des écoles de commerce comme l’ESSEC au profit de jeunes issus des quartiers, ou des conventions que l’Institut d’études politiques de Paris a conclues avec des lycées situés dans des zones d’éducation prioritaire.

Le Gouvernement a adopté une charte de l’égalité des chances pour l’enseignement supérieur. J’engage les grandes écoles et les universités à se mobiliser pour passer, avant la rentrée de 2006, des conventions de parrainage avec les lycées les plus défavorisés ou jugés comme tels.
Mais d’autres pistes doivent être ouvertes. Aujourd’hui, un bon élève, dans un lycée sans histoire d’une ville moyenne, n’a que trop peu de chances d’intégrer l’une de nos grandes écoles. Parce qu’il n’a pas les clés du système qui a tendance à favoriser la reproduction des élites en vase clos. Parce qu’il est mal informé sur l’existence de telles filières. Parfois même, parce qu’il pratiquera une forme d’autocensure et s’interdira de rêver à des parcours qu’il juge à tort inaccessibles.

L’accès aux classes préparatoires se fait en effet sur dossier, c’est-à-dire avant même les résultats du baccalauréat. En pratique, beaucoup d’élèves brillants, qui obtiennent d’excellents résultats au bac, n’y accèdent pas, car ils ne sont pas dans les lycées qui conduisent en quelque sorte tout naturellement vers les classes préparatoires. C’est profondément injuste. Ce qu’il faut, dans le respect du principe républicain du mérite, c’est offrir à tous les brillants bacheliers qui le désirent toutes les possibilités d’y accéder.

Le diagnostic est connu, le besoin d’agir évident. Je demande au ministre de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur de faire rapidement des propositions sur le dispositif à mettre en oeuvre, mais également sur l’accompagnement social et les aides spécifiques qu’il suppose.

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