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Un rapport de 314 p. sur "Les Marseillais musulmans" (avec un chapitre sur l’éducation), rédigé par Françoise Lorcerie et Vincent Geisser (CNRS-Ireman) pour l’"Open Society Foundation", suscite une polémique à Marseille

13 octobre 2011

Que conclure ? On ne comparera certes pas le dossier de fond réalisé par Le Monde, [Les banlieues de la république], sur trois pages très riches en informations, avec le papier de La Provence, qui n’honore pas le métier de journaliste. Le destin croisé de ces deux rapports de recherches peut cependant amener trois réflexions, qui ne sont d’ailleurs pas des surprises.
La première est qu’il vaut mieux travailler sur la région parisienne que n’importe où ailleurs en France pour intéresser les médias nationaux.
La seconde est que l’institut Montaigne a des moyens de communication que n’ont pas l’université ni le CNRS.
La troisième est que, dès que l’on aborde le thème de l’Islam, on suscite immanquablement des émotions incontrôlées et notamment des réactions de peur et de rejet, y compris chez des personnes qui, à un autre moment et sur un autre sujet, sont tout à fait capables de faire preuve de rationalité et de neutralité.

Extrait du blog du monde.fr du 12.10.11 : Banlieues et Islam : deux rapports au destin médiatique très différent

 

L’article de laprovence.com : La très étrange étude d’un milliardaire sur les musulmans de Marseille

Le droit de réponse de Françoise Lorcerie

 

Education : Conclusions et recommandations
« L’école m’a apporté des méthodes de travail, des ressources de
compréhension, des approches me permettant de comprendre
les choses, mais du point de vue de la citoyenneté : zéro. J’ai
le sentiment que l’école m’a plus exclu de la communauté
française qu’elle ne m’en a rapproché. »
(Participant du groupe de consultation)

• Les recherches menées dans le cadre de ce rapport conduisent
à penser que l’environnement scolaire des écoles du district
Nord de Marseille contraste fortement avec celui des écoles
du district Sud, et qu’il contribue aux mauvais résultats
généralement enregistrés dans les écoles du district Nord de
la ville accueillant une importante population musulmane.

• En 2008, 62 % des élèves des districts Nord et 83 % des
élèves des districts Sud ont réussi le diplôme national du
Brevet. Et dans les districts Nord, 65 % des candidats ont
obtenu le diplôme du baccalauréat général, contre 89 % des
candidats des districts Sud.

• Il est rare que des remarques ou comportements racistes
patents soient attribués aux enseignants. Toutefois, les
enquêtés indiquent fréquemment avoir l’impression
que l’école ne leur donne généralement pas le sentiment
d’appartenir à une communauté de citoyens français, ce qui
est censé être un objectif majeur dans l’école française.

• Les ambitions scolaires des enfants de milieux immigrés
sont élevées. Néanmoins, certains interviewés déclarent
avoir l’impression que certains enseignants n’affichent que
de faibles attentes à leur égard, leur origine immigrée et
musulmane conduisant à un faible niveau d’instruction et
d’ambition.

• Des mesures positives visant l’amélioration des résultats
scolaires et la qualité des écoles des districts Nord sont mises
en oeuvre par l’Etat à Marseille. Nous constatons également
une augmentation du nombre d’enseignants d’origine
musulmane, mais il est encore trop tôt pour connaître la
réussite et l’impact de ces politiques.

Extrait de soros.org Conclusions et recommandations

 

Lire le texte intégral du rapport (314 p.)

Ci-dessous, la table des matières du chapitre 5. L’expérience des communautés musulmanes : l’éducation (pp. 103.125)

5. Expérience des communautés musulmanes :
l’éducation .
5.1 Un système scolaire clivé
5.2 Quel est l’impact propre de l’origine immigrée sur
les carrières scolaires ?
5.3 Modèles de diversité religieuse dans les écoles
françaises
5.3.1 Le modèle républicain : pas de religion,
pas même de morale
5.3.2 Le modèle du contrat d’association :
environnement religieux, religion
optionnelle
5.3.3 Le droit local de l’Alsace-Moselle : quatre
religions reconnues
5.4 Débats sur la neutralité religieuse à l’école
5.4.1 Le port du foulard islamique à l’école
5.4.2 Enrichir les programmes par une approche
du fait religieux
5.5 La politique d’éducation prioritaire
5.6 La scolarisation des enfants de familles musulmanes
à Marseille : quelques observations de terrain
5.6.1 L’enjeu éducatif : diversité et égalité
5.7 Conflits concernant la tolérance des pratiques
religieuses des élèves
5.8 Rareté l’enseignement de la langue arabe
5.9 Un nombre croissant d’enseignants d’origine
musulmane
5.10 L’enseignement catholique : un accueil « sans
distinction de religion »
5.11 Les écoles musulmanes dans les limbes
5.12 Usage social du système scolaire par les familles
musulmanes : grandes attentes et sentiments
mêlés
5.12.1 Des ambitions frustrées
5.12.2 Sentiment de discrimination parmi les
jeunes adultes de la deuxième génération
5.13 Conclusion

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